La région parisienne est assez fournie en club de football féminin de l’élite avec le Paris Saint Germain qui joue à Charlety, le Fcf Juvisy-Essonne qui joue à Bondoufle, dans la proximité d’Evry, et Issy FF qui est le club le plus près de la capitale puisque la ville d’Issy les Moulineaux jouxte la couronne parisienne.

Il y a des belles équipes de D1, mais les très gros matches européens sont rares
On peut ajouter la VGA Saint Maur qui caracole en tête du championnat de D2 (groupe B) et va retrouver l’élite dont elle était un des acteurs des années 90 au lieu et place d’Issy FF qui de toute manière, se trouve dans l’antichambre de cette division suprême, faisant depuis trois ans, un ascenseur pour, dans un avenir proche, avoir l’espoir réalisable d’un maintien.

Les grands matches en région parisienne ne sont pas si courant.

Autant on peut avoir de belles oppositions et de beaux matches quand l’Olympique Lyonnais, Montpellier et Guingamp viennent jouer dans la région francilienne auquel se rajoute les derbys entre Juvisy et le PSG ; autant il est rare d’avoir des matches qui sentent la compétition extrême, celle qui donne une sanction finale au bout des 90 minutes de jeu.

Les compétitions nationales n’amènent pas à cette échéance et pour ma part, je n’ai vu, sur les trois dernières années, que quelques matches joués dans la région parisienne, avec ce parfum extrême ou tout se joue, notamment un titre :

  • celui opposant Fcf Juvisy-Essonne face à l’Olympique Lyonnais en 2012 pour un titre des deux côtés ;
  • le parcours européen du Fcf Juvisy-Essonne jusqu’en demi-finale européenne,
  • ensuite, l’avant dernier match de championnat entre le Paris Saint Germain et Fcf Juvisy Essonne en 2014 pour la seconde place européenne qui s’est joué à la dernière minute,
  • et enfin le match nul (1-1) entre le Paris Saint Germain et l’Olympique Lyonnais en 1/8è de finale de la Ligue des Champions de cette année, permettant au retour, la qualification parisienne sur une victoire à Gerland (0-1).

Il y a de beaux matches, mais les grands matchs ouverts à tous les publics ne sont pas si courant d’autant plus que l’équipe de France joue ses compétitions à l’extérieur (Allemagne en 2011, Londres en 2013, Suède en 2013) et que les matches amicaux comme de compétitions sont faits à travers toute la France, pour sensibiliser toutes les régions à la qualité et à la performance du football féminin français.

La demi-finale entre le Paris Saint Germain féminines et Wolfsburg fait partie d’un grand match.

Tout d’abord l’adversaire s’y prête. Wolfsburg est, depuis deux ans, la référence européenne dans le football féminin, ayant gagné face à l’Olympique Lyonnais qui était le favori, en instance de faire un triplé, son premier titre (2013 1-0) dès son apparition sur la scène européenne ; pour le renouveler avec une finale extraordinaire, en 2014, face à l’excellent club de Tyresö (Suè) avec un score de 4-2.

L’Allemagne est très forte sur le plan européen et mondial ; la France est quasiment à son niveau pour les meilleurs clubs français. Il y a un basculement potentiel, à l’image de ce match couperet. Des joueuses de classe mondiales seront sur le terrain
Champion d’Allemagne depuis deux ans, en tête du championnat cette année avec 1 seul point d’avance sur le suivant ; vainqueur de la Coupe d’Allemagne ; auteur d’un triplé en 2013 ; ayant sa capitaine, Nadine Kessler, nommée meilleure joueuse mondiale FIFA 2014 avec son coach, Ralf Kellermann, meilleur entraîneur féminin FIFA 2014.

Quand on sait que l’Allemagne est redevenue première mondiale, après huit années de sacre américain, et qu’elle est championne du Monde en U20 en 2014 ;

on se dit que l’Allemagne et Wolfsburg, c’est un sacré adversaire …

Que le Paris Saint Germain a battu 0-2 à domicile lors de la demi-finale aller de la Champions League.

Que le Paris Saint Germain a dominé sans aucune interrogation à l’aller. Avec une telle certitude que s’en était à se demander qui était le challenger et qui était le favori. On voyait Wolfsburg perdre totalement sa maitrise quand on s’apercevait à quel point Paris maitrisait le jeu et les intentions adverses.

Que le Paris Saint Germain peut se qualifier pour cette finale européenne qui semble appartenir à l’Allemagne pour postuler au titre face à Frankfurt et ainsi atteindre un des premiers objectifs du club de la Capitale, version féminine : avoir un titre significatif après fait une première tentative en finale de la Coupe de France, en 2014, face à un adversaire encore trop fort, l’Olympique Lyonnais.

Le Paris Saint Germain féminines aux portes d’une très grande performance. 

Sortir Wolfsburg de la Coupe d’Europe ; les priver d’une finale européenne totalement allemande qu’elles semblaient s’être appropriées ; les laisser voir Franckfurt, leur concurrent national, prendre une meilleure place qu’elles ; maintenir le score voire l’augmenter ; à l’évidence cela sera une performance, une très grande performance.

Paris va défendre son coeur et ses couleurs à Paris. Magnifique occasion de participer à cette émotion partagée. Allez au stade à Charlety.
Et si Wolfsburg a des couleurs et une histoire à défendre, Paris Saint Germain dont on dit que c’est une équipe faite d’étrangères a le cœur bien parisien avec des joueuses françaises qui ont vécu toute l’histoire parisienne, celle des moments faciles comme difficiles, et quand on sait que Paris est la ville de tous les amoureux du Monde, alors on ne doute pas que les étrangères qui évoluent sous le maillot parisien aient pris les couleurs du Pont des Arts, symbole universel qui montre l’universalité parisienne : les « cadenas de l’Amour » qui s’ouvrent une fois pour se fermer toujours.

C’est Paris, et les féminines de Paris ne laisseront personne ouvrir le cadenas européen qu’elles ont mis sur la Women’s Champions League.

Ce sera un gros match. Je vous l’ai dit, ils ne sont pas si nombreux. Voire rare. Si vous êtes dans la région parisienne, venez à Charlety Dimanche à 18h00 au plus tard. Le rideau européen est précis. Il se lève pour une pièce unique. A mon avis une très belle pièce à voir.

Une qualification historique en finale de la Ligue des Champions face au tenant du titre.

William Commegrain lesfeminines.fr

  • Stade Charlety, dimanche 26 avril 2015. 18h
  • Retransmission : En direct sur Bein sport.