Si on prenait tout cela sur le ton de l’humour ? Ou, vous savez comme font les enfants quand ils ont fait une bêtise qui dépasse ce qu’ils pensaient. On s’en fiche. On oublie. Ils ne vont pas plus loin que le bout de leur nez. On verra bien.

En attendant, les anglais nous embêtaient en sport. Les voilà qu’ils viennent nous impacter fortement en économie !

En économie, on en parle tous mais souvent on y connait rien et il ne se passe jamais rien de ce qui avait été prévu (Keynes, ramené à un résumé très pédagogique). Alors, faisons comme les autres. Voilà une stratégie A et une stratégie B. Et une pensée pour notre Président François Hollande. Pas facile quand on a des compétences qui peuvent autant se tromper.

Stratégie négative : les banques bloquent l’économie réelle.

Londres étant la base financière de la Triade et les banques n’acceptant pas de faire moins de 2 milliards de profit par trimestre sur l’économie irréelle  (Bourse) ; on va assister avec le déferlement des conséquences boursières à un resserrement des conditions de crédit (prêts auprès des collectivités, particuliers et entreprises) pour l’économie réelle, qui tourne actuellement à plein régime sans résoudre une de ces causes : le chômage ; ce qui va poser un problème à l’économie de la consommation ; .. et donc de l’emploi, via la production.

L’économie est ainsi. Les investissements n’occasionnent pas beaucoup plus d’emploi (substitution du capital au travail) alors que les désinvestissements ont eux, une conséquence négative directe sur le chômage.

Ce problème risque d’être conséquent puisque les économies européennes, dites développées, fonctionnent avec 20 à 30% de crédit (encours actuel de 2050 milliards, source BDF, pour un PIB quasiment identique). Et les banques sont au coeur de l’économie, car sans argent, pas d’échange. Si les banques toussent, l’économie s’enrhume.

Le régulateur qu’est la BCE des crises économiques risque d’être un grand spectateur sans pouvoir être un acteur. Son taux directeur est déjà au plus bas : 0%. Pas moyen pour lui d’agir de manière directe et conséquente, avec des outils traditionnels.

Evolution des taux directeurs de la BCE. Plus le taux est bas, plus la BCE l'a utilisé pour relancer l'économie. Source BCE. lesféminines.fr

Evolution des taux directeurs de la BCE. Plus le taux est bas, plus la BCE l’a utilisé pour relancer l’économie. Source BCE. lesféminines.fr

Crise économique. A partir de là, tous les corps de métiers et d’activité vont être impactés. Et puisque la déferlante européenne sera forte, les investissements se feront ailleurs qu’en Europe. Il reste 7 milliards de population ailleurs. Elle fera le bonheur des zones américaines et asiatiques. Spectatrices et qui en tireront un bénéfice substantiel avec des investissements qui se reporteront sur ces zones.

Stratégie positive : les politiques créent les conditions d’une Europe Unie.

Les européens s’aperçoivent qu’il ne s’agit que de 65 millions de personnes qui quittent l’UE. Souvent les moins européens. Qu’il reste un peu moins de 300 millions de consommateurs quand même, ce qui est plus que chaque économie nationale. Ils se rappellent que 70% des échanges internationaux de l’UE se font entre les membres de l’UE et les échanges qui ne se feront pas avec le Royaume Uni seront autant de chiffre d’affaires pour les pays membres de l’UE, qui dans sa diversité, peut proposer des produits et des prix comparables à ceux des produits anglais.

Ce faisant, ils décident tous de resserrer les liens de l’UE pour contrer toute velléité future identique et décide d’une UE sociale pour éliminer la cause d’un référendum négatif. L’Europe devient une Europe économique sociale : une unité. De ce fait le sentiment européen est renforcé. On élimine un défaut qui touche 300 millions de personnes et on leur propose une qualité : vivre l’Europe, tout simplement.

Différences pour 100 € net dans la poche, entre les pays membres de l'UE. Social et avantages, Fiscal et impôts à payer. Source le Figaro. Lesfeminines.fr

Différences pour 100 € net dans la poche, entre les pays membres de l’UE. Social et avantages, Fiscal et impôts à payer. Source le Figaro. Lesfeminines.fr

Les banques sentent le sentiment de confiance qui se crée. Elles y voient une opportunité à moyen terme. Elles investissent dans l’économie réelle européenne pour lui donner plus de forces et l’UE devient le nouvel eldorado américain.

Unité, force et confiance.

Constat : J’ai une pensée pour François Hollande, le Président de la République Française. Pourquoi ? Nous sommes la veille du Brexit et le Grand Journal reçoit Jean-Claude Trichet. Ex-gouverneur de la BCE. Soyons clair : l’homme avait plus de pouvoirs économiques que n’importe quel chef d’Etat de l’UE.

Première zone économique au Monde, quand même.

Je l’écoute, il est ferme. LE Brexit ne marchera pas. Il avance même le chiffre de 60% pour le OUI.

Le lendemain. Brexit.

J’ai une pensée pour François Hollande. Dans les bras de Julie Gayet. Ce matin. Tôt. Au lit. La tête sur sa généreuse poitrine. « Je ne veux pas y aller ».

Sérieux. Comment faire confiance ? L’ex-président de la BCE vous annonce, fermement, la veille la gagne. Le lendemain, c’est la loose. En qui avoir confiance si ce n’est en une généreuse poitrine matinale ? Sérieusement, ça vous détruit un homme cette histoire.

William Commegrain lesfeminines.fr