Quatre jours de football du Vendredi 13 au Lundi 16 maintenant passées mais loin d’être oubliées. Quatre jours d’émotions et de football sous toutes ses formes. Ludique, professionnel, amateurs. Tous et toutes se sont retrouvées à Charlety (Paris), d’habitude si calme, pour entendre dans ses murs, le rebond de plus d’un ballon, sous la tutelle de « l’église radiophonique du football » : RMC et ses afters qui sont les Gospel du football masculin.

Des voix, Daniel Riolo, Gilbert Bribois, Luis Fernandez, pleines du blues des matches qui auraient dû être gagnées à écouter les émotions de ceux qui prévoient et analysent le football pour en dire, un jour du bien, une autre fois du mal. Le Bien, le mal. La religion « football » est là.

Gilbert Bribois. Animateur RMC. Crédit William Morice. Lesfeminines.fr

Gilbert Bribois. Animateur RMC. Crédit William Morice. Lesfeminines.fr

Le football, c’est Quoi ? C’est une balle avant d’être un jeu. Paris Football Week en a eu pleinement conscience pour créer, dans le stade parisien, autant d’univers qu’il y a d’expression de cette balle que certains et certaines, ont décidé, on ne sait pourquoi, de dominer depuis plus d’un siècle, des pieds plutôt que de la main.

Le freestyle de l’impossible. 

« Respect ». Ce sont les mots de Sael, le champion du Monde de FreeStyle qui lance la battle qui va opposer les seize meilleurs freestylers de France pour le ticket de la compétition internationale de Londres avec, en plus, le titre de Champion de France de Moss, déposé sur l’Arena de la salle Charpy, illuminée des sons du DJ qui éclate à chaque toucher de balle de ces gymnastes de l’impossible -balle au pied-, par l’incroyable Moss qui se transforme sur le ring, tel un Mohamed Ali, facétieux et déstabilisant, contre son adversaire.

« Battle » c’est ce que feront pendant deux heures, ces freestylers, devant une salle médusée qui, s’est de plus en plus rapproché, jusqu’à les toucher, pour voir, que dans ces performances, il y a ce qu’il y a de plus profond dans chacun d’entre nous, l’expression de ce que l’on est : pour certains, technique. Pour d’autres artistique. Mais tous, pour la quête de l’impossible exploit. Celui qui fait que la salle, d’une seule voix, lève la main, pointe le doigt et lâche : « Ohhh ». Là, c’est « twelve points » assuré et le respect des yeux et des checks de tous. Gars comme filles et Mélody Donchet, championne du Monde 2013 et 2014, sera la première à suivre et accompagner, la performance de cette secte de l’incroyable : le freestyle.

Moss et son team feront la finale. Le gaillard, fin comme un oiseau et malin comme un singe, éclatera de sa détermination et de son sens de la compétition, cette finale face à son challenger et ami, qui dès le second twist, confirmera qu’il faut, comme dans toutes les compétitions, « en garder assez sous le pied » pour finir par exploser, face à son maître et ami qui entendra le compteur des « Ohhh » lui garantir le titre 2016. Hier, le plus fort.

En attendant qu’un autre, invente ce qu’il ne fait pas, pour avoir, lui, « le cri » et le respect des autres freestylers.

Le match de l’After.

Le soir, c’était au tour de l’After. L’équipe RMC face à l’équipe des auditeurs. Le stade se remplissait sur cette « porte ouverte » et je peux facilement écrire qu’il était aussi plein que pour un match du Paris FC comme pour celui des féminines du PSG. Les gens aiment le son de ces voix et ils étaient venus nombreux en curieux, pour voir ce qu’il y avait à voir .. ou à rater.

Jérôme  Rothen. Consultant RMC. Ex PSG. crédit William Morice. Lesfeminines.fr

Jérôme Rothen. Consultant RMC. Ex PSG. crédit William Morice. Lesfeminines.fr

Les commentateurs commentent et ils ont assez de finesse dans leurs métiers d’observateurs pour savoir qu’ils avaient nulle intention de se prêter au jeu des regards et des reproches. Il faut dire que l’équipe des auditeurs se donne et plus d’une fois, ils iront chercher du bout de la chaussure, une balle qui n’attendait que le 1/10è de seconde, pour passer cette ligne qui fait but mais ils ne pourront rien sur le 1er de RMC, lucarne opposée plongeante, d’un numéro 8 qui éclairera le jeu radiophonique quand Jérôme Rothen, un peu chambré, sera le seul sur le terrain, à jouer des pieds pour s’essayer à la critique de tous, qui restera lettre morte, tant l’esprit est au jeu et non pas à la compétition (4-2 pour RMC).

