J3. Attention aux pièges de l’euphorie !

La période en cours de réalisation, coupée par une trêve internationale de quinze jours et un début de championnat commencé tard (11 septembre) pour cause de JO est une période importante. A la fin du mois d’Octobre, sept journées se seront jouées, soit 1/3 du championnat.

Une 3ème mauvaise journée et c’est un mois d’Octobre difficile (quatre matches) qui s’annonce pour Albi, Metz, les Girondins de Bordeaux, l’Olympique de Marseille, Soyaux et Rodez.

FC METZ – RODEZ AVEYRON

Rodez doit arrêter de se faire remonter. 

Rodez, pour ses deux premières journées, n’a pas le compte en points que son contenu de jeu aurait dû lui donner. Avec deux matches nuls alors qu’ayant mené deux fois au score (1-1), l’un contre Saint-Etienne et l’autre contre Soyaux, le surprenant 5ème de la saison dernière et demi-finaliste de la Coupe de France, joue gros.

Il lui faut impérativement prendre les trois points en jeu pour prendre de l’altitude. Avec Audrey Cuget et Solène Barbance, elles ont l’expérience pour valider l’expression :  « Pour leur septième saison en D1F, les troupes de Sébastien Joseph ne viendront pas en touristes à Metz. »

Prochain match : réception de Juvisy. 

Le FC Metz devra enfin marquer

Le FC Metz est confronté à une situation compliquée. Sans expérience marquée de la D1F (une seule saison en D1F en 2015), avec très peu de joueuses renommées, les « grenats » sont contraintes de jouer avec le groupe de la D2F qui a réalisé la montée. Le gap est conséquent entre les deux divisions. On le sait, cela menait le plus souvent, à la descente l’année suivante.

David Fanzel, le coach lorrain, a pour lui de bénéficier du changement de règlement qui ne fera descendre que les deux derniers, sauvant le 10è du championnat. Place qu’avait occupé le FC Metz en 2015 avec 5 victoires. Recevoir Rodez est l’occasion pour les ex-joueuses d’Algrange de réaliser une performance et de prendre confiance après deux matches difficiles face à Montpellier, (0-5) et Juvisy (0-6).

Cela passe par marquer des buts avec notamment l’ex-Montpelliéraine Wenger Meryll (11 buts en D2), ce qu’elles n’ont pas encore réussies à faire dans ce début de championnat. L’enjeu du maintien n’est pas neutre pour le football féminin lorrain d’exister sur le territoire largement occupée de l’équipe féminine de hand de Metz, qui fait partie de l’élite nationale et européenne.

Prochain match : déplaçement au Paris Saint Germain. 

ASPTT Albi – GIRONDINS de BORDEAUX

Les Girondins de Bordeaux sur la sellette à « quitte ou double ». 

Elles étaient montées lors de la dernière journée, sur le fil du rasoir face à Yzeure, une ancienne locataire de la D1F. Après un match servi sous les lumières des médias face à l’Olympique de Marseille (1-1) où elles ont mené au tableau d’affichage comme en contenu ; les voilà sous l’éteignoir de la D1F après un sévère 0-7 à domicile face à Saint-Etienne.

La question est simple : alors que l’avant-saison a été longue et que les équipes ont pu se préparer ; après un tel score face à leur première équipe de D1F, les Girondines ont-elles ou n’ont-elles pas le niveau de la D1F ? C’est à cette question que les ex-joueuses de Blanquefort, reconverties aux couleurs des Girondins, devront répondre.

Prochain match : déplaçement à Lyon. 

Albi Asptt commence son championnat 

Les albigeoises savaient à l’avance que leur championnat commencerait dès la 3ème journée. Elles ont fait leur travail face au Paris Saint Germain (0-4) à domicile comme face à Lyon (6-0) bien que sanctionnées par deux défaites consécutives. Tout va se jouer maintenant. L’opportunité est là, les Girondins de Bordeaux ne semblent pas au mieux.

Avec leur troisième saison en D1F, les filles d’Adolphe Ogouyon, ex-formateur à Guingamp, savent que c’est maintenant que débute leur championnat. Assis sur une défense habituelle avec Arcambal, les jeunes filles cathares devront trouver le chemin des filets, ce qu’elles n’ont pas encore réussi à faire, néanmoins face à de sacrés adversaires (PSG et OL).

prochain match : Albi reçoit Guingamp.

AS Saint-Etienne – Olympique Lyonnais

AS Saint-Etienne a des accents lyonnais. 

Les féminines des deux clubs s’opposent le même week-end que les hommes. Pour un même derby mais dans un autre monde.

Saint-Etienne a récupéré des jeunes joueuses de l’Olympique Lyonnais qui ne jouaient pas, venues chercher dans le forez voisin, du temps de jeu et de l’expérience. Hervé Didier a récupéré en plus, Aude Moreau, son ex-capitaine venue en Ile de France pendant deux saisons (Juvisy et Val d’Orge).

Tout cela donne de la puissance et de l’expérience. Saint-Etienne donnera du fil à retordre à l’Olympique Lyonnais.

Prochain match : Se déplace à Montpellier. 

L’Olympique Lyonnais a un punch qu’aucune équipe de D1F ne possède. 

