Et si Célia Sasic laissait le titre à Amandine Henry .. ?

La logique voudrait que le titre de meilleure joueuse UEFA revienne à Célia Sasic, meilleure buteuse de la compétition européenne, meilleure buteuse de la Coupe du Monde 2015 et vainqueur de la Women’s Champion League avec le FFC Frankfurt en ouvrant la marque pour son équipe en finale face au Paris Saint Germain.

De plus, à 27 ans, l’âge qui est supposé être le meilleur dans une carrière de footballeuse, elle annonce sa retraite définitive pour se consacrer à d’autres projets : familiaux et professionnels.

Tout lui permet de l’obtenir : l’objectif des résultats et l’affectif.

Sauf que Demain elle ne sera plus là. Sauf que ce titre doit ensuite être validé sur le terrain. Sauf qu’il est impensable qu’il ne soit pas une référence pour les compétitions à venir, notamment les Jeux Olympiques. Sauf que dans le contenu de ses matches, elle n’a pas la présence continuelle qui en fait une indiscutable meilleure joueuse UEFA. Elle bénéficie d’un travail collectif et score de nombreuses fois dans une domination collective, tout en étant une championne avec son but en finale de la Ligue des Champions face au PSG comme avec son pénalty face à la France.

Des choix portés vers le jeu.

On ne peut pas oublier que les journalistes ont eu un œil averti sur le talent et le potentiel exprimé dans une rencontre avec les deux autres finaliste. Dzsenifer Marozsán qui n’a jamais été spécialement titulaire pendant la Coupe du Monde, venant en seconde mi-temps apporter la note technique pour faire basculer un match tout en étant influente dans le jeu de Frankfort avec son parcours européen ; et Amandine Henry qui a tenu comme personne d’autres l’a fait dans cette Coupe du Monde, son équipe pour lui donner le goût et la volonté de la victoire.

Avec le présence d’Amandine Henry dans le trio de tête, on voit que le jeu développé en Coupe du Monde FIFA a été un véritable élément de choix dans ce podium européen qui aurait pu ne concerner que la Women’s Champion League 2015.

Et si le talent et l’impact sur le jeu étaient récompensés

De plus on se dit que les journalistes ont choisi le potentiel et non pas seulement les titres pour ces trois joueuses qui ont fini 4ème de la Coupe du Monde pour l’Allemagne et en quart de finale pour la France, alors que l’Angleterre 3ème mondial, n’apparait pas dans ce trio de tête.

Dans l’impact sur le jeu, dans la dimension de son jeu auprès de son équipe, Amandine Henry, Ballon d’Argent derrière Carly Lloyd, peut prétendre au titre de meilleure joueuse européenne pour la saison 2015. Elle le fait en France à chaque rencontre et ce qu’elle n’a pas fait en Europe avec la Champion’s League, elle l’a fait avec la France lors de la Coupe du Monde.

Pas une joueuse de ce mondial n’a eu autant d’influence positive sur le jeu de son équipe, et ce pour tous les matches faits de la 1ère à la 93′. Ce n’est pas un compliment, c’est une réalité qui par son impact de performance est aussi un compliment. Ce n’est pas pour rien qu’elle a été élue meilleure joueuse du match sur deux rencontres quand Marozsan l’a été une fois et Célia Sasic aucune fois.

Alors, s’il y a une part d’impossible qu’elle soit élue ;  il y a aussi une part de vraisemblable qu’elle le soit.

Réponse le 27 Août 2015. Un jury de 18 journalistes spécialistes du football féminin décidera de la lauréate 2014/15

William Commegrain Lesfeminines.fr

Suite du classement sur le site de l’UEFA. Dans les 10 premières, Anja Mittag (PSG, 4è), Eugénie Le Sommer (Ol, 6è), Wendie Renard (Ol, 8è), Caroline Seger (PSG, 9è),

http://fr.uefa.com/womenschampionsleague/news/newsid=2271352.html