Barcelone, c’est le Père qui reçoit le Fils… Version féminine. 

Si le club de la manita de Léo Messi avec ses cinq titres consécutifs de meilleur joueur FIFA a ses lettres de noblesse avec le football masculin quand sur le plan féminin, il en est aux prémices de son histoire ; cela serait une erreur d’oublier qu’en Juin 2012, le projet parisien n’avait qu’un seul exemple à vouloir suivre : le FC Barcelone et la qualité de sa marque de valeur mondiale.

Plus l’objectif est fort, plus il est en mémoire. Quid de ce qu’a été l’exemple de Barcelone dans la trajectoire parisienne avec ses quatre titres consécutifs (2013, 2014, 2015, 2016) ? Fallait-il que l’exemple soit fort pour que le talent de Léonardo trouve à convaincre qu’il fallait créer une marque de Luxe avec l’objectif d’un prix inabordable appelé PSG quand l’environnement économique se prêtait à toutes les idées contraires : l’internet gratuit, le low-cost, l’économie du partage et de la réduction budgétaire.

Quatre ans après, si on ne peut pas dire que le pari est déjà réussi car une entreprise se doit d’être jugée sur la durée et après les tempêtes. On peut, sans s’interroger plus avant, écrire qu’il se construit. Et plutôt bien. C’est une marque forte qui vient à Barcelone.

En football féminin, les barcelonaises vont craindre le pire.

Barcelone recevra le Paris Saint Germain en version féminine au Mini Estadi en étant hiérarchiquement inférieur sur le plan du football.

Dans le monde féminin, les différences s’imposent et bien que le PSG n’ait jamais encore été titré (hors une Coupe de France 2010) au niveau de ses ambitions ; le club de la capitale (finaliste WCL en 2015) est un abonné de la seconde place française (2013, 2014, 2015), ce qui lui confère sans souci le droit d’espérer à une demi-finale européenne pour un pays classé 3ème FIFA face à une Espagne classée au 14è rang et qui se lance à ce niveau, dans le football féminin européen (une seule participation à un quart de finale) avec la particularité d’être le seul championnat à seize clubs quand les autres se limitent à douze voire huit.

Si le parcours des parisiennes a mal commencé en championnat avec un (0-0) face à Montpellier et l’ex-Blaugrana Virginia Torrecilla que Farid Benstiti regrettait samedi encore ; le parcours européen du PSG laisse aussi la possibilité pour les espagnoles de croire en leur chance puisque Paris s’est imposé difficilement au score face à Örebro (Suède. 1-1/0-0) en 1/8è après un premier tour sans encombre (15-0 sur les deux matches) face au modeste roumain Olimpia Cluj.

Il reste que Paris face à Guingamp m’a semblé avoir une telle marge de progression potentielle avec notamment une Anjà Mittag que je n’avais pas vu autant joueuse depuis longtemps que j’en suis même venu à me dire que l’Olympique Lyonnais aura du mal en demi si les deux équipes avaient à se rencontrer et plus encore en championnat, pour la saison suivante. Paris a une Ferrari sous les pieds.

Mais Barcelone a des armes à faire valoir. 

De son côté, Barcelone pour l’instant est second (50 pts) à la 20ème journée, à un point de l’Athlétic Club (51 points) et à égalité de points avec l’Atlético de Madrid (50 points), troisième.  Après leurs trois titres consécutifs (2013, 2014, 2015), les barcelonaises livrent un combat pour conserver leur leadership. Il reste 10 journées à jouer. Rien n’est donc perdu d’autant plus qu’elles n’ont eu aucune défaite, ne concédant que 5 matches nuls et possédant la meilleure attaque (62 buts) comme la meilleure défense (9 buts) du championnat.

De plus Barcelone a fait un petit exploit en éliminant Twente (2-0, score cumulé) en 1/8è. Hollandaises qui avaient éliminé tout simplement le Bayern de Munich au tour précédent, champion en titre de la Bundesliga 2015 et actuellement 1er du championnat allemand.

En attendant, le Barça au féminin a déjà un record. En Women’s Champions League, son  1/8è de finale aller face aux Néerlandaises de Twente s’est joué devant 15 637 spectateurs (à Twente), record actuel de la saison européenne 2015-2016.

Mercredi à 18h30, le Paris Saint Germain aura un adversaire espagnole à battre et un douzième homme. En sachant que l’Olympique Lyonnais avait éliminé le sien, l’Atlético Madrid, sur le score cumulé de 9-1 au tour précédent ; les internationales européennes et brésiliennes du PSG devraient avoir toutes leurs chances et surtout toutes ses joueuses.

Une belle possibilité pour lancer la saison des parisiennes vers les objectifs européens.

William Commegrain lesfeminines.fr

PS : le site UEFA avait indiqué 15.637 spectateurs pour le Barca. Sauf qu’après coup, ils ont précisé que c’était à Twente. D’où l’erreur. Le chiffre me paraissait tellement fort que j’en avais fait un titre. Un chiffre plus raisonnable de 3.000 ..(source Parisien)