Réactions Janice Cayman (Juvisy): Ce terrain était difficile et on était bien en bloc ensemble. Après, on sait que pour Paris il suffit d’une petite étincelle et cela marque. En début de match, c’était possible de prendre la marque avec l’occasion de Camille, puis on prend le but à la fin de la mi-temps. On s’est remis dessus en deuxième mi-temps. Après le coup franc, la fille devant moi marque. C’est dommage de prendre le deuxième but. Je pense que si on marque un but, cela pouvait être chaud encore, mais le terrain a joué dans les jambes. Physiquement, ce n’était pas facile.

Sandrine Dusang (Juvisy) : Un petit peu décu car perdre est synonyme d’élimination et donc de sortie de la Coupe de France qui était un de nos objectifs. D’autant plus quand on sait qu’on est quatrième du championnat. On peut que féliciter Paris car c’est une belle équipe et cela joue. On ne peut pas dire qu’elles l’ont volé. Elles le méritent. On espérait mieux. Elles marquent de jolis buts bien amenés. Cela roule bien et c’est rodé. On n’a juste le regret de ne pas avoir marqué car on est une des équipes qui marquont le moins devant nous. Cela aurait été bien de marquer pour nous donner de la force pour chercher à égaliser.

Julie Soyer (Juvisy) : match compliqué. Grosse équipe. On a des occasions pour mener au score dès le début de match. On n’a pas réussi à les concrétiser. On a subi un peu plus vers la fin de la première mi-temps et on prend le but qui nous casse un peu avant l’entrée au vestiaire. J’ai trouvé que c’était assez équilibré de part et d’autres, c’est juste que l’on a pas su faire les choses au bon moment et dans ce genre de match, cela devient un peu compliqué.  On peut être satisfaite au niveau du contenu, le résultat certainement pas. (..) S’il y avait un écart de niveau, on aurait eu un match plus en leur faveur, ce qui n’a pas été le cas, je pense.

Ines Jaurena (Juvisy) : de la déception. Au final on perd le match et on ne passe pas le tour pour la Coupe de France. En comparaison du dernier match face au PSG, on a montré un meilleur visage mais on a perdu quand même. Il y a forcément une différence car c’est une équipe qui a beaucoup d’ambitions et pas mal de moyens mais sur ce match on a réussi à diminuer cette différence. Notre objectif, notre rôle et notre envie, c’est de limiter cette différence qui peut exister à chaque fois contre le PSG. On sent que la PSG est une très bonne équipe et si on veut les battre, on doit être à 100%.

Laura Georges (PSG) : On a eu un quart d’heure d’analyse et de flottement. On s’est calé sur le rythme. Le terrain n’a pas aidé les deux équipes. On a trouvé notre jeu et cela c’est très positif. On a mis le pied quand il fallait et on a marqué quand il fallait. (..) C’est toujours plaisant de gagner quelque soit l’adversaire. La Coupe de France est importante comme le championnat et la Ligue des Champions. (..) On est sur une bonne phase et le match de Lyon perdu 5-0 nous a permis de nous remettre en question et on a à choeur de réussir les gros matches. (..) C’est bien qu’il y ait longtemps que l’on ne prenne pas de buts, je ne sais pas si la clé est Laura Georges mais on a à coeur de faire au mieux et d’être solide défensivement. La défense, ce n’est pas que les quatre défenseurs et la gardienne, c’est aussi l’équipe et un état d’esprit collectif qu’on essaie d’inculquer à nos joueuses et c’est bien comme cela.

Farid Benstiti (PSG) : Je n’ai pas de doutes sur les deux gardiennes car on a deux gardiennes de très haut niveau. La Coupe de France est bien entendu un objectif car en tant qu’entraîneur on veut toujours gagner une compétition. Je souhaite vraiment gagner cette Coupe de France, la Champions League comme le championnat. Quand je vois Juvisy, je me dis que si elles tiennent plus longtemps un match de haut niveau, elles pourront embêter tout le monde. (..) C’est comme cela, dans les 15 premières minutes, on a subi les bons côtés de Juvisy avec des occasions, mais cela fait partie du job. Regardez les grosses oppositions du championnat. Il s’est passé pas mal de choses pendant les 15 premières minutes. Il a suffi d’un cheveu pour que Juvisy comme Montpellier mènent au score. Cela fait partie du football et tant mieux. J’ai vu une bonne équipe de Juvisy et on les a mis sous pression par vague et la qualité des vagues les a faites craquer à un moment où on était sur un temps fort. Le second but, frappé par Sab est un beau but opportuniste, pas spécialement travaillé à l’entraînement.

Je n’y pense pas beaucoup, j’y ai pensé un certain temps (renouvellement de contrat). Je me suis beaucoup concentré sur mes joueuses et je n’ai pas l’habitude de me concentrer sur moi-même et de faire l’inverse. Notre groupe arrive à éclosion et je trouve mes joueuses de mieux en mieux. C’est au PSG de vouloir faire le point, je n’ai aucune crainte de rester comme de partir, je veux faire le job du mieux possible. Je suis au PSG, je ne suis pas ce type d’entraîneur qui lâche son travail en pensant à son avenir et à son contrat de fin de saison. Il faut arriver à créer un socle pour ce club ; s’il y a des gens qui sont derrière les féminines et que le club décide de changer, c’est la vie. Cela ne va pas changer grand chose dans mon objectif que mes joueuses et le club soit les meilleures possibles et c’est ce qui est en train d’arriver.

Il n’y a pas photo entre mon équipe d’aujourd’hui et celle de l’année dernière alors que l’année dernière on était très fort. On a l’arrivée de Kenza Dali et de Rosanna qui reviennent dans le groupe et ce sont deux excellentes joueuses. On a Alushi qui va arriver et on sera bien meilleures cette année. Il faut que l’on soit encore meilleur. On a le Barca et Juvisy encore à domicile, peut-être Lyon en Coupe d’Europe. Il va falloir que l’on s’améliore encore plus offensivement que ce que l’on est aujourd’hui. Cela demande une dose de confiance supplémentaire de mes joueuses et c’est ce qui va arriver.

J’ai fait souffrir Kheira Hamraoui, Marie Laure Delie, c’est pas pour les embêter. C’est surtout car on veut qu’elles aillent encore plus loin et c’est ce qui est en train d’arriver. Jessica Houara et Sabrina Delannoy à qui je ne fais pas de cadeaux non plus. Cristiane non plus qui n’a pas joué aujourd’hui. La route est tracée pour elles, il faut y croire et on va y croire jusqu’au bout.

Est-ce qu’il est possible de voir dans le football féminin les mêmes choses qu’avec Aurier dans ses commentaires privés ? C’est possible. Il y a un conflit de générations. il y a nous, les anciens ou heureusement on a été briffé sur le fait que ce qui est propre à l’institution, à l’éducation soient dans nos priorités et dans nos principes de vie. On était tellement éduqué là-dedans que c’est compliqué pour nous de se faire avoir. Mais je peux me faire avoir. Les jeunes d’aujourd’hui, les réseaux sociaux, il est jeune, c’est un gamin. Malheureusement, il va assumer sa connerie mais il ne faut pas l’accabler. Il faut simplement être vigilant, ce sont de jeunes joueurs. L’éducation est très importante aujourd’hui et les jeunes joueurs doivent faire attention.

William Commegrain lesfeminines.fr