Marre de la téléréalité

C’est sous la colère que je me livre à ces quelques mots. Comment peut-on mourir pour faire de l’audience et un jeu de téléréalité qui n’a que cet objectif en vue. A quel moment donnera-t-on aux sportifs et sportives la possibilité d’un « après sport » qui soit convenable pour ne pas à avoir à se livrer à de telles situations ? Je suis spécialisé dans le double projet, c’est mon métier, ma qualité et ma force et je travaille pour cette réussite CAR c’est essentiel.

A quel moment arrêtera-t-on de créer des stars pour qu’elles puissent briller au firmament des étoiles des médias, tout en les livrant à une compétition féroce qui est celle de la victoire : les paillettes se dissipent vite et l’Or médiatique n’est réservé qu’à très peu de personnes.

Comment peut-on perdre la vie pour un jeu télévisé ?

C’est impensable, c’est incroyable, c’est inhumain, c’est immoral. Partir si jeune, pour si peu. Partir en laissant tant de peines derrière soi. Partir pour quelles raisons et quels objectifs ?

Je n’ai plus de TV car je n’en vois pas l’intérêt. C’est ma décision, elle n’a ni volonté d’être suivie, ni volonté d’être une vérité. Elle est juste la mienne. Pour moi, la TV montrait ce que l’on ne pouvait pas voir. Aujourd’hui, elle nous montre ce que l’on n’a pas envie de voir : la vie de chacun d’entre nous.

Là, une vie poussée dans des conditions extrêmes. Quel intérêt ? La vie n’est pas comme cela. Elle ne doit pas être comme cela. Aller au bout de soi-même, quel intérêt dans la vie ? Oui dans le sport, mais ailleurs. C’est vouloir « tuer » les autres. Quelle finalité ? Avoir plus et plus ! Mais l’argent s’envole rapidement et c’est un Art que de savoir le faire fructifier. Rares sont les personnes qui le savent. Puis, Demain, tous nous partirons.

Seuls quelques uns portent cette marque de pouvoir aller au bout des choses. Ils sont rares, on les identifie immédiatement. Les montrer aux autres comme exemple, c’est oublier que l’extrême n’est pas la vérité. Elle est une situation. Une personne calme et ouverte est aussi importante dans la vie sociale qu’une personne compétitrice et déterminée.

Je suis dégouté, il y a de quoi être dégouté. Des morts pour tout cela. Pour quoi ? C’est bien trop cher payé. Quel scandale !

William Commegrain

Les victimes

Les autorités locales ont indiqué que la navigatrice Florence Arthaud, 57 ans, la nageuse Camille Muffat, 25 ans, et le boxeur Alexis Vastine, 28 ans, faisaient partie des victimes. Les cinq autres membres de l’équipe de « Dropped » identifiés sont « Laurent Sbasnik, Lucie Mei-Dalby, Volodia Guinard, Brice Guilbert, Edouard Gilles ».

Les deux victimes restantes sont les pilotes argentins des deux hélicoptères. L’Elysée a confirmé dans la mort des huit Français. François Hollande a exprimé sa « stupeur et son émotion » (source msn)

Les événements récents

Une crise cardiaque sur « Koh-Lanta » en 2013

En France, en mars 2013, le jeu de survie « Koh-Lanta », produit comme « Dropped » pour TF1 par la société de production ALP, avait été interrompu après la mort d’un candidat, Gérald Babin, décédé d’une crise cardiaque lors du tournage de la 13e saison au Cambodge. Une polémique avait suivi, sur de possibles négligences des secours.

Dix jours après la mort du candidat, le médecin du programme s’était suicidé. Après l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide involontaire, un accord d’indemnisation avait été trouvé avec la famille de Gérald Babin. L’émission est revenue à l’écran à l’automne 2014.

Un arrêt cardiaque sur le « Survivor » bulgare en 2009

En mai 2009, un candidat de la version bulgare du jeu de survie « Survivor », Noncho Vodenicharov, maire d’une petite commune de Bulgarie âgé de 53 ans, avait fait une crise cardiaque sur une île des Philippines. Comme le racontait la BBC (en anglais) à l’époque, cet ancien cascadeur venait de terminer une épreuve qui lui offrait une immunité, le préservant contre une élimination du jeu. Il a alors été victime d’une attaque foudroyante, le tuant sur le coup, d’après les médecins.

Une noyade sur le « Survivor » pakistanais

Quelques mois après la mort du candidat bulgare, en août 2009, un des candidats du « Survivor » pakistanais, Saad Khan, 32 ans, s’était noyé devant les caméras et sous les yeux des autres candidats, en plein tournage d’une épreuve de natation en Thaïlande. Il devait traverser le lac de Bangkok à la nage en étant lesté d’un sac de 7 kilos.