Gaming. Le football de la manette et des mains. 

Dans cet ensemble, les plus jeunes comme les plus anciens iront tester leur e-compétences pour des matches et des compétitions sur ordinateur qui donneront, tous les jours, des vainqueurs ovationnés, et la découverte d’une nouvelle réalité quand on voit que le football, se joue maintenant, de plus en plus, aux manettes et à la main.

Le football masculin comme féminin, à cinq organise par Florian et l’équipe du Five.

C’est au chapitre de l’innovation que nous serons, football féminin, qui rencontre toujours autant de soutiens sympathiques même de la part de ceux qui légitimement, le critique, sans pour autant oublier qu’il y a bien deux univers, celui féminin et celui masculin, mais une seule identité : le sens de la compétition.

Ce ne sont pas les « marseillais » du 5, vainqueur du Tournoi masculin qui nous contrediront, joueurs à tous les jeux, tant au Teqball (table où on doit jouer en opposition avec un ballon contrôlé à chaque fois par une surface différente) qu’à celui du goalkeeper (gardien qui lit sur cellule la trajectoire de la balle pour la stopper quand on doit arriver à donner assez d’effet pour surprendre la machine) ; dès lors que les joueuses de Juvisy-Essonne ont réussi à rester aussi longtemps que les hommes, prises par le jeu autant que par l’envie de réussir : le goût de la compétition.

Essayer, apprendre, s’améliorer et gagner. Voilà ce que montra Céline Deville et Amélie Coquet quand Melody Donchet leur décomposera une technique de freestyle.

Le 1er tournoi féminin ne sera pas autre chose que cette volonté de se donner à fond. Venues de loin et de partout, en amies et camarades, les filles nous impressionneront tous et toutes à les voir tacler, se défendre, attaquer pour récupérer une balle et la posséder, sous la ferveur d’un public conquis, tant par le spectacle que par l’esprit de compétition qui surgissait à chaque match, et se terminait, check, pleurs et rires d’un côté ou de l’autre du terrain.

Les partenaires du football.

Le jeu est centenaire mais la PFW nous a montré que le jeu innovera à chaque fois et de toutes les façons. Le Goalkepper a fait des ravages et nombreux sont ceux partis dépités de ne pas avoir marqué. La teqball est un enfer de maitrise qui vous amène au bonheur quand vous la maitrisez, à plusieurs sur une tournante. La santé est l’essentiel du sport et Benji, l’ostéo sur notre stand a fait « salle comble » avec sa table, squattée par tous les champions, interpellés par l’innovation gagnante du LED (Life+) qui vous retire du vocabulaire le mot douleur ; le football féminin a été déclinée 1000 fois par jour sous l’identité de Juvisy, de ses médias et des formations qui accompagnent le double projet (CNED, Studio de France) que nous avons initié.

Le plateau sur le football féminin que nous avons crée avec Jean Besse. Lesfeminines.fr

Le plateau sur le football féminin que nous avons crée avec Jean Besse. Lesfeminines.fr

Les produits innovants ont été légion, tant dans les tables lumineuses de Bayonne, que dans l’application qui vous fait gagner un sac unique, breveté construit autour d’un maillot de football, et des lignes de vêtements sportifs qui viennent recréer, avec l’accent de Montpellier, une couleur ou un style oublié et innovant.

La Paris Football Week a été une ruche tout autour du mot « football ». Aujourd’hui, tant. Demain, plus.

C’était quatre jours de football. Quatre jours de rencontres. Mille mots dits. Mille mots entendus. Des gestes de football et des émotions. Du jeu. Que du jeu. Toujours le jeu. Chacun avec son jeu, mais tous ensemble. Une forme de respect et les guests stars, là pour faire rêver les grands et les petits, histoire de dire : « et si on partageait .. « . Quoi ? Une balle. A maitriser avec les règles que vous voulez mais avec les pieds.

C’était la Paris Football Week, 1ère édition. A Charlety. Vous n’y étiez pas ?

Pensez-y pour l’année prochaine. Il y aura encore plus de jeux, de rencontres. de plaisirs. Tout cela pour une balle .. mais quelle balle !

William Commegrain lesfeminines.fr