Vendredi 19 Août 2016. 18h00. Dans un match pour le Bronze Olympique, tu laisses tes tripes. Il n’y a pas d’autres vérités. Le quatrième repart sans rien. Comme tous les autres avant. Sauf, qu’il est passé par les stades de l’émotion gagnante en se qualifiant et inévitablement, il a embarqué dans l’aéroport du rêve Olympique où, une première fois, on lui a demandé d’attendre.

Passant du stade VIP finaliste Or- Argent, à celui de passage de 1ère classe en perdant sa 1/2 finale, dans un avion où la seconde classe n’existe pas. L’une des deux équipes ne s’envolera pas.

Le Brésil a raté de peu une double finale : Brésil Allemagne, tant chez les hommes que chez les femmes.

Le Brésil est à domicile. Le stade sera plein. Peu importe le nombre, on sait qu’au Brésil, un stade Carioca, c’est un ou deux joueurs supplémentaires sur la pelouse. Le football, le Brésil connait bien et « les auriverdes » ont pris une belle raclée en Coupe du Monde 2014 face à l’Allemagne. Une demi-finale qui restera historique face à l’Allemagne. (1-7) à domicile.

Aujourd’hui l’histoire brésilienne peut encore être grande, même si les larmes de Marta auraient voulu la rendre immense. Comme le Christ sauveur qui protège la baie de Rio. Mais la Suède et sa rigueur tactique ont imposé leur force. Au détail.

(0-0) sur le match. 1 tab de plus que l’armada offensive brésilienne. Un exploit suédois. Une désillusion brésilienne.

Quel rêve cela aurait pu être pour les féminines que de pouvoir proposer au peuple brésilien, le Brésil en finale Olympique, chez les hommes comme chez les femmes. La même finale Brésil-Allemagne. Incroyable. Carioca.

C’est avec cette désillusion que le Brésil va jouer pour mettre toute sa volonté afin de sortir avec le Bronze Olympique. Quelque chose, même si ce quelque chose était moins bien que l’argent de 2004 et 2008. Cela sera mieux que Londres 2012 (élimination en quart).

Le Bronze, c’est la couleur de la médaille canadienne qui a réveillé les Canuks en 2012 et leur a donné des ailes. Elle leur appartient. Au Brésil de venir la chercher.

Elles l’avaient obtenu face à la France dans un match où elles avaient été dominées. Dominées et encore dominées. Mais sorties vainqueur avec un but à la dernière minute de jeu de Matheson. Celle qui est devenue l’expérimentée Matheson. 32 ans. Quatre Coupes du Monde à son actif. Trois Jeux Olympiques. 1m54 de hauteur. C’est petit, mais quel talent ! Et quelle volonté !

John Herdman, le coach anglais des canadiens, n’a pas dit autre chose pour qualifier le match « Il faudra rentrer dedans pour voir quelle est l’équipe qui montrera le plus de volonté ! ».

Le contexte est lancé. Le Brésil et le Canada ont proposé leur meilleur football depuis ce Tournoi. Ils vont s’opposer. Une seule caractéristique fera la différence : la volonté.

Le Brésil devra mettre de la volonté dans sa qualité technique et offensive. Le Canada devra proposer un plat plus épicé avec la même qualité défensive. Attention, les deux équipes ont du répondant défensif. Le Brésil a pris très peu de buts (2) comme le Canada (4). Sans parler de l’offensif avec le trio offensif Beatriz, Marta et Cristiane du côté des Verdeamarela face à l’incroyable Christine Sinclair, meilleure buteuse mondiale en activité (+ de 155 buts).

Seule la volonté fera la différence. Cartons jaunes et rouges à prévoir.

William Commegrain lesfeminines.fr