Les deux équipes ont toutes les deux rapatriées leurs joueuses à la maison.

L’idée de créer un camp de performances est venu des volleyeurs américains en 1981, pour les JO de 1984 à Los Angeles. Très fort en Beach-Volley, sport non olympique à ce moment, ils avaient décidé de créer une « team spécial » pendant quatre ans pour prendre le titre aux soviétiques de l’époque, éternels champions de ce sport (3 médailles d’or, 1 de bronze), alors que les USA avaient volontairement boycotté les JO de Moscou en 1980 (la Russie prend l’Or en 1980 pour la troisième fois) pour cause d’envahissement de l’Afghanistan.

Quatre ans plus, tard, venu de nulle part, les américains avaient remporté l’Or. Une fois à la maison (1984), la fois suivante à Séoul (1988). Cette idée « d’équipe commando » était une première dans un sport collectif.

Les USA se sont faites botter les fesses

Ce que les américains détestent. L’année 2014 a été celle du constat implacable avec une septième place au Tournoi de l’Algarve quand les américaines, première mondial depuis 7 ans, ne pouvaient descendre plus bas qu’à la troisième place dans ce tournoi présenté comme celui le plus prestigieux du football féminin, et se terminant en fin d’année, cerise sur la gâteau, par la perte de la première place détenue depuis huit ans.

En mettant Jill Ellis à la tête de la sélection, la fédération américaine a voulu laisser les rênes à une personne qui connaissait de l’intérieur le problème. Effectivement, elle a demandé à ce que toutes les internationales évoluant à l’étranger soient dans l’obligation de revenir signer dans les franchises américaines, au nombre de neuf, qui jouent dans un championnat sans descente, au risque de ne pas être sélectionnées pour la Coupe du monde 2015.

Ni une, ni deux, pas une n’a manqué à l’appel.

Les américaines ont crée un esprit commando pour cette Coupe du Monde. Connaitront-elles les mêmes problèmes que le Canada en ouverture face à la Chine avec une victoire arrachée à la 92′ sur pénalty ?
Recréant ce que les américaines adorent, la patriotisme des couleurs et du drapeau, elles se sont rebaignées dans la réalité du football féminin qui n’existe qu’aux États-Unis. Des supporters nombreux et enthousiastes qui ne comprennent jamais la défaite et encensent naturellement la victoire.

Pour la confiance, cela aide. D’autant plus si des réalités sont appliquées ensuite avec du travail, et encore du travail, soit dans des camps soit dans des oppositions pour identifier les raisons des défaites et valoriser les victoires.

Quand dans un tel programme, vous avez en plus un championnat qui ne dure que six mois et quand…. vous savez qu’aucune des joueuses n’a joué en championnat pendant cette période ; alors vous avez 23 américaines, sur entrainées qui n’ont qu’une seule pensée en tête : l’injustice de la défaite de 2011 alors qu’elles menaient, se faisant égaliser à 3 minutes de la fin par le Japon pour perdre lors de la séance des tirs aux buts, le titre mondial en 2011 qui leur échappe depuis … 1999.

Remontées les américaines en 2015.

L’Australie n’a aucune joueuse qui évolue à l’étranger.

Les Matildas ne viennent pas dans le même esprit. Elles présentent une équipe jeune qui n’a pas une seule centenaire en son sein alors que les échanges sont nombreux pour l’équipe féminine, avec notamment une compétition de valeur puisqu’elle dispute le Championnat Asiatique des nations.

L’Australie peut poser un problème aux USA car elle prend peu de buts.
Les australiennes ont fait 10 matches en 2015, utilisant toutes les périodes FIFA pour s’opposer à des adversaires avec un bilan de 7 victoires, 1 nul et deux défaites. Perdant contre l’Angleterre (3-0) et l’Autriche (2-1) mais gagnant contre Les Pays-Bas, la Nouvelle Zélande et la Finlande. Facile d’identifier que l’Australie montre qu’elle aime bien les matches engagés physiquement.

Ses chances sont néanmoins minimes face aux USA (2ème mondial), cependant son classement de 10ème mondial est surtout dû à une qualité essentielle à la performance .. Elle prend peu de buts.

Et çela peut grandement gêner les USA, sur 95′ de jeu.

William Commegrain lesfeminines.fr

Eurosport/w9 2h am.