Nîmes Métropole descend en deuxième division féminine. Est-ce un drame ? Loin de là et loin de çà. Voilà les nîmois qui tranquillement s’organisent pour être armés dans cette seconde division d’élite qui s’annonce, non pas pour remonter dans le but de remonter pour remonter, mais dans celui de construire un club féminin pérenne qui s’insère dans le tissu du football gardois, normalement et avec efficacité.

Pour cela, quoi et qui de mieux que de s’associer avec le club professionnel du Nîmes Olympique qui a réussi l’exploit de se maintenir en Ligue 2 en partant avec 8 points de pénalités pour ce qui restera la « galejade » de l’Histoire Nîmoise, dont les meilleurs conteurs finiront par dire, le soir un peu tard, que l’opération avait été faite pour faire connaître le « fameux vin des Costières ».

Les féminines du Nîmes Métropole vont donc devenir Nîmes Olympique, avec les fameuses couleurs rouges et blanches, et auront l’honneur, comme d’autres, d’évoluer lors des grands matches, aux Costières, devant plus de 10.000 spectateurs, peuple de France qui se prend de passion pour les footballeurs et les footballeuses.

Les mariages de maintenant ne sont plus les mariages d’antan. Et, derrière la découverte de chacun, il y a tout un arsenal juridique qui s’organise.

Là, il s’agissait de fusionner deux associations pour n’en faire qu’une et ce sont les crocos du Nîmes Olympique qui vont absorber les 150 féminines du Nîmes Métropole Gard, sans autres raisons que la raison puisque l’avenir ne peut être autrement qu’en unissant les deux pratiques du même sport, sous l’identité d’un club professionnel historique.

Si l’apport financier n’est pas significatif puisque l’association du Nîmes Olympique ne peut intervenir financièrement, les deux mariées amènent leurs capitaux respectifs, avec pour l’ex-Nîmes Métropole, ses subventions territoriales pour 90.000 euros (30.000 agglo, 10.000, département, 20.000 région) dans un budget global de 150 KE ; il ne reste pas moins que les deux parties ont trouvé un intérêt, structurel pour les féminines, en difficulté sur ce plan lors de leur passage en D1, quand chacun apporte un gain d’image que les deux sections évaluent au plus haut point.

Pour la branche associative du club professionnel, amarrer le mot « féminin » à la pratique du football, cadre légitimement demandé par les instances fédérales quand pour l’ex-section féminine, avoir à parler de Nîmes Olympique est plus simple et porteur dans le cadre de recherches de partenariats.

L’association demande des hommes. Le Président Taves de la section féminine, épaulé par l’expérimenté Jean-Louis Morin -ex journaliste radio évoluant sur les antennes de RMC- ont eu l’oreille qui convenait pour écouter les besoins du Président du Nîmes Olympique Christian Perdrier tout en sachant prendre langue et défendre les couleurs du mot féminin qui s’associera avec le Nîmes Olympique.

L’association demande des structures. Et là, le cadeau est beau pour les féminines qui bénéficieront de 6 sièges sur 18 dans le nouveau Conseil d’Administration. Le Président restant Gérard Di Domenico et Christian Taves devenant vice-président avec Sébastien Pailhes conservant son rang.

Le dossier est en cours d’acceptation par les AGE des associations concernées, Nîmes Olympique ayant accepté la convention tout en discutant fortement des nouveaux statuts de l’association quand celle du Nîmes Métropole interviendra le 21 mai.

Pour la saison 2016-2017, les féminines et leurs résultats se feront sous les couleurs du Nîmes Olympique. Les deux clubs étant en Ligue 2 de leur pratique sportive.

Il ne restera plus alors qu’à se mettre en compétition. Comme certains frères et soeurs. Qui montera le premier en L1 ou en D1F ? Toi, moi ? .. Chiche ? Cela ressemble déjà à une affaire de famille !

Déjà, nul doute que l’ex-Nîmes Métropole s’associe à la volonté du Président Christian Perdrier qui demande, devant le TA de Nîmes, l’annulation de la décision prise par la fff d’infliger au Nîmes Olympique 8 points de pénalités, au regard que les pratiques de MM. Kasparian et Conrad (ex-président) ont été faites « pour leur propre besace, leur propre bourse, pour valoriser leurs actions, et pour leur ego » et non pas pour le Nîmes Olympique, qui ne peut alors être sanctionné.

L’enjeu est honorifique puisque le Nîmes Olympique a réussi l’exploit incroyable de se maintenir pour être actuellement à la 12ème place. S’il était entendu la section professionnelle passerait cependant à la 8è place et récupérerait 100.000 euros de droit TV supplémentaire.

Les féminines vont certainement suivre cela. Quand on est de la famille, on est de la famille.

William Commegrain lesfeminines.fr