16h30. Eurosport ne s’est pas trompé. Si le football féminin doit avoir une audience qui puisse générer des rentrées, s’est aussi par le biais des identités de Ligue 1 masculine, quelque soit leur niveau potentiel en football féminin. La qualité de la capture fait beaucoup pour l’intérêt des écrans.

Il est évident que dans cette opposition, une oreille retiendra les mots magiques de la Ligue 1 quand les yeux seront attentifs au jeu du football féminin.

N’en déplaise à personne, c’est l’objectif avéré de la fédération. Les féministes devront revenir au second tour.

Pour le football féminin, les deux clubs ont eu une construction différente. 

Les Girondins de Bordeaux ont choisi d’intégrer un club de football local : Blanquefort et ont fait le pari de mettre leur maillot sur le dos d’une pratique ancienne mais pas si nombreuse dans la région bordelaise.

L’OM a pris la décision de monter une équipe locale et de gravir les échelons de la fédération qui ne sont pas si nombreux mais dont la difficulté augmente lorsque l’on est proche du sommet : les joueuses de qualité pour monter ne sont pas si nombreuses. Même rares.

Ils ont des points communs.

La recherche d’une identité locale. C’est d’ailleurs la raison essentielle pour laquelle le coach de l’année dernière, Théodore Genoux, des Girondins de Bordeaux n’a pas été renouvelé alors qu’il avait réussi l’exploit de gagner le titre de la D2 en était suivi avec la même nombre de points par Yzeure, un autre historique de la D1 féminine.

La recherche du local a aussi ses limites et l’Om a cet égard, est allé chercher des compétences reconnues sur le plan national qui lui ont permis de prendre le titre dans sans groupe, haut la main, après avoir chuté, la saison précédente, devant Nîmes Métropole Gard.

Quel match ? 

La question qui se pose et au quelle il est trop tôt de répondre est bien la suivante : Est-ce un match de leadeurs de D2F qui en fin d’année seront reconduits devant l’ascenseur de la descente comme bon nombre de clubs les années précédentes ? Ou est-ce un match de D1F avec deux clubs qui resteront et s’implanteront à ce niveau de la compétition ?

Les six matches à venir y répondront, soit 25% du championnat. On revient rarement d’un mauvais départ.

William Commegrain lesfeminines.fr