Le Paris Saint Germain fait exploser sa puissance contre le tenant en gagnant Wolfsburg (0-2) en Allemagne. 

Dans une composition originale en défense centrale avec la rentrée d’ Annike Krahn (capitaine de l’équipe d’Allemagne) comme titulaire au lieu et place de Josephine Henning (blessure) puis le complément apporté par Sabrina Delannoy comme centrale alors que Laura Georges est la titulaire incontestée du poste, le tout face à Wolfsburg, double tenante du titre ; Farid Benstiti, « l’Amiral Parisien », a confirmé qu’il faisait jouer un groupe et que ses choix étaient mûrement réfléchi en fonction des situations qui se présentaient à lui.

Wolfsburg a cru que ses deux occasions du début de match seraient les solutions du match. A tort.
Wolfsburg, tout au long de la partie a semblé emprunté et incapable de mettre à mal la défense parisienne, à l’exception de la 2′ où Martina Muller (pour son dernier match) a bénéficié d’une passe involontaire de Caroline Hansen pour se jeter, seule sur un ballon, qui est parti cadré, mais a rencontré Kiedrzynek, la gardienne polonaise, sortie comme un chat de sa cage. L’occasion qui montre que le match est chaud. Très chaud.

C’est encore Hansen, à la 5′ qui tente une percée en solitaire et trouve le temps, en deux fois, de tirer cadré, sans inquiéter Kiedrzynek, qui la reçoit dans sa niche.

On sent que Wolfsburg joue la carte de la domination. Pourtant ce seront quasiment les deux seules occasions réelles du match pour les allemandes.

Un milieu de terrain et des attaquantes qui partent vite en contre

C’est sur le premier contre de Kenza Dali (6′) et une récupération de Shirley Cruz, revenue pour reprendre ce bien matériel et mental, qu’on entend le coach parisien voir la profondeur incroyable qui s’ouvre devant la parisienne en lui criant « Au bout, au bout ». Arrivée dans la surface, elle lâche un tir croisé dont elle a le secret qui rencontre Kosavare Asllani, posée en neuf. On s’aperçoit alors que les filles parisiennes vont très vite en contre et se placent le plus tôt possible dans la surface allemande.

C’est au milieu que les parisiennes s’opposent. 

Les allemandes prennent la possession de ballon pendant les 15 premières minutes mais à aucun moment le milieu de terrain tenue par Caroline Seger et Shirley cruz ne panique. Ce sera la grande force parisienne, dans ce moment fort de Wolfsburg. Le temps passe et pour autant, rien de dangereux ne se passe contre les parisiennes.

Les côtés parisiens jouent les coups à fond. 

Paris Saint Germain joue tous les coups à fond, de manière très ordonnée et avec une confiance extraordinaire.

De son côté, les milieux excentrés parisiens que sont Aurélie Kaci et Kenza Dali jouent les coups à fond et on voit Laure Boulleau prendre immédiatement la première ouverture qui lui est offerte pour aller au maximum de sa course, cherche un centre impossible.

Paris prend confiance, quand les allemandes prennent confiance sur des faits de jeu qui ne créent pas d’occasions.

Ce sera la perte de Wolfsburg. La défense confond la domination et la possession du ballon à de la supériorité et oublie l’essentiel de ses gammes en poussant toutes ses actions dans un esprit de domination qui les obligera à commettre des erreurs dans la surface et surtout ; quand elles seront menées, à être dans l’incapacité de construire un jeu pour renverser la situation, espérant qu’en percutant les murs parisiens, ces derniers craquent.

Espoirs impossibles. La défense parisienne est réputée pour ne jamais craquer. Sauf rare exception.

Le fait de jeu : une faute allemande, incroyable, à ce niveau dans la surface. La capitaine parisienne applique sa méthode : concentration, une bulle, et un tir. Puissant. 0-1 ! Madame pénalty du PSG a frappé. Sabrina Delannoy crée l’espoir parisien.

Les deux capitaines parisiennes portent leurs couleurs au plus haut en marquant deux buts avec une grande maitrise technique et émotionnelle. Sabrina Delannoy sur pénalty et Shirley Cruz sur une action individuelle.
Quand Aurélie Kaci s’infiltre dans la surface parisienne, la latérale Blasse commet une faute incroyable (11′) à ce moment de la partie pour la 3ème incursion du PSG, en s’imposant sur la parisienne intelligente, qui oblige l’arbitre a sifflé un pénalty non contestable. Sabrina Delannoy réussit le plus difficile : la transformation. Un but qui vaut de l’Or et qui sera transformé en platine quand Shirley Cruz, vice capitaine fera un geste de très grande classe. « Le Zig pour le Zag ».

Shirley Cruz s’inscrit pour le Top 10 des plus beaux buts FIFA. 

La costaricaine, capitaine de son équipe nationale, pourra montrer à ses jeunes coéquipières que le football est un jeu du « chat et de la souris », un jeu pour surprendre. Quand elle reçoit la ballon dans une tactique habituelle du PSG, qui est de s’arrêter aux 20 mètres pour promener cette balle et trouver des opportunités, elle est dos au but.