La force de l’Olympique Lyonnais, en dehors de son passé, c’est de posséder une défense internationale et surtout, une équipe offensive qui possède un punch qu’aucune autre équipe de D1F ne possède avec Hegerberg qui a un jeu de tête inégalé. Il est très difficile de tenir 90′ face à l’Ol et les quelques matches nuls réalisés par ses adversaires dans le passé, l’ont été généralement par l’équipe du Paris Saint Germain, avec toutes ses stars.

prochain match : recoit Bordeaux. 

Olympique de Marseille – Montpellier Hsc

Olympique de Marseille : « Cendrillon au bal de la D1F ». 

Attention à la notoriété de la nouveauté, non justifiée par les résultats qui vont avec. L’Olympique de Marseille est la star médiatisée de cette D1F alors qu’elles viennent juste de monter en D1 et que leurs résultats n’ont pas encore engrangés de points positifs même si les contenus sont de meilleures qualités entre l’opposition face aux Girondins de Bordeaux (1-1) et la défaite sur le fil face au Paris Saint Germain (1-0).

Christophe Parra doit faire attention de ne pas être « les dindons de la farce » à se promener de clubs en clubs, faisant plaisir à la fédération pour se retrouver dans la difficulté, trop éloigné du sens que demande le championnat : « de la compétition ». Les filles sont très sensibles à cela. Qui fait des compliments a la vérité du moment.

La phase d’apprentissage en D1F est très courte. Les saisons passées, Issy, Saint Maur, La Roche, etc .. le savent très bien pour l’avoir payé cher. Les adversaires prennent vite des certitudes contre lesquelles il est très difficile de revenir. C’est la règle la plus difficile à retourner pour les clubs montants : Être désignée, équipe où il faut prendre des points.

prochain match : se déplace à Soyaux. 

Montpellier Hsc : « Constance » Le prénom qu’à donné Jean-Louis Saez à cette saison. 

En football féminin, pendant ces quatre années, on a beaucoup parlé du Paris Saint Germain. On a aussi beaucoup parlé de Juvisy. On a très peu parlé de Montpellier. Et pourtant ?

Elles se sont retrouvées deux fois en finale de la Coupe de France face à l’Olympique Lyonnais (2015 et 2016). Elles ont réussi à prendre pendant la première moitié de la saison dernière, la seconde place du championnat, terminant à la 3ème place, avançant d’une place.

Et depuis un quart de finale de Coupe de France face à Juvisy en 2015, elles sont en contante progression.

Pour avoir, avant les autres, joué et réussi à impliquer les jeunes joueuses, Montpellier pourrait confirmer cette saison. A une seule condition. Appeler la saison « Constance ! ».

prochain match : recoit Saint-Etienne. 

EA GUINGAMP – PARIS SAINT GERMAIN.

Guingamp : forte tête à domicile ? 

Les filles de Sarah M’Barek naviguent entre deux eaux. D’abord, un match gagné face à Juvisy à domicile dans le plus pur style du hold-up surprenant, dominée longtemps mais marquant assez tard pour ne pas pouvoir être remonté et une défaite à Montpellier qui s’est confirmée, après une constante possession des adversaires. Craquant sous l’impact de Sofia Jakobsson et Clarisse Le Bihan, toutes deux internationales.

En recevant le Paris Saint Germain, les espoirs sont minimes mais une performance leur ferait passer très favorablement ce calendrier difficile de début de saison : Juvisy, Montpellier, PSG. Après, elles auraient beaucoup d’oxygène pour le reste du parcours.

Prochaine rencontre : se déplace à Albi. 

Paris Saint Germain : finaliser plus souvent face à une défense renforcée ? 

La courte victoire du PSG face à l’OM (1-0) montre que Patrice Lair, breton de coeur et d’esprit, n’a pas encore les armes offensives pour s’imposer largement face à une équipe qui joue bas et de manière très solidaire. Les filles du PSG ont chanté leur victoire, pour autant elle fut courte.

Si elles arrivent à renouveler ce genre de performances et gagner une seconde fois sur la plus petite des marges face à une équipe regroupée, alors elles auront montré qu’elles possèdent un minimum vital très haut placé. Une belle arme pour postuler à cette seconde place qui peut se promener, deci-delà, dans le courant de la saison.

prochaine rencontre : reçoit Metz. 

Fcf Juvisy -Essonne Soyaux Charentes

Juvisy pour la confirmation.

Juvisy joue avec une équipe d’internationales qui s’entraînent comme des professionnelles avec un environnement qui la place au-dessus des clubs comme Soyaux. Après avoir chuté contre Guingamp, les essonniennes recevront pour ne pas renouveler la même erreur et l’emporter face à ses adversaires pour l’Europe : l’OL, Montpellier, le PSG.

prochaine rencontre : se déplace à Rodez

Soyaux-Charente : l’autre club exclusivement féminin.

Soyaux est un club historique de la D1F qui n’a pour ambition que de rester en D1F féminine après un passage en D2. Elles viendront en Ile de France pour réaliser une performance si elle est possible, comme le dernier 0-2 à Maquin en 2014-2015 mais il parait peu vraisemblable qu’elle le soit.

Il y aune trop grande différence entre les deux clubs qui ont trois particularités communes : être exclusivement féminin. Etre une association autonome. Faire partie de l’Histoire de la D1F.

prochaine rencontre : reçoit l’Olympique de Marseille.

 William Commegrain lesfeminines.fr