Pia Sundhage, la coach suédoise, a déjà deux médailles d’Or. Avec une équipe comme la Suède, il est tout à fait possible d’envisager un triplé. Je sais, le « Coq français » en France, n’aime pas qu’on ne l’enchante pas ! Comment croire qu’il est possible qu’une autre équipe que la France gagne ce tournoi ? Ecrire, c’est être supporter !

Tout simplement, car il y a les Autres. Et les Autres, c’est aussi pas mal. Notamment Pia Sundhage. Alors si la France est légitime à postuler à l’Or en tant que 3ème mondiale, ce que personne ne semble oser demander ? Les autres ne viennent pas pour les regarder faire.

C’est assez bizarre cette volonté de vouloir une performance, sans ambitionner l’Or alors que l’on est 3ème mondial ! A croire que le Diable va leur tomber dessus si elles n’y arrivent pas ? Que penserait-on d’une judokate qui viendrait seulement pour une médaille de bronze en étant 3è mondial ? Je ne sais même pas si on la prendrait dans la sélection. Idem pour le basket ou le hand ?

Revenons à Pia Sundhage, une star dans le football féminin. Plutôt une référence.

De ce que j’ai lu. Personne ne l’envisage. Pourtant, c’est une femme (sourire) et quelle femme.

Ayant pris l’équipe après les Jeux de Londres 2012, entourée des joueuses qu’elle a sélectionnées dont on en connait une bonne partie en France. C’est loin d’être une mauvaise idée. Et la Suède devient alors une très bonne candidate.

Les coaches décideront : « coaching gagnant ?! »

Le Tournoi Olympique commence. Noyée dans la masse des athlètes pour ceux qui se trouvent à Rio, à part dans des hôtels communs pour les autres, les 18 sélectionnées de chaque pays qualifiées vont jouer leur premier match et pour les dernières interrogations, savoir si elles seront sur « le pitch » ou sur le banc.

Sur ce premier match, les coachs vont jouer une carte importante. Une défaite et la pression du départ commence ; un nul et l’espérance est de mise ; une victoire est le mental passe au positif. Ce ne sont pas des phrases pour les écrire, c’est fondamental dans une série de trois matches où l’équipe et ses équilibres ne peuvent pas être fondamentalement changés.

Au jeu de l’expérience, la Suède est plutôt bien lottie avec Pia Sundhage à sa tête, et si on devait classer les sélectionneurs selon leur présence dans la compétition, on pourrait être surpris de la suite de la liste, avec en seconde position, l’anglais John Herdman pour le Canada.

  • 3 JO : Pia Sundhage (Suède), à la tête de l’équipe suédoise, en est à ses 3ème JO avec deux médailles d’OR (2008 et 2012 avec les USA). Elle est à la tête de l’équipe suédoise depuis 2013.
  • 3 JO : L’anglais John Herdman (Canada), anciennement coach de la Nouvelle Zélande avec laquelle il a fait les JO de Pékin, a obtenu le bronze en 2012 pour le Canada. Eliminé en quart de finale du Mondial organisé au Canada, il fera ses 3ème JO. Il a pris la tête de l’équipe canadienne après l’hécatombe du Mondial 2011, éliminé en poule avec l’organisation du Mondiale 2015 en charge.

Je ne sais pas si une finale SUEDE – CANADA est envisageable au niveau des tableaux, outre le fait qu’ils se trouvent dans le même groupe (G). Un groupe d’expérience d’ailleurs au niveau des sélectionneurs, avec Silvia Neid (Allemagne) qui vient juste en 3ème position ; mais cele serait plutôt inattendu.

Avec deux jeux Olympiques, on trouve trois sélectionneurs dont Silvia Neid est la seule à avoir obtenu une médaille.

  • 2 JO : Silvia Neid (Allemagne) a eu le bronze en 2008 mais n’a pas qualifiée la Mannschaft pour 2012, éliminée trop tôt du Mondial 2011. Elle retrouve donc les JO avec une équipe allemande qui s’est reprise en 2013 (8è Euro consécutif) pour malheureusement, produire un jeu trop peu ambitieux et finir, fatigué, à la 4ème place du Mondial 2015. Elle est à la tête de la sélection allemande depuis 2007 et laissera sa place après les JO à l’ancienne internationale Steffi Jones.

Il reste encore deux sélectionneurs pour faire les cinquièmes de cette liste, les autres allant découvrir le monde Olympique.

  • 2 JO : L’anglais Tony READINGS (Nouvelle-Zélande) en est à ses 2ème Jeux Olympiques pour les football Ferms et il fera certainement les 3ème, lui ou son successeur compte tenu qu’en Océanie, la Nouvelle-Zélande n’a pas de concurrents depuis que l’Australie a décidé de jouer dans la zone Asie.
  • 2 JO : Bruno Bini (Chine) est le 5ème sélectionneur des douze équipes, à avoir déjà géré une équipe aux JO. C’était avec la France, pour une 4ème place perdue face au Canada en 2012. Depuis Octobre 2015, il a pris en charge l’équipe de la République Populaire de Chine.

Ils viennent pour la première fois : 

Bizarre de trouver la sélectionneuse américaine pour une première fois quand on connait sa présence dans les rangs des Stars and Stripes. On peut néanmoins se demander comment vont réagir des « novices » comme

  • MLAUZI Shadreck (2015, Zimbabwe),
  • TABORDA Fabian (2016, Colombie)
  • Vera Pauw (Néerlandaise qui a la charge de l’Afrique du Sud, 2015), dans les choix qu’ils vont réaliser ; bien que pour cette dernière, depuis qu’elle a repris l’Afrique du Sud, le jeu n’a absolument rien à voir.

On peut moins s’interroger pour :

  • Jill Ellis (2012, USA), numéro 1 mondial et vainqueur de la Coupe du Monde 2015.
  • Philippe Bergerôo (France, 2013), quart de finale Coupe du Monde 2015
  • STAJCIC Alen (2014, croate qui a la charge de l’Australie), quart de finale Coupe du Monde 2015
  • Marcio de Oliveira (Brésil, 2015), pays hôte éliminée en 1/8è de finale de la Coupe du Monde 2015.

Certains joueurs disent que les coachs ne jouent pas sur un résultat. Ils sont peu nombreux ou ils le disent à voix basse. Qu’en sera-t-il ? La victoire des U19 féminine nous a montré l’impact de la décision d’une stratégie sur le jeu de son équipe, en passant d’un 4-3-3 en un 4-2-2, Gilles Eyquem a trouvé une bien meilleur équilibre.

William Commegrain lesfeminines.fr