Finale de l’Algarve 2015. France-Usa : de futures rencontres qui s’annoncent relevées.

Dans la nouvelle opposition entre la France et les États-Unis pour cette finale de l’Algarve, soit entre le 3ème mondial face au second mondial, qui avait vu la France remporter la dernière rencontre sur le score de 2-0 (Eugénie Le Sommer, Jessica Houara) à Lorient ; les États-Unis ont pris la belle à la régulière en maitrisant son sujet de telle manière qu’elles ont réussi à marquer deux buts (Johnson 7′, Press 41′) à la seconde défense du tournoi (France) et surtout de ne pas en prendre un seul, face à la meilleure attaque du tournoi (France, 8 buts).

La Belle pour les USA mais les deux équipes sont appelées à se revoir. 

La Belle est pour elles mais il serait inopportun de penser que cette vérité du jour sera celle du lendemain comme il semblerait incompétent de penser que les prochaines rencontres officielles n’opposeront pas, plus souvent, ses deux futures équipes du Top Mondial à venir à un tel niveau de compétition. Les deux équipes sont appelées à se revoir.

Les coachs jouent une finale préparatoire à la Coupe du Monde, ni plus, ni moins. 

Aucun des deux coachs n’a joué autre chose qu’une finale d’un tournoi amical, sans tomber dans le piège d’une référence au mondial
C’est peut-être pour cette raison, que les deux coachs (Philippe Bergerôo du côté français et Jill Ellis) qui vont apprendre à se connaître, sont restés sur la même dynamique et le même état d’esprit : ne pas prendre cette finale comme une rencontre du Mondial mais plutôt comme une rencontre préparatoire à ce Mondial.

A croire que chacun a joué, au chat et à la souris, avec leurs compositions, continuant de faire tourner les joueuses pour chercher des solutions différentes tout en travaillant autant la cohésion de groupe et la confiance dans le management de leur groupe que l’idée de « gagner cette finale » avec une équipe totalement pensée pour cela.

Les États-Unis ne répètent pas encore les contre performances

C’est toute la force de la victoire américaine qui a montré, dans sa diversité, que la volonté de gagner était plus présente chez elles sans qu’elle n’existe pas chez les françaises, tout simplement par le fait qu’elles étaient en situation instable depuis un certain temps : deux défaites en l’espace de deux mois (Brésil, France), ce qui est beaucoup pour les États-Unis, auquel il convient de rajouter le match nul face à l’Islande).

Hope Solo, gardienne au tempérament explosif, fait la différence. 

Hope Solo porte bien son nom et a été un rempart difficile à passer (arrêt d’un pénalty pas évident à la 85′) et cela montre bien que les gardiennes sont souvent les bases des victoires en finale (Euro 2013 avec les deux arrêts de Nadine Angerer pour l’Allemagne face à la Norvège, Sarah Bouhaddi lors de France-USA à Lorient), car le match oppose souvent, deux équipes au niveau homogène, au contraire des matches de poule avec des différences plus notables entre les adversaires.

La victoire de la France : lorsqu’un équipe gagne contre la France, elle a fait, aux yeux des autres nations, une performance.
Les commentaires sur le compte officiel de la fédération sont d’ailleurs plein d’éloges pour l’équipe américaine, vainqueur d’une équipe française redoutée et redoutable depuis les trois dernières rencontres : juin 2014 avec une victoire serrée pour les USA (0-1) comme un nul très chanceux avec deux remontées au score (2-2) pour finir par la défaite en France (2-0).

Gagner contre la France est devenu une performance.

La France a atteint une partie de son objectif et faisant dire aux autres équipes que les bleues faisaient partie des favoris au titre, donc médaillables et de plus, en donnant la qualité d’une performance à l’équipe qui la bat, quand bien même il s’agit des Etats-Unis, 10ème titre de l’Algarve, triple championnes olympiques, vice championne du monde 2011.

C’est certainement la vraie réalité du football féminin de l’équipe nationale. Plus qu’une troisième place FIFA. Gagner face à la France est maintenant une performance.

L’avenir est porteur pour les deux équipes. 

Les américaines l’ont réalisé. Bravo à elles. Elles ont déjà obtenu le titre et les deux Jeux Olympiques qui allaient avec. Elles sont donc la seule équipe à ne pas avoir à s’inquiéter d’avoir gagné le tournoi de l’Algarve, la même année que celle d’une compétition mondiale. Quant à la France, même si certains pourraient discuter des adversaires (Portugal, Danemark, Japon), elle a montré de vraies qualités de compétitrices pour aller chercher, dans la difficulté comme dans la facilité, la seule chose qui compte quand on fait un championnat à élimination directe : la victoire (seule équipe à avoir gagné ses trois matches).

Alors perdre en finale. What’s matter ? Quel est le problème ?

Au mondial, cela serait pas mal d’y être.

William Commegrain. lesfeminines.fr

Le pénalty sauvé par Hope Solo. 

 

Match: France-USA
Date: 11 mars 2015
Competition: Coupe de l’Algarve, finale
Stade : Algarve Stadium; Faro, Portugal
Spectateurs : 1,500
Conditions : ensoleillé

USA – Julie Johnston (passe de Lauren Holiday)                     7′ minute
USA – Christen Press (passe d’Amy Rodriguez)                         41′ 

USA composition :
USA: 1-Hope Solo; 11-Ali Krieger, 4-Becky Sauerbrunn, 26-Julie Johnston, 25-Meghan Klingenberg (20-Abby Wambach, 85); 10-Carli Lloyd (capt.), 12-Lauren Holiday, 14-Morgan Brian (7-Shannon Boxx, 85), 23-Christen Press (2-Sydney Leroux, 75); 8-Amy Rodriguez (5-Kelley O’Hara, 68), 13-Alex Morgan (15-Megan Rapinoe, 85)
non utilisées :  3-Christie Rampone, 9-Heather O’Reilly, 16-Lori Chalupny, 17-Tobin Heath, 19-Rachel Van Hollebeke, 22-Crystal Dunn, 24-Ashlyn Harris
coach: Jill Ellis

FRA: 16-Sarah Bouhaddi; 8-Jessica Houara, 20-Anaïg Butel, 5-Sabrina Delannoy, 3-Laure Boulleau; 13-Kadidiatou Diani (7-Kenza Dali, 58), 6-Amandine Henry, 10-Camille Abily, 23-Kheira Hamraoui (11-Claire Lavogez, 58); 17-Gaëtane Thiney (18-Marie-Laure Delie, 78), 9-Eugénie Le Sommer
Non utilisées : 1-Emmeline Mainguy, 2-Wendie Renard, 4-Sandra Toletti, 12-Elodie Thomis, 14-Aureli Kaci, 15-Elise Bussaglia, 19-Griedge M’Bock Bathy Nka, 21-Méline Gerard,
coach: Philippe Bergeroo 

Statistiques : USA / FRA
Shots: 5 / 11
Shots on Goal: 2 / 7
Saves: 7 / 0
Corner Kicks: 2 / 7
Fouls: 13 / 6
Offside: 3 / 2 

Cartons jaunes 
USA – Morgan Brian (Carton jaune)                       33′ minute

Officials:
Arbitre : Cristina Dorcioman (ROU)
Assistant  1: Petruta Iugulescu (ROU)
Assistant 2: Sanja Rodak (CRO)
4ème arbitre : Claudia Umpierrez (URU)