Ils étaient 5 pays au début de l’Histoire.

C’est le 9 mai 2014, jour de l’Europe, que cinq pays ont déposé leur candidature pour l’organisation de la Coupe du Monde de football féminin en 2019. Il s’agissait de l’Angleterre, de la France pour le continent européen, de la Corée du Sud pour celui asiatique, de la Nouvelle-Zélande pour le continent « australien » qui recevra le prochain championnat du Monde des U20 masculin et de l’Afrique du Sud pour celui africain.

La France a monté un dossier très rapidement grâce à la motivation de tous les acteurs du dossier : Etat, collectivités, fédération, clubs.
La candidature à l’organisation de la Coupe du Monde des « A » obligeant à faire celle de la génération des U20 l’année précedente (2018) ; l’Afrique du Sud s’est vite retirée puisqu’elle organise celle des U20 féminine en 2016. Cette tranche d’âge entre les U17 et les U20 doit avoir tous les deux ans, son mondial (victoire de l’Allemagne face au Nigéria en 2014 au Canada). Il en a été de même pour la Nouvelle-Zélande, s’occupant déjà d’une compétition FIFA, celle des U20 masculine.

Enfin, l’Angleterre s’étant retirée, fin Octobre, seul deux pays candidats ont déposé leur dossier : la France et la Corée du Sud.

Une idée originale : organiser le championnat mondial des U20 sur un seul site régional.

Une candidature pour deux Championnats du Monde à organiser. Celui de la génération des U20 et celui des A l’année suivante.
C’est un championnat méconnu et d’un autre côté, un tranche d’âge où les futurs grands talents s’expriment. Ouvert aux néophytes par leur jeu très direct à cet âge, et intéressants pour les spécialistes d’y trouver la ou les perles de chaque pays, dans un univers où la médiatisation en est encore à sa genèse ; l’idée de la France de regrouper tout cet univers en un seul endroit est une idée originale et intéressante.

Un peu à l’image de ce qui s’était fait à Marcoussis pour la Coupe du Monde féminine de rugby en 2014, les U20 seront tous affiliés au même endroit pour jouer leur compétition à Rennes avec un stade phare (Stade de la Route de Lorient de 25.000 places) et quatre autres stades de 2500 à 11.000 places (Saint Brieuc, Vannes, Saint Malo, Rennes) qui demandent une navigation inférieure à 100 kms.

  • soit un temps de trajet pour les équipes, inférieur à 1 heure.
  • un village crée sur place où  les 24 délégations se retrouveront pour échanger et communiquer, dans un lieu qui prendra la dimension festive de la compétition et le public local aura tout à fait l’occasion de s’habituer à voir un jeu vif et enlevé, typique du football féminin à cet âge et avoir le temps de prendre « faits et causes » pour telle équipe.

Le mondial des A. Utiliser la dynamique de l’Euro 2016 et la transformation des stades pour porter le football féminin en 2019 avec un objectif central : des stades pleins. 

L’idée essentielle du projet français tourne autour de trois objectifs :

  • un stade plein de spectateurs et le choix s’est porté sur des arènes de 20.000 places en moyenne dans des zones urbaines conséquentes pour qu’il y ait assez de public concerné, avec en plus, pour l’ouverture et la finale de la Coupe du Monde, le Grand Stade de Lyon qui sera l’hôte idéal de ces deux grands matches à venir, avec une capacité de 58.000 places, pour une population de 2.200.000 personnes qui connait précisément ce que le mot féminin veut dire avec les féminines de l’Olympique Lyonnais (8 titres de Championne de France, 6 Coupes de France, 2 Ligue des Champions, 2 finales européennes).
  • un accueil pensé pour le confort des équipes qui limite les déplacements en temps de transport et leur propose un camp de base pour pouvoir récupérer facilement et dans les meilleures conditions auxquelles il faut associer des stades utilisés par les équipes professionnelles de football masculine ce qui garanti un fonctionnement opérationnel quelque soit l’événement à venir et surtout des spectateurs habitués à venir en nombre au stade. Le public est potentiellement là.
  • la création d’événements de football féminin dans chaque stade choisi, par la venue de l’équipe de France de football féminin soit dans le cadre de la qualification à l’Euro 2017, soit dans le cadre de matchs amicaux.

Sur une liste de 11 stades, 9 seront retenus. Et chaque stade recevra deux matches de poule avec 1/8è de finale au minimum. A chaque niveau structurel, des relais opérationnels (Mr ou Mme « WWF Cup ») seront désignés pour animer l’organisation et les événements sociataux en lien avec les stades, les clubs et les Ligues de telle manière à utiliser un maillage déjà connu et opérationnel (football masculin mis à l’épreuve avec l’Euro 2016) pour le football féminin.

Une candidature pragmatique mais motivée

La France a d’abord la compétence pour réussir l’événement. Mais en plus, elle en a la profonde envie et motivation qui s’est manifestée par une brillante candidature créée en moins de 8 mois montrant que toutes les parties prenantes se sont associées au projet.
La réalité de la candidature française peut donc se présenter ainsi : une habitude à l’organisation des événements UEFA (Euro 2016) et FIFA (Mondial 1998) ; un engagement de toutes les parties prenantes (collectivités, état, clubs) pour la réussite ; une communication aboutie et ambitieuse avec deux ambassadrices à très forte notoriété intrenationale que sont Gaetane Thiney (Fcf Juvisy-Essonne) et Laura Georges (PSG, ex Olympique Lyonnais) ; une capacité à gérer le festif.

L’actualité récente de Janvier 2015 est le seul point négatif du dossier au regard de la candidature de la Corée du Sud. La Coupe du Monde masculine était passée en France en 1998 pour aller en Corée du Sud en 2002 (associé au Japon). On peut souhaiter que l’histoire se renouvelle. 

La fédération a prévu un budget de 40 millions d’euros pour ce dossier. Si la FIFA accordait à la France l’organisation de la Coupe du Monde, alors les chiffres français de licenciés pourraient connaître une sacré évolution (70.000 licenciés actuellement).

William Commegrain les feminines.fr

le dossier de presse

Dans ce cadre, ont été choisi pour faire partie du projet France 2019, les stades suivants, chacun dans des ligues différentes pour assurer le meilleur maillage possible :

  • Auxerre avec le stade de l’Abbé Deschamps d’une capacité de 21.379 spectateurs dans une zone de 92.482 habitants,
  • Reims avec le stade Auguste Delaune, d’une capacité de 21.628 spectateurs pour une population de 314.175 habitants,
  • Nancy avec le stade Marcel Picot d’une capacité de 20.087 spectateurs pour une population de 434.948 habitants,
  • Grenoble avec le stade des Alpes d’une capacité de 20.068 spectateurs pour une population de 669.595 habitants,
  • Nice avec le stade Allianz Riviera d’une capacité de 34.684 spectateurs pour une population de 1.001.295 habitants,
  • Montpellier avec le stade de la Mosson d’une capacité de 31.818 spectateurs pour une population de 549.491 habitants,
  • le Havre avec le stade Océane d’une capacité de 25.278 spectateurs pour une population de 292.515 habitants,
  • Valenciennes avec le stade du Hainaut d’une capacité de 25.172 spectateurs pour une population de 367.941 habitants,
  • Paris avec le stade Jean Bouin, d’une capacité de 20.000 spectateurs pour une population de 12.224.100 habitants