Guingamp perd son quart de finale, 6-0 à Lyon.

Voyez le niveau de Lyon, ne sous-estimez pas celui de Guingamp. C’est, Amandine Henry qui ouvrira le score à la 39′, pour qu’en seconde mi-temps, tout se décante après le premier quart d’heure : 62′, Lara Dickenmann, Eugénie Le Sommer (70′), Ada Hegerberg (82, 83′) pour finir par la jeune U20 Mylaine Tarrieu (85′).

Guingamp a fait un parcours de rêve et pour les jeunes bretonnes, la saison 2014-2015, dans la suite du bronze mondial en U20 de juin 2014, pour sept d’entre elles, sera certainement un souvenir extraordinaire. Gagner contre l’Ol relève de l’exploit. C’est une évidence et croire le contraire ne peut amener que des déconvenues. Le PSG l’a fait, bravo à elles, mais pour l’instant, personne n’est capable de renouveler cette performance. Les lyonnaises sont comme les américaines auparavant. Devant.

Trois buts en 5′. J’ai une expression pour cela : l’Ouragan Lyonnais a encore soufflé
Guingamp n’a pas démérité. Je l’ai écris pour le PSG. Je pourrais l’écrire pour Juvisy. Quoi de plus normal que de perdre contre l’OL ? Les gagner est une performance, mais cela reste loin d’être une vérité.

L’Olympique Lyonnais impose qu’il y ait un vrai championnat européen.

Arrêtons cette gabegie rapidement où l’on voit un club dominer tellement le championnat français, qui est quand même composé de la totalité de l’équipe de France, 3ème mondial, et subir l’outrage ou l’injustice, de ne pas pouvoir disputer les quarts de finale de la Women’s Champions League deux fois consécutivement (éliminé en 8è en 2014 face à Potsdam et en 8è par le PSG en 2014/2015), alors que personne ne pourrait lui retirer la capacité d’avoir le niveau d’un finaliste, au minimum.

C’est une réelle plaisanterie, et la plaisanterie est la même pour le PSG de l’an dernier qui rencontre au 1er tour (16è en 2013), le futur finaliste mais surtout l’excellent club de Tyresö (Suè) ou de voir un club comme Juvisy, Montpellier ou Guingamp rester sur le quai de l’Europe, faute de place dans le train, non pas de l’espoir, mais de leurs niveaux.

Il faut dégager un budget et faire un vrai travail de lobbying pour aboutir à une solution. Au-delà des intérêts partisans.

Comment peut-on expliquer que depuis deux saisons, Lyon ne soit pas en quart de finale de la Ligue des Champions.
Sportivement c’est excusable et explicable, Structurellement, ce n’est pas pardonnable. Il faut que l’UEFA fasse quelque chose. C’est évident. Pour la crédibilité du football féminin. Un pays ne peut se passer de compétition européenne réelle. Sinon, les braises du football féminin s’éteindront.

Le 15 mars, Lyon retrouvera en demi-finale le vainqueur de la confrontation entre deux clubs de D2 : Vendenheim et Rouen.

Buts :
Henry (39e), Dickenmann (62e), Le Sommer (73e), Hegerberg (82e, 83e), Tarrieu (85e)

Compo  OL :
Gerard – Dickenmann, Kumagai, Renard, Majri (Petit 78e) – Bussaglia (Le Sommer 46e), Abily, Henry – Thomis, Schelin (Tarrieu 75e), Hegerberg. coach : Gérard Prêcheur

Compo EAG :
Mainguy – Quero, M’Bock, Gorce, Dafeur – Amani, Storti, Diallo – Lebihan, Oparanozie, Otaki. Coach : Sarah Mbarek.