La jeune Bernauer se lance imprudemment dans une tentative pour récupérer ce ballon quand, tel un chat, Shirley Cruz fait un rateau, se retourne, voit les cinq mètres de libre devant elle, une course rapide, puis un pied gauche qui part et s’arrête en demi-volée pour que la balle se lève et ensuite redescende puissamment dans la lunette opposée, lobant la gardienne qui, malgré une envolée dantesque, ne pourra que regarder le ballon s’écraser contre les filets pour ressortir, aussi vite, avec la force enclenchée par la parisienne.

Un but qui lui vaudra le Top 10 FIFA, sans problème.  (Shirley Cruz, 0-2, 25′).

30 minutes de jeu, et l’incroyable est là. La porte est grande ouverte vers la finale. Il faut tenir quand même une heure. 

Le mur parisien est impassable pendant une heure. Le résultat du team building au Qatar. Les parisiennes n’avaient aucun doute sur leurs qualités, les allemandes étaient inférieures aux françaises.
Wolfsburg va s’apercevoir que l’Olympique Lyonnais n’a pas perdu sans raison contre le Paris Saint Germain. Les féminines parisiennes sont d’une telle abnégation que ce sont les allemandes qui ont paru ridicules à vouloir jouer de leur physique tellement le débat était ancien et périmé. Les françaises sont depuis longtemps au niveau des allemandes sur ce plan là.

Il fallait faire autre chose mais elles en ont été incapables car les parisiennes ont gardé le même physique et mental de la première à la dernière minute et si, des changements ont été opérés du côté parisien, en aucun cas la condition physique n’en a été la raison.

Les parisiennes ont montré une qualité défensive rare sachant annihiler toutes les actions allemandes  qui, fautes de possibilités, se sont retrouvées à essayer de balancer de grands ballons sur la tête d’Alexandra Popp, car incapables de passer au pied avec un axe défensif composé d’Aurélie Kaci, Shirley Cruz, Caroline Seger, Kenza Dali, bloquant les premières tentatives, rendant impossibles ensuite le passage du second rideau avec Laure Boulleau et Jessica Houara, intraitables sur les côtés quand Sabrina Delannoy et Annike Krahn empêchaient toutes entrées au centre.

Le groupe parisien, quand il est à ce niveau là, est impossible à passer. Avec Kiedrzynek, excellente gardienne.

De plus, Paris joue très vite tous les contres et à tout moment, quand elles entrent dans la surface adverse, elles sont capables de punir leur adversaire. Le bloc défensif a été tellement excellent que même la sortie, sur un rouge discutable, de Kheira Hamraoui, n’a en rien mis à mal le bloc parisien qui a fonctionné de la même façon montrant à quel point, les joueuses allemandes sur le terrain ne trouvaient pas la solution.

Paris a fait son meilleur match depuis trois ans. Son meilleur match de compétition. Menant 0-2 à Wolfsburg, les parisiennes ne se sont pas fait reprendre. Ce faisant, Paris sonne fort sur la scène européenne. Il parait impossible à Wolfsburg de revenir, d’abord sur ce qui a été montré par les allemandes, ensuite comparé à la force parisienne.

PARIS gagne contre les vainqueurs des quatre dernières coupes.

Les féminines du Paris Saint Germain sont en train de réaliser un exploit extraordinaire en allant gagner sur les terres de Wolfsburg (0-2), double tenante de la Women’s Champions League, pour ce match aller de la demi-finale 2015 et faire un grand pas pour la qualification vers la finale à Berlin.

Ce faisant, après avoir éliminé l’Olympique Lyonnais en huitième, les parisiennes de « l’Amiral Farid Benstiti », marquent un grand coup sur la scène européenne, en pouvant éliminer les deux clubs titulaires des quatre dernières ligues des champions (2011 & 2012 pour l’OL, 2013 & 2014 pour Wolfsburg).

Un exploit construit à la mode de « l’Amiral Benstiti ». Organisé et réfléchi.

WOLFSBURG VFL – Paris Saint Germain (0-2) : UEFA Women’s Champions League – Demi-finales – 18 avril 2015, 18:00 CET – AOK Stadium. – 3.423 spectateurs – 12 C°

Buts

  • 11′, Delannoy sur pénalty, 25′,
  • 25′, Shirley Cruz.

Arbitres : Pernilla Larsson (SWE). Assistantes : Anna Nyström (SWE) – Julia Magnusson (SWE)

  • 18′ jaune : Houara (PSG)
  • 87′ rouge Hamraoui (PSG)

Wolfsburg : Frohms – Blasse, Fischer, Peter, Maritz – Bernauer, Popp – Hansen, Magull (46′, Simic), Muller (68′, Faisst)- Ogimi (46′, Kerschowski ). Coach Ralf Kellermann. Banc : Wagner, Wedemeyer, Bunte, Burmeister.

Changement gardienne et entrée Hansen et Magull en comparaison du quart de finale.

PSG : Kiedrzynek – Houara, Delannoy, Krahn, Boulleau – Seger, Cruz – Dali, Asllani (81′, Hamraoui), Kaci – Delie (82′ Bresonik). coach : Benstiti. Banc. Benameur, Georges, Alushi, Saar, Moroni.

Entrée Annike Krahn et Jessica Houara en comparaison du quart de finale.