ALBI ASPTT

 

Le sport en D1f

Le football masculin est une économie.

Il est impossible de contredire qui que ce soit argumentant que le football est aussi une économie avant un sport, avec au milieu ce que les économistes qualifient comme « le prix d’échange », soit la rémunération ou le transfert.

Un enfant de 10 ans pourrait comprendre cette phrase tellement elle est d’actualité tout comme un cinquième âge, qui larmes aux yeux, se souviendrait des montants en milliers de francs alors qu’aujourd’hui, en dessous de la centaine de millions d’euros, votre cerveau ne « bouge pas ».

Ailleurs dans un autre monde, celui du quotidien, se promène un club qui tient sa place en D1F en associant bien plus la personnalité d’un accent, que celui de l’argent.

Plus petit budget de D1F, les albigeoises jouent depuis trois saisons dans l’élite. Toujours à la limite de toucher la ligne rouge (9e) mais sans jamais n’y avoir été réellement engluée.

Un club qui développe sa personnalité comme pousse un arbre. Pour longtemps.

Dans ce club mixte subventionné par le cœur et la passion du football, les filles sont à l’honneur puisqu’elles représentent l’élite amateur de ce club de D1F, plus souvent entourées d’un ballon oval que d’une balle ronde. Si l’originalité n’était que là, elle ne se justifierait pas d’une personnalité.

Non, elle va plus loin et elle se retrouve avec cette affiliation forte à la fédération de l’ASPTT, qui comme la FSGT, respire fortement la connotation du partage et de la sociabilité par le sport.

Et oui, le club de football de l’ASPTT Albi est affilié aux deux fédérations. Et pour avoir été au siège de la fédération de l’ASPTT, le club d’Albi est loin d’être méconnu. Il y est même très suivi.

C’est un club qui sort de l’ordinaire et qui va plaire à toutes les personnes qui aiment « le chant des oiseaux » et la performance.

Il en faut de la performance pour suivre le train d’enfer de la D1F depuis quatre à cinq saisons, obligeant à remettre sur l’ouvrage tout le travail que l’on croyait si bien fini. La période 2012-2016 a été dure et souvent excessive. Saint-Etienne s’y est cassé les dents la saison dernière, pour œuvrer aujourd’hui à l’étage inférieur, en D2F.

Il y a des personnalités plus ou moins fortes.

Celle d’Albi, en dehors de ses origines cathares, semble bien ancrée. On pouvait voir son ex-capitaine, Arcambal (maintenant à Toulouse), suivre des études de médecine bien avancées et continuer la pratique du sport de haut niveau qui vous fait partir sur les routes de France, pour le week-end complet. C’est déjà un signe, mais voilà que son Président décide de mettre au football, les principes allemands de la décision partagée avec un binôme de coachs, unique en football féminin peut-être.

Albi est en D1F sans prétention mais pas sans ambition.

Une ambition qui n’est pas loin d’être un Everest pour un club de cette nature : bouter hors de la D1F, deux clubs -même professionnels-, pour ne pas être mis dans l’ascenseur qui descend en D2F. Alors à force de travail, d’implication, les albigeoises sont dans le coeur du championnat, sans jamais pour l’instant connaître la ligne rouge de la descente.

Armées comme Roland de Roncevaux, d’une épée Durandal qui pourrait se porter au cœur ; les albigeoises crient haut et fort  : « Nous restons en D1F, terre de notre espoir ».

La saison 2017-2018 d’Albi Asptt

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William Commegrain lesfeminines.fr

les cinq dernières saisons d’Albi (source footofeminin.fr)

  • saison 2013 6è D2F
  • saison 2014 1er D2F
  • saison 2015 9è D1F
  • saison 2016 9è D1F
  • saison 2017 9è D1F