Onzième journée de matches sur vingt deux – Turbine Potsdam tient en échec l’équipe qui a battu Lyon en LdC et la lanterne rouge récolte son deuxième point contre le troisième du classement.

Les gros bloqués par les petits.

Turbine Potsdam, une équipe sans aucune internationale allemande, ouvre le score contre l’actuel champion, FC Bayern München en 30e minute (Selina Cerci). A l’image d’un Paris FC qui a donné du fil à retordre à l’Olympique Lyonnais, dans le stade, on ressent fort la grande joie des supporters qui voient revenir les grand jours de ce club, double champion d’Europe alors que le Bayern de Munich, n’existe pas encore à l’encre de l’histoire féminine.

L’orgueil est là, il prend du volume. Le ciment de la cohésion entre une équipe, son club, ses supporters se dessine à l’horizon.

Un penalty contre Potsdam en 49e minute réduit cette joie, mais les supporters voient une équipe qui se bat jusqu’à la dernière minute avec maintes occasions de marquer. Les « ho », les « ah » accompagnent les actions des joueuses, bousculent le Bayern München avec ses grandes joueuses comme Lea Schüller, Lina Magull, Viviane Asseyi etc., volontaires mais inefficaces à marquer de nouveau.

« Il ne suffit pas de battre Lyon, pour être un vrai grand, il faut aussi gagner dans le stade de Potsdam où les supporters ne cessent de pousser leurs joueuses ». Voilà ce qui se trame dans le cœur des fans du club de Potsdam.

C’est Turbine Potsdam qui avec ce match (1 – 1) a décidé que le Bayern ne sera pas champion des matchs aller et reste deuxième derrière Wolfsburg.

Teninsoun Sissoko (élue joueuse du match): «On a préparé le match en se disant qu’on pouvait le remporter. On a donné le meilleur pour gagner, on a poussé, on a eu des occasions pour gagner, mais on a joué contre une très grande équipe comme Bayern, donc on va s’en contenter.»

Le fan de Potsdam est parti heureux. Les fans du Bayern, rouges de colère. La bataille est sévère pour la tête de championnat. Il va falloir remettre du « gaz » avant les vacances de Noël, pour la dernière journée, sachant de la Bundesliga FlyerAlarm reprendra en février. Deux mois quasiment d’arrêt. C’est loin, deux mois.

À Fribourg l’équipe masculine joue maintenant dans un nouveau stade. L’équipe féminine a déménagé dans l’ancien stade des hommes. Quand le jeu masculin offre son stade aux féminines, on parle de respect. Si ce signe de respect leur donnera un nouveau essor, il sera décidé dans le futur. Ce vendredi soir SC Freiburg a du se contenter d’un 2 – 2 contre le promu 1. FC Köln. Cela ne restera d’ailleurs pas les seul score nul de ce dernier jour des matchs aller.

Bayer Leverkusen avait du digérer une série de défaites dures contre Hoffenheim, Francfort et München. Pendant ces trois matchs elles avaient encaissé 15 buts contre deux de marqués. Il semble qu’elles voulaient absolument y mettre fin et elles ont bien tenu contre VFL Wolfsburg en leur imposant un (1 – 1).

Là, encore, l’inattendu a surpris. Wolfsburg aurait pu s’envoler face au Bayern bloqué. La qualité de la Bundesliga en a décidé autrement. Les deux font match nul. Un point partout. Balle au centre.

Lanterne rouge depuis le troisième jour de match, SC Sand n’abandonne pas et arrive à un score nul, bien mérité, contre le grand favori, numéro trois du classement et participant de la Ligue des Champions, TSG Hoffenheim. Et le troisième, là encore, reste troisième. Un point partout, balle au centre.

Résultat très surprenant, en bas de classement, à domicile, le SV Werder Bremen bat Eintracht Frankfurt 1 – 0. Le cinquième qui aurait pu faire une belle avancée, recule d’un point.

Résultat pas surprenant: SGS Essen se rend à Iena et bat le SC Carl Zeiss Jena clairement avec 0 – 4.

Les petits ne sont plus si petits; Brême et Sand prouvent qu’elles peuvent tenir bien contre les soi-disant grands et même les battre de temps en temps. Les cinq ou peut-être six premiers du classement jouent sur un niveau avancé qui permet à chacune de ces équipes d’arriver à une qualification pour la Ligue des Champions.

On commencera les matches retour lors de la prochaine journée. La deuxième moitié du championnat, montrera si ces messages sont vraiment durables.

Gerd Weidemann avec William Commegrain Lesfeminines.fr