Il fallait le faire. Elles l’ont fait. Difficile de ressortir une performance individuelle tant il a semblé que c’était le collectif parisien qui a pris à la gorge les norvégiennes de Kvinner, championne de leur pays, pour les faire craquer en plusieurs fois et de manière inéluctable.

Un choix tactique payant de Patrice Lair.

Patrice Lair, de son côté a joué une carte qui n’était pas évidente et qui s’est avérée payante avec trois centraux composées de Laura Georges, la brésilienne Erika et l’espagnole Paredès. Sur les côtés, on pouvait voir Eve Perisset et Sabrina Delannoy se positionner très haut, prêtes à partir en percussion. L’une sur sa qualité technique, l’autre sur son expérience.

L’expérimentée Shirley Cruz et la très jeune Grace Geyoro formant un jeu de balayage à deux, entre récupérations et relances pour laisser, seule et autonome, Véronica Boquete délivrer les passes nécessaires à la créativité du jeu. Marie-Antoinette Katoto jouant très simple et sans pression, ce qui a pu apporter à Cristiane qui s’est trouvée libre de marquage et d’intentions.

Un groupe parisien qui s’est crée son match référence.

Ce qui est dit à l’avant-match n’est pas nécessairement ce qui se pratique sur le terrain. Pourtant, les parisiennes ont été si fortes dans le jeu qu’on a eu l’impression, dans cette première mi-temps, qu’elles venaient justes d’entendre le discours du coach parisien.

Cristiane met le PSG au Paradis.

Dès les premiers ballons, les contacts sont intensifs des deux côtés, et on est dans le domaine de l’intimidation réciproque. Sauf que le Paris Saint Germain sera un niveau au-dessus et chacune de ses intentions prendront le meilleur sur celles norvégiennes. De telle manière que le ballon est très souvent dans la partie du LSK pour que la balle vienne dans les pieds de la brésilienne Cristiane qui fera un festival, contrôle pied dans la surface, tête, sombrero bousculée !  L’arbitre signale un pénalty logique que Véronica Boquete transforme (14′, 1-0). Paris construit sa qualification.

La brésilienne n’en reste pas là et montre que pour son retour, elle a faim de cette compétition européenne en faisant une Ronaldo face à Westerlund pour finir par un tir cadré.

Le PSG prend à la gorge les norvégiennes.

C’est la période de temps fort du PSG qui prend à la gorge les norvégiennes, tant sur la gauche que sur la droite, sans excès d’intentions mais avec des certitudes qui les feront pousser le LSK à sortir plus d’une fois la balle « comme elles peuvent » de leur surface. Boquete sert légérement sur katoto, qui prend trop de temps, reprise par Sandvei. Nous sommes à la 16′, et au début du coeur parisien qui mettra le feu à la défense norvégienne.

Une minute après, c’est la même Marie Antoinette Katoto qui rate l’incroyable, moins par maladresse que grâce à la performance exceptionnelle de la gardienne Karlsrud qui sort l’impensable d’une main ferme !

Le bijou viendra à la 20′ avec une percée latérale de Cristiane qui place un tir puissant des 20 mètres, pleine lucarne (2-0). Nous sommes à la 20′ et le PSG vient de se mettre en mode qualification avec son but marqué à l’extérieur en Norvège. Tout peut sembler acquit quand Eve Perisset, fait un superbe dribble pour partir comme une furie, entrer dans la surface et tirer d’un superbe droit, ras de terre, qui frappera le poteau (21′) !

Paris Est Magique !

Mais les norvégiennes montrent leurs qualités avec  Mykjaland, une très bonne joueuse qui arrive à conserver le ballon en mouvement malgré une opposition adverse serrée. Paris montre là son expérience en ne doutant pas et en reprenant le sens du jeu et celui de la domination mentale.

Pourtant les norvégiennes s’opposent et construisent leur premier attaque par Herlovsen, qui glisse à Sandvei. Centre au deuxieme poteau. Tête de Wold qui retrouve Herlovsen. Au dessus ! Les norvégiennes sont présentes … mais nous sommes à la 43′, et c’est leur première offensive.

Paris devient Super Magique !

La seconde mi-temps se construira comme la première avec deux superbes buts de Cristiane. Tout d’abord, servie par un centre de Shirley Cruz, qu’elle reprendra d’une tête maitrisée (54′) et ensuite, sur une superbe balle amenée par Eve Perisset qui lui permettra de se mettre au niveau de la surface et placer un gauche d’enfer (4-0, 74′).

Le PSG passe en mode héroïque avec des sorties de balle de leur surface d’une puissance rare chez les féminines, tant de Laura Georges que de Ouleymata Sarr. A la 92′, Berget réduira le score (4-1). Les minutes restant en jeu ne permettant pas aux norvégiennes de revenir plus avant dans le score.

Paris sous la pluie, fait boire la tasse aux norvégiennes qui s’opposent sur le but parisien, même si le score rend quasiment impossible leur qualification. C’est sur ces intentions que se terminera le match, très bien arbitré et donnera une exceptionnelle qualification au Paris Saint Germain.

La seule équipe de ces 16è à avoir réussi à remonter un score défavorable et à se qualifier. Ce qui est rare en football féminin.

Si vous étiez à Charlety, vous avez vu un très beau match. Si vous n’y étiez pas, vous aurez entendu parler d’un très beau match.

William Commegrain lesfeminines.fr

Paris Saint Germain (4-1) LSK Kvinner FK. Jeudi 13 octobre. Retour 16è de finale – Stade Charlety.

. Boquete pénalty 6′. 20′, 50′, 74′ Cristiane. Berget 92′ pour LSK

PSG : Kiedrzynek – Delannoy, Georges, Paredes, Perisset (83’Baltimore) – Cruz (cap, 76’Diallo), Erika – Geyoro, Boquete, Cristiane – Katoto (74′, Sarr). Coach Patrice Lair. Banc : Geurts, Palacin, , Boussaha, Cissoko.

LSK Kvinner FK : 12 – Karlsrud – 2- Wold, 3- Lund (cap), 16 – Westerlund, 15 -Sandvei – 20 – Spord (74′ Berget), 8-Spitse – 6-Haavi, 7-Mykjaland, 22-Sonstevold – 9-Herlovsen. Coach : Monica Knudsen. Banc : Mcnulty, Kittilsen, Brenn, Pettersen, Haug.