Le mercato n’aura pas été neutre au Paris Saint Germain. On note les départs de Lindsey Horan (Attaquante, USA, 22 ans) après quatre ans au club et qui entre dans le cercle des joueuses qui joueront les Jeux Olympiques en 2016 à Rio. Départ plein d’espoir et de réussite pour les deux parties, puisque venue sans carte de visite des States, choisie par Farid Benstiti dès le début de son arrivée au PSG, « sous un regard attentif lors d’une compétition internationale retransmise par Eurosport » dira-t-il et à qui il présageait d’une carrière à la Wambach (249 sélections, 183 buts -record du monde homme et femme confondu) ; voilà que coup sur coup, c’est Kosovare Asllani qui quitte le PSG (26 ans, Suéde, attaquante) suivie de l’allemande Josephine Henning, (allemagne, 26 ans, défenseuse centrale).

Si l’américaine semblait en plein forme et sa libération de contrat, consentie par les deux parties, pouvait pénaliser la performance du club parisien, classé 3ème du championnat, juste derrière Montpellier (-1 point) et dont les qualités de jeu aérien pourrait coûter quelques buts aux couleurs parisiennes ; le départ de Joséphine Henning qui n’a pas joué en 2015-2016 des suites d’une opération et plus anecdotique et laisse présager de futurs et prochains renforts pour les échéances à venir.

En effet, bien que l’on ne se pose pas de problèmes pour la trésorerie du club parisien dont il est inutile de rappeler les propriétaires ; on est aussi au fait des usages des grandes structures qui octroyent un budget pour qu’il soit utilisé et pas dépassé, sauf nécessité impérative, ce qui ne semble pas le cas.

On peut en déduire que la liberté redonnée aux deux internationales, Kosovare Asllani, excellente de technique et de finesse mais qui n’avait fait que des bouts de matches en 2015-2016 (6) sous les ordres de Farid Benstiti subissant la concurrence des deux nouvelles recrues de renom mondial, la brésilienne Cristiane et la meilleure buteuse de l’histoire de Ligue des Champions féminines Anja Mittag et la liberté redonnée à Josephine Henning présagent d’un recrutement incessant de très grande qualité.

En effet, on n’oubliera pas de déduire, qu’à l’inverse du football masculin, où il est impensable de redonner une liberté à un joueur sans négocier le contrat par un transfert financier ; dans le football féminin, les transferts de mi-saison sont rares et sont liés à la réalisation future d’un objectif ou le constat de la non réalisation d’un objectif.

Face à cela, les clubs sont encore dans l’équilibre de la joueuse qui cherche du temps de jeu ou de la qualité pour la libérer si d’autres solutions internes le permettent … plutôt que d’avoir une valeur marchande qui n’existe pas encore … à part quelques rares contrats. Faut-il encore que le club y trouve un intérêt. Autre, en général que financier.

Lindsey Horan est partie pour être dans les codes de la sélection américaine des Championnes du Monde. C’est à dire jouer aux Etats-Unis afin d’être disponible la moitié du temps pour la sélection nationale. Kosovare Asllani est partie pour retrouver du temps de jeu et postuler, elle, à une sélection qui ne lui est pas garantie. Joséphine Henning est partie pour retrouver un club de Bundesliga et reprendre du temps de jeu qu’elle n’aurait plus eu au PSG.

Le PSG les a laissé partir. On verra dans peu de temps l’avantage qu’il y a trouvé.

William Commegrain lesfeminines.fr