Après avoir fait le cadeau aux françaises de la qualification aux JO de Rio, les anglaises ne devraient pas faire de même avec les hôtes canadiens qui sont prévenus : à peine après avoir posé le pied sur le sol canadien, le gallois Mark Sampson, tel un 3/4 des meilleurs moments du rugby gallois, affirmait : « nous venons gagner la Coupe du Monde« .

Pourtant l’Angleterre venait de sortir de celle de 2011 en perdant aux tirs au but face à la France. Pourtant l’Angleterre n’avait rien fait de significatif aux JO de Londres, « At Home ». Pourtant l’Angleterre, avait été sorti avec perte et fracas de l’Euro 2013 par la France.

Pourtant !

Cet homme est fou ou il est anglais. Plutôt gallois. Il est anglais.

Les anglaises arriveront-elles à donner cet espoir à nos amies britanniques qui devront se passer de Jeux Olympiques 2016 pour d’obscures raisons de pays, dans ce pays qui a inventé avant tous, l’esprit de la confédération sous un drapeau « l’Union Jack » que la Reine serait capable de porter en écharpe.

Face à ce challenge des mots et des faits, se trouve le britannique John Herdmann qui a pratiqué la langue de Shakespeare sous tous les horizons avec d’abord la Nouvelle-Zélande (2007-2011) pour maintenant le Canada (2011-2015).

L’homme joue avec ses objectifs comme le font les anglais au rugby. Au ras de sol. Devant. Avec les piliers. Le Canada passe en quart sans laisser une larme aux canadiens et canadiennes. Il passe en quart à l’énergie et au courage. Les scores sont plus que serrés mais ils sont en faveur du Canada. Le panache est dans l’abnégation et la détermination mais panache, il y a.

L’objectif pourrait être le titre. L’objectif sera certainement une médaille. L’homme est ainsi fait, il amène son équipe canadienne au niveau des médailles (Bronze aux JO de 2012 à Londres).

Les deux ne s’aimeront pas. Ils ont aucune raison de s’aimer. Ils sont adversaires. Le Britannique a la dent dure, les deux le sont, le match sera engagé.

L’Angleterre l’avait emporté face au Canada en finale du Tournoi de Chypre en 2015. Le Canada avait répliqué en gagnant son dernier match amical face à l’Angleterre (1-0).

Il s’agira donc d’une belle de football féminin avec un esprit de rugby britannique.

Explosif.

William Commegrain lesfeminines.fr