Juste avant la première opposition significative entre Nîmes (Opposant) et l’Olympique Lyonnais « Groupe des Leadeurs », il était intéressant de faire un tour avec le Président Christian TAVES sur cette nouvelle aventure qui se propose aux gardoises. L’élite féminine pour un club qui la découvre quand les autres montants, VGA Saint Maur et La Roche sur Yon y reviennent.

Les couleurs historiques des crocodiles Nîmois. 

Lorsque Christian TAVES vous répond, vous avez toute la faconde du Sud qui vous vient à l’esprit avec ce sourire dans les mots qui vous fait comprendre les raisons pour lesquelles il est rare de voir des filles du Sud remonter jouer vers le Nord.

Les Crocodiles au féminin ne l’ont pas toujours été et l’association porte le sceau de la nouveauté, puisque le mariage de raison s’est réalisé en 2012, Nimes apportant à l’association FF Nîmes Métropole, anciennement FC Jonquierois, « ses couleurs et son logo » quand l’association féminine amenait aux professionnels de Ligue 2 « un ensemble bati dans le football féminin avec cinq à six équipes féminines, une DH performante pour accueillir les joueuses non titulaires de la D2 féminine à l’époque. De la D1 maintenant «  expose clairement Christian Taves.

Les mésaventures de Nîmes en Ligue 2 « avec – 8 points » auraient pu être même une raison de se séparer mais la nouvelle équipe dirigeante a repris les choses en mains et le football féminin a pu apporter sa pierre à ce nouvel édifice « en valorisant à sa manière l’image sportive Nîmoise» avec cette montée dans l’élite féminine. On sent même que le ciment du mariage n’est pas loin quand on voit que face à cette difficulté, la solidarité féminine est bien présente et le Président de la version féminine, marque celle-ci en faisant sien l’objectif masculin « des 50 points qu’il faudra avoir pour que Nîmes se maintiennent quand l’an dernier ils ont totalisé 46 points », et nous nous entendons rapidement pour dire que la performance est possible quand on connait le corse Pasqualetti, le coach gardois qui est un habitué de la Ligue 2, et dont l’interview n’est pas à donner à n’importe qui.

Une raison d’être qui explique la montée en D1

Quelles sont les armes Nîmoises dans cet environnement où la proximité avec Montpellier pourrait aspirer tous les talents régionaux et que Nîmes se trouve loin d’avoir la possibilité d’accueillir des joueuses internationales étrangères ?

A chacun sa maison, et la maison nîmoise a son attrait. « Montpellier n’a pas de DH » souligne le président Taves et « nous donnons la possibilité à tout un groupe de jouer chaque week-end, car il n’y a que 16 joueuses sur une feuille de match et vingt quatre dans le groupe élite. De plus, nous sommes dans une région où les niveaux inférieurs sont de très grandes qualités et les matchs de DH valent des matchs de D2. Enfin, il y a une vraie proximité avec Montpellier qui nous a déjà prêté des joueuses l’an dernier avec Marine Pervier, sans compter celles de Montpellier qui sont en concurrence dans le groupe de montpellier et qui viennent prendre chez nous une place de titulaire bien appréciée ». Ce qui a pu être le cas de Ludivine Diguelman, Zohra Ayachi et Elodie Ramos.

Il est vrai que la région est attrayante et qu’il est difficile d’en partir d’autant plus que l’effectif de Nîmes est fait de joueuses matures (24-32 ans) qui ont chacune un métier et se sont installées pour y vivre. L’équipe ayant même quatre gendarmettes installées, et médaillées de bronze au Mondial Militaire qui s’est récemment passé sous le coaching d’élisabeth Loisel.

Les coachs Emmanuel Cros et Gilles Agniel ont donc un groupe mature et local à disposition.

Des moyens limités mais organisés

Il reste que Nîmes Métropole Gard arrive en D1 sous le sceau de la nouveauté et son budget de 250,000 euros ne lui permet pas de grandes folies, si ce n’est que comme toute homme du Sud, la faconde n’empêche pas la raison, et le Président n’a pas oublié de mettre de côté de quoi financer deux contrats fédéraux, en cas de besoin ou d’opportunités qui se révéleraient dans ce début de championnat.

Voilà des arguments qui auraient pu faire venir Sandrine Bretigny avec qui les discussions étaient bien avancées (la joueuse a préféré le projet marseillais de monter en D1 cumulé avec une option de reconversion professionnelle) mais les gens du Sud ne sont pas à regretter ce qui ne s’est pas fait et c’est avec envie que le Président est déjà dans la réception de Montpellier, pour ce premier match du 30 Aôut, « télévisé par Eurosport », ne regrettant qu’une chose : « avoir signé trop tôt avec les partenaires maillot, quand de meilleures propositions se sont présentées plus tard. »

Le plaisir de la D1 et ses affiches. 

Qui sait, ce sera peut-être pour la prochaine saison ? Les trois montants « que j’appellerais cette saison, « les opposants » me paraissent armés pour poser des problèmes aux « survivors » de la D1 de la saison dernière.

« Les opposants » ? Des opposants à cette idée que les équipes qui montent sont des équipes qui descendent. Seront-elles capables de faire des résultats face aux cinq « Leadeurs » ? Cela paraît difficile.

Mais le 30 Août, pour la première journée de championnat, Nîmes reçoit dans un derby qui a tout de l’histoire de famille, le Montpellier Hsc de Jean Louis Saez. On verra.

En attendant, Nîmes Métropole Gard rencontre Samedi 8 Août, l’Olympique Lyonnais pour un beau match qui préfigurera ce qu’est la réception « d’un leadeur » en football féminin.

Une affiche, tout simplement. Une affiche à ne pas rater.

Samedi 17h30. Annexe des Costières : Nîmes Métropole Gard – Olympique Lyonnais. Entrée 5 €. Abonnement annuel 55 €. La fédération rend les matches de la D1 féminine obligatoirement payant (5 €) comme ceux de CFA chez les masculins, ce qui donne une valeur au spectacle et quelques rentrées qui pourront être utiles à faire fonctionner l’ensemble des clubs.

William Commegrain lesfeminines.fr

Calendrier de Football Féminin Nîmes Métropole Gard

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