Nous sommes dans une période où certains clubs ont besoin de titres et bien moins de beau jeu. Le football féminin développe ses exigences et la question de l’importance de la défense se doit d’être posée afin d’y répondre, par l’affirmatif ou l’infirmatif, mais surtout avant le match et pas après. Les regrets pourraient couter chers s’ils étaient trop tardifs.

L’environnement demande de plus en plus au football féminin de la performance.

Soixante quinze minutes de jeu.

Pour être sorti hier soir du match opposant le Paris FC à Nîmes Métropole Gard, se terminant dans ce match des mal classés de Ligue 2 (20è et 17è) par un épique et injuste (0-0) mais néanmoins un sempiternel match nul pour les couleurs parisiennes alors que les crocodiles nîmois sortaient de la zone mixte avec le même sourire que celui de Jean Jacques Bourdin, parrain et aficionados des couleurs nîmoises « depuis l’âge de 9 ans », tout en reconnaissant, pour l’excellent portier nîmois, Mathieu Michel, que « Paris possédait une équipe très différente de son classement » ; est-ce la présence du DTN François Blanquart venu saluer le coach parisien Jean-Luc Vasseur, je suis parti en faisant le constat suivant : le football est un jeu qui pose le problème offensif suivant : il se joue dans un temps qui peut être court si l’équipe adverse affiche une solidité défensive d’école. Au final, la défense est gagnante.

En Coupe de France, cela peut-être un problème.

En effet, à la différence d’un championnat où le score de parité renvoie à la problématique, pour une équipe, de son total de points acquits dans les journées précédentes comme au calendrier des journées suivantes pour dire si c’est une bonne ou une mauvaise opération ; en Coupe de France, il renvoie au « 50-50 » de l’élimination. Voire à la possibilité d’un hold-up.

Le football féminin peut-il intégrer cette dimension dans la stratégie des équipes ?

Les récents scores de parité en D1F pourraient nous amener à le penser. C’est assez rare pour le souligner car la différence des scores est l’usage dans la pratique féminine.

Le néophyte se rappellera aisément des scores « à la douzaine » que sa mémoire émotionnelle a pu retenir tellement ils sont surprenants au plus haut niveau d’une compétition nationale ; le spécialiste les relativisera en sachant précisément qu’ils sont dus plus à la qualité d’extra-terrestre d’une équipe, l’Olympique Lyonnais ou le Paris Saint Germain par exemple, qu’à la faiblesse d’un adversaire. Argument qui s’entend encore plus quand les deux autres leaders Montpellier et Juvisy ont plus de mal à faire les mêmes différences ce qui montre que le milieu de tableau et le bas du classement réduit sa différence ; le tout alors m’autorisant « à écrire » qu’il est tout à fait possible de voir des qualifications surprenantes sur ce 1/8è de finale … compte tenu que le football se joue dans un temps réduit, propice à la défense et au score serré.

Défendre, c’est ne pas attaquer ? 

La tactique du contre est rarement une stratégie utilisée en football féminin. Ce football s’oppose sur la notion de « domination » d’un adversaire sur un autre et de « possession de la balle » pour des pourcentages qui rendraient incrédules certaines coaches masculins.

Il est évident, à l’inverse de la pratique masculine, qu’une équipe féminine qui défend contre un leader à plus de mal à produire des contres puissants vainqueurs contre une équipe qui lui est supérieure. Les différences athlétiques et tactiques sont trop prégnantes pour qu’il en soit autrement.

Sauf que sur ce tour, il y a beaucoup d’équipes qui s’opposent en étant proches les unes des autres.

Est-ce le temps d’intégrer une autre arme ? Peut-être, peut-être pas. Peut-être n’est-ce que celui de se poser la question quoi que le récent (0-0) de la République de Chine face à Nîmes Métropole Gard et les récents propos de Gilles Agniel sur notre site montre qu’il est possible de mettre une « muraille », non pas de Chine, mais locale ou régionale, face à un adversaire.

Paris Saint Germain l’a très bien fait face à l’Olympique Lyonnais lors de la dernière journée de championnat (0-0).

La victoire ce week-end …. et en deux matches on se trouve en finale. 

Le week-end du 13 et 14 février va donc donner corps à du rêve et de la déception. Il y a des échéances qui imposent des stratégies. Qui les rendent encore plus réelles. La Coupe de France féminine propose à huit clubs de se qualifier ; .. pour ensuite, en deux matches gagnants, se retrouver en finale de la Coupe de France, le 15 Mai au stade des Alpes à Grenoble.

Si une équipe est bien plus forte sur le plan collectif. Si une joueuse fait le trou sur le plan individuel, alors la première différence se fait et dans le football féminin, les buts peuvent s’enchaîner et on verra des scores à la dizaine.

A défaut, il peut très bien n’y avoir aucun but dans certaines rencontres, voire un en contre. Et la dernière journée de championnat a montré qu’il était possible de faire 3 nuls sur six matches de championnat de D1F.

Le football ne dure pas si longtemps. Moins d’une heure à chaque fois (45 minutes). 15 minutes de pause et quand vous retirez 15 minutes d’observations. Cela fait 75 minutes d’opposition potentielle.

Quelles sont les équipes qui arriveront à tenir sur cette durée face à un adversaire supérieur ? C’est toute la question de ces huitième de finale.

C’est possible qu’il y ait des surprises sur ce tour.

William Commegrain lesfeminines.fr

L’affiche : PSG-Juvisy. Dimanche 14 février. 16h00. Femmes de foot. 16 h30 Direct sur Eurosport.

  • Samedi (15h00). Orvault SF (DH) – Olympique Lyonnais (D1) ; une des meilleures équipes du Monde (l’OL) face à un club descendu de D2 pour aller en DH.
  • Dimanche 13h00. Dijon FCO (D2) – Grenoble Métropole Claix FF (D2), l’un 3ème de D2 (groupe C) alors que l’autre est premier dans le même groupe !?
  • Dimanche 14h00. FC Vendenheim (D2) – Montpellier HSC (D1) ; une équipe de D2, 4ème de son groupe A face au 3ème de D1, longtemps second et ses nouvelles internationales.
  • Dimanche 14h30. FCF Val d’Orge (D2) – FC Metz (D2). Le 3ème du groupe A contre son premier.
  • Dimanche 15h00. Nîmes Métropole Gard (D1) – Rodez AF (D1), tous les deux clubs de D1. L’un dernier à la recherche de performances, l’autre 5ème ?
  • Dimanche 15h00. Rennes CPB Bréquigny (DH) – En Avant Guingamp (D1)  ; une équipe de DH bretonne face à une équipe de D1 en difficulté mais qui a fini 5ème du championnat l’an dernier.
  • Dimanche 15h00. VGA Saint-Maur (D1) – Girondins de Bordeaux (D2), l’un relégable en D1 alors que l’autre est second de D2 (groupe B) ?
  • Dimanche 16h30. Paris SG (D1) – FCF Juvisy Essonne (D1), tous deux faisant partie du Top Four de l’élite du football féminin ?