Elles ont démarré, 184 équipes féminines (136 en régionale, 36 en D2, 12 en D1) pour ne finir qu’à deux et jouer le 15è titre de la Coupe de France féminine entre Montpellier Hsc (3 titres et 5 finales) face à l’Olympique Lyonnais (7 titres et 4 finales) qui s’est approprié les quatre derniers sacres : 2012, 2013, 2014, 2015.

L’Olympique Lyonnais a perdu sa dernière finale en 2007 face à Montpellier après avoir laissé le titre aux montpelliéraines en 2006. « Jamais deux sans trois » dit le proverbe sauf qu’en deux nouvelles occasions qui aurait du faire ce fameux troisième, c’est Lyon qui a remporté le titre (2012 et 2015).

De son côté, si le dernier titre de Montpellier s’est fait face au Mans (2009), les deux précédents l’avaient été face à l’Olympique Lyonnais (2006 et 2007).

Dix ans déjà. Une période longue, bien occupé par l’OL, qui lui a donné dix titres consécutifs de Champion de France. Un constat qui amène à rendre quelle que peu inutile la question rituelle : Qui est favori ?

Le risque et le challenge de Patrice Lair vont-ils être payants ? 

Le PSG s’est séparé de Farid Benstiti, comme ce dernier s’est séparé d’eux pour différentes raisons dont l’une est certainement le manque de titres face à l’Olympique Lyonnais qui truste toutes les compétitions : championnat, Coupe de France, Coupe d’Europe éventuellement.

Les deux parties ont pris le risque de s’engager avant.

La logique aurait été, pour les deux parties, d’attendre le résultat de la Coupe de France pour se décider. Une défaite aurait entériné la difficulté de s’opposer à l’Olympique Lyonnais et la candidature de Patrice Lair, si elle aurait eu autant d’impact en tant que double vainqueur de la Coupe d’Europe (2011-2012), aurait pris la couleur d’une réalité proche de celle subie par Farid Benstiti, quand bien même le jeu et la tactique sont du domaine de Jean-Louis Saez (Montpellier), mais en se souvenant que le communiqué du PSG rappelle avec précision l’importance dans la décision, du rôle de conseiller de Patrice Lair, auprès de Laurent et Louis Nicollin, pour leur football féminin.

Imaginez que Montpellier gagne la Coupe de France face à l’Olympique Lyonnais !

Alors la liste des joueuses en cours de contrat au PSG ne manquerait pas de s’allonger. Une victoire de Montpellier aurait le même impact que la victoire du PSG, le 18 janvier 2014 à Gerland (0-1) qui avait fait le tour du monde féminin mettant un terme à plus de 80 matches sans défaite pour une équipe qui, quand elle aligne trois matches nuls dans une saison, considère qu’elle l’a ratée.

On pourrait même affirmer que Patrice Lair a certainement besoin d’une victoire de Montpellier. Les jeunes joueuses sont légions au PSG qui vont avoir besoin de cadre affirmés et aguerris pour tenir l’objectif européen (2è ou 1er) ; tout en sachant que le championnat du milieu de tableau se joue à deux points au maximum de différence. On peut vite se trouver à la queue du peleton comme l’a vécu l’EA Guingamp cette année (5ème l’an dernier).

La difficulté est encore plus prononcée avec une descente réservée à deux clubs quand deux des montants sont le FC Metz et l’OM. Clubs ayant tout à fait la possibilité budgétaire de se maintenir, c’est à dire en payant la ressource « joueuse » qui le permettrait, ne laissant que des miettes aux autres.

Reste que les joueuses vont vers un projet. Si Montpellier gagne contre l’Olympique Lyonnais, le projet de Patrice Lair aura plus de crédibilité.

C’est un élément nouveau dans cette finale. A ne pas négliger par l’Olympique Lyonnais. Il parait que Patrice Lair sera à Grenoble pour motiver les filles de Montpellier ?

William Commegrain lesfeminines.fr

Finale de la Coupe de France – Stade des Alpes – Grenoble – Dimanche 15 mai 2016 – 16 heures. En direct sur Eurosport et France 4. Montpellier Hsc – Olympique Lyonnais.

Pour un 5ème titre de rang pour l’OL. Pour un quatrième titre pour Montpellier et le premier depuis 2009.