On ne peut pas mettre de côté les photos qui circulent sur la fête organisée par les joueuses de Brondby après le doublé « championnat, coupe » qu’elles ont remporté dans le championnat danois en ayant 17 victoires sur 18 matches et 1 match nul. Innombrables sont les médias nationaux (Le Parisien, l’Equipe, Sofoot, etc) qui ont repris les photos publiées sur les réseaux sociaux.

UN VESTIAIRE EST UN VESTIAIRE

Dans un vestiaire, tout se passe. C’est l’univers des joueurs et des joueuses. C’est un endroit sacré, fait d’émotions, d’odeurs, de bruits et de sueurs. C’est comme une écurie. Le vestiaire n’a de sens que lorsqu’il est habité. Un vestiaire vide ne veut rien dire, un vestiaire plein veut tout dire.

On dit que les matches se gagnent ou se perdent dans les vestiaires. C’est un peu vrai. Dans une équipe, incroyable le nombre de joueurs qui vont uriner avant un match. D’autres, ont l’habitude de se raser. Les habitudes ne se comptent plus, elles sont des rites.

Un vestiaire collectif, c’est chacun avec soi-même. C’est sacré. D’ailleurs, retrouvez vingt ans après des joueurs ou joueuses avec qui vous avez vécu dans une saison dans un vestiaire, les choses ne sont pas les mêmes. Il y a une forme de proximité.

LE VESTIAIRE ET SON DÉLIRE.

Courant, normal, excessif. Imposant. Vous pouvez écrire tous les mots de la Terre qui ont un sens émotif et vous trouverez une raison de l’illustrer avec le mot « vestiaire ». C’est ainsi. Les filles de Brondby, avec le doublé, s’amusent dans le vestiaire. Elles délirent.

Normal

Il ne faut pas publier les vestiaires sur les réseaux sociaux. C’est sacré. C’est la porte close des joueuses. Leur univers.
Ce qu’il faut juste savoir, c’est que dans le football féminin, il y a une règle. Le vestiaire est une porte fermée. Interdit d’y entrer. Normal. Vous avez certainement entendu parler du mot « Harem ». Le vestiaire des filles, c’est leur Harem. Personne n’y entre. Seules les filles. Et quand elles gagnent, suivant qui elles sont, elles délirent.

Là, c’est une Histoire de vestiaire.

Juste, il faudrait penser à ne pas publier les vestiaires. C’est véritablement sacré. Les filles devraient faire attention d’autant plus que les vestiaires ne délirent pas tous de la même manière.

Au Danemark, cette histoire a fait un tollé.

William Commegrain lesfeminines.fr

PS : Brondby est allé quand même en demi-finale européenne cette année en prenant d’ailleurs 7-0 et 6-0 face à Frankfort en 2015. Elles étaient au même niveau que le PSG, Wolfsburg, et Frankfort.