Glasgow Ladies FC attend le Paris Saint Germain version féminines avec un match « sold out ».

Dans ce quart de finale de la Women’s Champions League qui a vu le Paris Saint Germain Féminines de Farid Benstiti arriver pour la première fois à ce niveau de la compétition en éliminant l’Olympique Lyonnais, favori (1-1 à Charlety, 0-1 à Gerland), ce sont les écossaises de Glasgow Ladies Football Club qui sont proposées aux parisiennes, pour un quart qui pourrait sembler aisé face à une équipe parisienne faite d’internationales européennes (françaises, suédoises, allemandes) classées dans le Top 5 mondial.

Seulement, les écossaises ont une particularité, outre leurs tempéraments légendaires que les féminines possèdent autant à l’instar de celui des rugbymans, c’est cette farouche détermination à jouer des DERBYS qui ont des enjeux bien supérieurs au simple jeu : le football ou le rugby.

Les écossaises sont des habitués des derbys

Si les féminines de Glasgow n’ont pas l’Histoire centenaire qui oppose le Celtic (fondé en 1887 avec 45 Championnats, 36 Coupes et 15 Coupe de la Ligue) aux Rangers (fondé en 1872 avec 54 championnats, 33 Coupes, 27 Coupes de la Ligue), descendu récemment en quatrième division et en tête de la D2 écossaise, prête à revenir pour des Derbys qui sonnent dans l’esprit de tous les européens, comme une histoire de la grande famille football, partagée avec les écossais.

Les écossais n’aiment qu’un maillot. Le leur. Ils y sont fidèles au-delà de tout et se livrent totalement pour ce maillot dans une partie. La force des écossaises : leur tempérament qui éclate lors des derbys.
Les féminines de Glasgow City Ladies trustent les titres avec 8 titres de Champions, 5 Coupes et 3 premières Ligues depuis leur création en 1998 et pourtant, si elles ne sont pas « la partie face des Rangers de Glasgow », elles restent avec le même esprit de duels quand des rencontres au parfum de l’extraordinaire se prononcent.

Pour elles, recevoir le Paris Saint Germain ressemble comme une sœur à l’esprit qui, tranquillement, s’insère dans chaque joueur quand un derby écossais s’affiche.

Ce sera leur force essentielle au quelle il faudra ajouter le signature de la Meilleure Joueuse Ecossaise de l’an dernier Kerry Montgomerie et de l’attaquante de légende Julie Fleeting qui a joué 9 saisons en WNSL (Washington Spirit) gagnant 17 titres dont une Ligue des Champions avec Arsenal en 2007, marquant 116 buts avec l’équipe d’écosse pour 121 capes. A cela, il faut rajouter l’irlandaise Denise O’Sullivan qui a un tempérament de feu.

Le niveau des écossaises n’est pas au niveau des parisiennes.

Bien que les écossaises aient gagné leur premier match de la saison face au Hutchison (0-5) ce 15 mars, si on doit comparer les joueuses des deux équipes sur une échelle européenne, alors il n’y a rien de commun entre Caroline Seger (capitaine de la Suède, parisienne, milieu de terrain) et Emily Thomson (milieu de terrain, ex-Arsenal) ; entre Fatmire Alushi (internationale allemande, auteure des deux buts face à l’Olympique Lyonnais) et Denis O’Sullivan (milieu attaquante, au tempérament incroyable) et les comparaisons pourraient continuer d’autant pour l’ensemble des joueuses. Il y a un vrai monde entre les deux équipes.

Il y a un monde entre les deux équipes en terme de niveau
C’est une évidence. Si pour les néophytes, lire une telle phrase peut paraître surprenant ; en football féminin il existe un abîme entre les différences des joueuses et on ne peut pas comparer une équipe qui possède une très grande majorité de joueuses internationales françaises (3ème mondial), suédoises (5ème mondial) et allemandes (1ère mondial) avec les joueuses écossaises (20è mondial) qui vont recevoir le PSG pour ce quart de finale de la Ligue des Champions.

Pourtant le passé européen des deux clubs est assez proche avec tant le PSG que Glasgow Ladies, version féminine, qui découvrent la Champion’s League féminine avec cependant des ambitions différentes.

PSG vient pour ne faire aucune erreur, Glasgow reçoit pour un exploit. 

