La saison 2022 française livre ses Awards. En football féminin, d’un côté l’UNFP qui regroupe le vote des joueuses et staff de la D1F Arkema depuis 2001 quand de l’autre, la FFF délivre les siens depuis 2016.
Katoto (PSG), meilleure buteuse et meilleure joueuse
Marie Antoinette Katoto (PSG) a été élue meilleure joueuse 2022 par l’UNFP (Union Nationale des Footballeurs Professionnels) au sein de laquelle se trouvait quatre autres joueuses : Clara Matéo (PFC), Kadidiatou Diani et Grace Geyoro (PSG) et l’américaine Caterina Macario (OL).
A noter que c’est la sixième meilleure buteuse de la saison sur vint et une éditions, à être élue comme meilleure buteuse après Marinette Pichon (2002, 2005), Eugénie Le Sommer en 2010, Gaetane Thiney en 2014 et Lotta Schelin en 2015.
Pour la D1F Arkema, le vote se décidera en séparant 3 joueuses. Un système qui parait plus sélectif avec l’avantage d’être marquant et déterminé. Notamment pour les gardiennes où une sélection de cinq gardiennes correspond à un peu moins de la moitié d’un championnat à douze !
Sont nominées, Marie-Antoinette Katoto, Clara Mateo et Catarina Macario. Les trois, déjà présentes dans les cinq du choix de l’UNFP.
A 23 ans, la joueuse parisienne arrive à maturité. Elle reçoit pour la première fois cette double récompense. Souvent seconde au classement des buteuses, ayant débuté difficilement en Equipes de France des jeunes, blessures (coupe du monde U20 2016), manque de performances (Coupe du monde U20 2018) comme non-sélection en Coupe du monde 2019.
L’image qui montre ce nouveau niveau : la manière dont elle s’est imposée face à Wendie Renard en 1/2 finale aller de la Coupe d’Europe avec le premier but du PSG à la 6′ (0-1)
Endler (Ol), gardienne, bien placée pour renouveler
L’UNFP lui a attribué le titre de meilleure gardienne en 2022. Pour la D1F Arkema, elle l’a obtenue en 2021 et 2019. 2020 ayant été stoppée en cours. L’ex-gardienne du PSG, décisive en Coupe d’Europe face au PSG, devrait faire le doublé malgré la présence méritée de la gardienne du Paris FC, Chiamaka Nnadozie et de celle plus surprenante de l’américaine Cosette Morché, gardienne du GPSO Issy 92, dixième du championnat.
Pour les coachs, la récompense de l’efficience
L’efficience est l’art de tirer le maximum de ressources limitées. Si Sonia Bompastor (OL) remporte la Women’s Champions League ce samedi 18 mai face à Barcelone, la consécration lui sera certainement attribuée. Dans le cas contraire, Sandrine Soubeyrand (Paris Fc) serait la gagnante logique, avec une très belle performance en 2022, comparée à 2021 avec quasiment les mêmes ressources.
Sans ces deux performances, le coach de Fleury aurait pu s’approcher de la reconnaissance. Pour sa première année, l’ex-joueur professionnel, Fabrice Abriel a tiré le maximum d’un club au budget moyen qui a posé des problèmes au Paris Fc en Coupe de France.
Si le coaching en sport est l’art de trouver une formule dans des événements fluctuants, Didier Ollé Nicolle du PSG en aurait été le titulaire indiscutable.
Des récompenses qui se partagent entre l’OL et le PSG
La saison dernière avait été un Full total du Paris Saint Germain avec Diani (meilleure joueuse), Baltimore (meilleure espoir), Endler (meilleure gardienne) et Olivier Echouafni (meilleur coach). Une récompense logique avec le titre 2021 pris à l’OL.
Cette année, les joueuses ont encore choisi une joueuse du PSG, avec Katoto et comme meilleure gardienne, Endler (OL). L’équilibre est assuré. Avec le choix de la FFF, le choix du coach fera la différence. Jusqu’en 2019, les récompenses revenaient aux lyonnaises. Aujourd’hui, la tendance se partage avec le PSG.
William Commegrain Lesfeminines.fr