Bruno Bini : réactions après la victoire contre le Japon.
Si, quasiment éliminer de la course à Rio et surtout battre le Japon, 4è FIFA, d’abord Champion d’Asie, puis vice-champion Olympique (2012) et mondiaux (2015) après avoir été Champion du Monde aurait pu laisser libre cours à l’euphorie pour la République Populaire de Chine, classée .. 17è Fifa malgré un quart de finale de la Coupe du Monde 2015 ; Bruno Bini semble avoir pris l’état d’esprit chinois, promulguant au sein de son groupe : « le calme, car rien n’est fait. »
Il ne s’en est pas caché au cours des interviews qu’il a accordé. Pour lui, la Chine n’est pas l’affaire d’une année, mais bien celle de quatre ans : objectif 2019.
Il y a quelques jours, en répondant à mes questions, il parlait plus « d’expériences à acquérir » avant ce match important face aux japonaises qui jouaient leur va-tout à domicile, sous la houlette de Norio Sasaki, coach des Nadeshiko depuis 2007, et récompensé du titre de meilleur entraîneur FIFA en 2011, et second en 2012 et 2015.
Que le japon se fasse quasiment éliminer à domicile d’un tournoi qu’il organise et dont il était le grandissime favori doit être un tsunami nucléaire dans ce pays qui possède le plus de centrales nucléaires au mètre carré du Monde.
Il reste que le Frenchman, arrivé fraîchement à la tête de la sélection chinoise (Septembre 2015), deux fois classés dans les trois meilleurs coachs FIFA en 2011 et 2012, est conscient de la performance de ses joueuses qui depuis, ont battu l’Angleterre (2-1) et les USA (0-1), puis fait match nul face à l’Australie (1-1). Pour autant, il garde la tête froide sachant qu’un rien peu aussi changer la donne.
Répondant à mes questions, il s’explique que face au Japon, il avait mis un plan tactique qui a parfaitement fonctionné : « on est arrivé à leur poser des problèmes en se projetant vite vers l’avant et comme les joueuses les plus offensives ont une bonne technique », cela a fait la différence.
S’appuyant « sur une défense solide » et sur la qualité mentale de ses joueuses « qui ne renoncent jamais » car concentrées à appliquer un schéma tactique qui s’est avéré « extra » ; elles ont joué ce qu’il qualifiera comme étant « une grande partie des Roses d’Acier » tout en qualifiant son équipe « de caméléon », une équipe qui s’adapte et joue au niveau de son adversaire.
Sa conclusion, assez philosophique, pourrait être la suivante : « Après les matches se jouent à pas grand chose » instaurant au sein de son groupe : « le calme, car rien n’est encore fait ».
2019 était la ligne de mire. 2016 pourrait être un nouvel objectif, car dans son groupe, il concède qu’il a « individuellement, quelques filles de haut niveau ».
Un mental collectif, des filles qui peuvent faire la différence. C’est le cocktail de Bruno Bini et de la Chine « pour vendre chèrement sa peau ».
Second pour l’instant et donc qualifiable pour les JO. Voire mieux !?
William Commegrain lesfeminines.fr