Paris va devoir scorer pour créer une vraie différence et rendre l’exploit impossible. Glasgow aura ses chances si le score ne s’amplifie pas. cela alimentera une motivation qui ne demande qu’à surgir.
Caroline Seger l’a dit sur le site de l’UEFA : « on voit que tout est possible dans cette compétition » après la victoire sur l’Olympique Lyonnais. « Il faut juste s’y préparer ». Alors le PSG viendra en Écosse pour jouer dimanche sans faire d’erreurs. C’est à dire scorer le plus possible car sinon le tempérament écossais trouvera matière à s’alimenter et à s’opposer et alors, rien ne peut être dit tant les vidéos de la qualification de Glasgow montre que les féminines sont d’une clairvoyance extraordinaire dans la surface, quand le jeu va à la vitesse qui leur correspond.

L’enjeu parisien est bien plus stratégique ET fort que celui écossais.

Les féminines parisiennes lancent leur saison européenne. Avec beaucoup de qualités, de moyens et d’ambition. Un peu comme Wolfsburg, il y a trois saisons pour leur 1ère européenne.
Pour ces dernières, cela sera entrer dans l’Histoire de l’émotion. Pour le Paris Saint Germain, ce sera celui d’aboutir vers un objectif construit et organisé : une demi-finale face à un autre favori, pour une finale face à un autre favori. Un parcours de Champion, si le titre vient au bout.

Pour cela, Farid Benstiti dispose d’un effectif de très haut niveau avec de nombreuses joueuses qui ont connu l’ancien PSG pour devenir des titulaires indiscutables dans le Nouveau PSG, jusqu’à gagner et confirmer un place dans le Groupe France (Aurélie Kaci, Kenza Dali, Kheira Hamraoui, Laure Boulleau, Jessica Houara, Sabrina Delannoy). En deux ans, le PSG s’est renforcé de joueuses internationales telles que Caroline Seger, Fatmire Alushi, Josephine Henning) en complément de celles déjà intégrées dans le groupe avec Kosovare Asllani, Lindsey Horan, Annike Krahn, et Linda Bresonik. Le projet de Farid Benstiti a su convaincre Marie-Laure Delie, Shirley Cruz et Laura Georges de tenter une aventure, à son début pour Shirley, en cours de réalisation pour Laura Georges, joueuse ayant actuellement le plus de capes françaises (157).

Enfin, venue de la lointaine pologne, KIEDRZYNEK Katarzyna a réussi à faire une excellente saison face à une aussi bonne gardienne de Karima Benameur et BERGER Ann-Katrin.

Oui le projet du PSG a de la consistance et il est légitime comme vraisemblable que l’aventure européenne parisienne aille jusqu’à la finale, voire mieux. 

Le PSG ne s’y est pas trompé en préparant l’équipe féminine à jouer dans l’enceinte fétiche des hommes. Le quart de finale retour se jouera au Parc des Princes. Un bel appel du pied à une plus grande reconnaissance et notoriété.

William Commegrain lesfeminines.fr

Le Paris Saint Germain va à Glasgow avec toutes ses féminines de disponibles : ALUSHI Fatmire, ASLLANI Kosovare, BENAMEUR Karima
BOULLEAU Laure, BRESONIK Linda, CRUZ Shirley, DALI Kenza, DELANNOY Sabrina, DELIE Marie-Laure, GAMA Sara, GEORGES Laura, GEYORO Grace, HAMRAOUI Kheira, HENNING Josephine, HOUARA-D’HOMMEAUX Jessica, KACI Aurélie, KIEDRZYNEK Katarzyna, KRAHN Annike, LAHMARI Anissa, MORRONI Perle, SEGER Caroline

  • Les quarts de finale de la Women’s Champions League :
    • FFC Frankfurt (ALL) – Bristol Academy WFC (ANG)
    • VfL Wolfsburg (ALL, tenantes) – FC Rosengård (SUE)
    • Glasgow City FC (ECO) – Paris Saint-Germain (FRA)
    • Linköpings FC (SUE) – Brøndby IF (DAN)
  • Demi-finales (18/19 et 25/26 avril)
    Wolfsburg/Rosengård – Glasgow/Paris
    Frankfurt/Bristol – Linköpings/Brøndby
  • Finale (Friedrich-Ludwig-Jahn-Sportpark, Berlin) : 18 heures (HEC), 14 mai
    Vainqueur demi-finale 2 – vainqueur demi-finale 1
Paris Saint Germain féminines Quart de finale aller Glasgow - PSG de la Women's Champions League.

Quart de finale aller Glasgow – PSG de la Women’s Champions League. Lesféminines.fr