L’EA Guingamp et le Fcf Juvisy-Essonne ont des points communs. Le premier qui m’apparait est qu’ils sont deux clubs féminins dirigés par des femmes. D’un côté, Marlene Bouedec comme manager et Sarah MBarek comme coach ; de l’autre Marie Terroni comme dirigeante et Marinette Pichon comme directrice générale.

Autre point commun, les deux clubs ont une gestion fédérale qui est nécessairement présente.

Marie-Christine Terroni fait partie des cadres élue de la FFF, collège des clubs amateurs à la fff « Je suis rattachée à la Ligue du football amateur (LFA) en tant que présidente du collège “des autres acteurs du football“ (extrait du républicain de l’Essonne) quand le club de Guingamp est le club initial du Président de la Fédération Noël Le Graet sans rappeler que Gaetane Thiney est une cadre de la fédération lorsque Sandrine Soubeyrand, ex-capitaine de l’équipe de Juvisy, est la responsable des sélections des équipes de France féminines, en charge des U17. Marinette Pichon a d’autres activités, par exemple comme consultante sur France 4.

La fédération est toujours présente, de manière directe ou indirecte, dans ces deux clubs ce qui n’existe pas dans les autres clubs de la D1F.

La rencontre est potentiellement deséquilibrée 

Guingamp a conservé sa place en D1F, la saison dernière, dans les cinq dernières minutes de la compétition, lors de l’avant-dernière journée dans le match qui opposait Juvisy à Guingamp, perdu 5-0. La Roche sur Yon était en train de craquer face à Saint-Etienne dans les dernières minutes (2-3) après avoir mené 2-1 et mis Guingamp dans la difficulté potentielle pour le dernier match.

A la fin de la rencontre, La Roche sur Yon était condamné. Guingamp était sauvé malgré sa lourde défaite.

Pourtant Guingamp avait crée  la surprise la saison précédente (2015) avec une 5ème place qui avait eu les couleurs d’une 4ème pendant longtemps. La performance ne s’était pas renouvelée et, à mon sens, les obligation de BEPF que la coach Sarah MBarek passait n’était pas étranger à cette saison très mitigée des bretonnes.

L’année 2017 s’est mal lancée face à Juvisy puisqu’en match de préparation, les essonniennes l’ont emporté 7-1.

Guingamp devra avoir une pensée pour le championnat du monde des U20 à Rennes en 2018. 

Un score qui marque les esprits. Si la raison est la jeunesse, souvent avancée par les coaches, on peut penser que le match sera différent et que les bretonnes essayeront d’avoir à l’esprit, la prochaine réception à Rennes de la Coupe du Monde des U20 en 2018. Cela serait mal venue que de voir le seul club de la région en D2, pour recevoir une Coupe du Monde.

L’obligation est quasiment là, de ne pas être candidat à la descente pour la saison qui vient malgré la montée de l’OM, des Girondins de Bordeaux et du FC Metz. Huit clubs de Ligue 1 en D1. Plutôt rare.

Juvisy a l’ambition de l’Europe

De son côté, le FCF Juvisy-Essonne semble s’imposer l’objectif européen après deux saisons sous le coaching de Pascal Gouzènes (3è et 4è) avec un record de sept défaites ; pour une nouvelle saison sous celui d’Emmanuel Beauchet (4è).

Il est vrai que les opportunités sont là avec le Paris Saint Germain qui a du reconstruire une équipe en urgence, des jeunes intégrées ou à intégrer vainqueurs du championnat d’Europe 2016 en U19, et une équipe stable qui se connait sous le capitanat de Gaetane Thiney qui ne demande qu’à porter les couleurs de l’équipe de France qui lui ont été refusé l’année dernière.

Reste que les armes étaient quasiment les mêmes dans les trois dernières saisons et que l’objectif comme le spectacle n’ont pas été au rendez-vous à Bondoufle avec des joueuses quasiment professionnelles. Certaines ne pratiquent que le football. La quasi-totalité sont rémunérées. Le staff et les moyens sont étoffés.

C’est la problématique du club de l’Essonne. Comment faire pour ce qui n’a pas été à la hauteur des objectifs (l’Europe) les années précédentes le devienne cette année ?

Les deux clubs ont leurs objectifs. EA Guingamp et Fcf Juvisy Essonne, deux clubs qui se connaissent, avec des ambitions : différentes.

William Commegrain lesfeminines.fr