Et si Louisa Necib quittait le football féminin comme l’a fait Célia Sasic, avec tous les honneurs. Souvenez-vous !

2015. Célia Sasic annonce son départ l’année de son titre européen. 

Célia Sasic en 2015 avait signé un triplé à l’extérieur face à l’équipe danoise de Brondby (14′, 25′, 39′) pour un 0-6 d’anthologie qui avait suivi un 7-0 à l’aller où l’internationale allemande avait marqué un quadruplé (10′, 32′, 62′, 69′).

Ce résultat avait propulsé le FFC Frankfurt, club exclusivement féminin, en finale de la Ligue des Champions face au Paris Saint Germain, remporté à la dernière minute de jeu (2-1) par le club allemand, pour retrouver la couronne européenne, en ouvrant le score grâce à un pénalty de Célia Sasic à la 32′.

Là voilà sacrée Championne d’Europe (2015) et qui décide, sans donner de destination, de mettre fin à son contrat avec le club allemand, laissant toutes les éventualités s’exprimer : le PSG ? Les Etats-Unis ? ..

2016. Louisa Necib annonce son départ l’année de son titre européen.

Louisa Necib, en 2016, a dit assez tôt à son club qu’elle ne renouvellerait pas son contrat. Les possibilités étaient nombreuses et la joueuse se voyait investie des couleurs de l’Olympique de Marseille, ville de ses origines ou du PSG avec l’arrivée de Patrice Lair, et pourquoi pas d’une nouvelle équipe qui se montait sur la Lune.

Comme Célia Sasic, la jeune femme avait décidé tout simplement de privilégier sa vie de famille et de devenir une épouse avec certainement les projets personnels qui vont avec. Comme elle, elle le fait l’année où elle retrouve le titre de Championne d’Europe pour faire un triplé historique pour un club français (2011, 2012, 2016).

Un Mondial de feu en 2015 pour Célia Sasic.

La joueuse allemande a profité au maximum de cette année 2015 avec comme dernière compétition le Mondial au Canada. Elle en est sortie Soulier d’Or (5 buts) et meilleure joueuse UEFA (2015), seconde au classement de la meilleure joueuse FIFA, derrière une autre retraitée 2015, Abby Wambach (Championne du Monde).

Et pourquoi pas ? Des Jeux Olympique de feu pour Louisa Necib en 2016

C’est certainement la possibilité qui est offerte à Louisa Necib, incroyable de finesse dans son jeu, de décisions impromptues, de jeu avec le ballon et l’adversaire, qui au fil du temps, est devenue encore plus utile dans la passe décisive qui surprend que dans le but lui-même, offrant à d’autres le geste final pour garder pour elle, la création du moment qui fait basculer un jeu placé en symphonie française.

Louisa Necib attend certainement les Jeux qu’elle n’a connue qu’une seule fois (2012, Londres) mais il serait bon de se poser la question si les Jeux n’attendent pas la joueuse, surnommée « Ziza » en référence à « Zizou » pour lui donner un dernier écrin, dans ce pays du football qui ressemble tant au sien, et lui offrir la récompense suprême, celle d’une médaille et surtout celle de la reconnaissance individuelle UEFA et FIFA en fin d’année 2016.

Elle qui a été trop souvent oubliée sur le plan individuel alors que son jeu n’est qu’interprétation personnelle du football, dans un espace libre face à un adversaire qui devient un partenaire de dribbles et une gardienne, que l’on doit éloigner d’un ballon qui va, là où on désire qu’il aille. Comme une offrande au Talent. En lui donnant sa part de réalité pour qu’il continue à faire rêver : but, pleine lucarne.

Il y a un parallèle dans la fin de parcours de ces deux jeunes femmes.

Louisa Necib, meilleure joueuse des JO Rio 2016, il y a pire comme affirmation avec et dans une équipe qui est 3ème FIFA, favori pour le titre Olympique. C’est très possible. Pourquoi pas ?

Ce qu’il y a de bien avec le football féminin, c’est le mot féminin et pas féministe. Quand les jeunes femmes ont décidé quelque chose, elles le font. Mégan Rapinoe (USA) qui part de Lyon, Célia Sasic (ALL) et Lauren Holiday (USA) qui arrête à 27 ans, Josefine Oqvist (SUE) qui arrête pour suivre son mari dans la pratique de son sport, et tant d’autres, inconnues.

C’est la force féminine. Respect.

Là c’est Louisa Necib qui sort du jeu où tout est prêt pour Elle pour construire son jeu à Elle & Lui. Bon vent. Elle saura tenir la barre. Utile, car de temps en temps, cela souffle.

William Commegrain lesfeminines.fr

Palmarès :

  • Coupes d’Europe : 2011, 2012, 2016. Finale 2010 et 2013
  • Championnats : 9 titres de 2008 à 2016
  • Coupes de France : 7 Coupes, 2007 et 2008, 2012 à 2016
  • Equipe de France : Tournoi Chypre 2012 et 2014
  • 139 sélections (4 juillet 2016), 34 buts. 29 ans.
  • Trophée UNFP 2009.
  • Nominée 10 meilleures joueuses FIFA
  • Nominée 10 plus beaux buts FIFA.