Dans les 30 premières minutes, Paris Saint Germain féminines bousculées mais Frankfurt ne marque pas dans son temps fort. 

Frankfurt domine les débats dès le début du match sans pour autant faire paniquer le Paris Saint Germain qui s’arqueboute sur sa défense, attendant plus des allemandes pour pouvoir mieux contrer. Mais, ces dernières ne se prêtent pas au jeu, et elles restent bien concentrées défensivement ce qui fait que le PSG n’arrive pas à mettre le danger dans le camp allemand, sans pour autant que le PSG ne subisse de trop du côté des allemandes.

C’est donc sur les coups de pied arrêtés que la différence peut se réaliser et Marozsan, face au but de Kierdzynek, place un coup franc cadré qui oblige la gardienne polonaise à faire le premier grand arrêt du match (7′). Marozsan tire une seconde fois de loin pour continuer à mettre la pression du côté parisien (17′).

Le Paris Saint Germain n’arrive pas à s’installer dans les vingt mètres de Frankfurt en raison de pertes trop importantes dans les transmissions mais la patience est la qualité première du PSG qui attend son heure, en espérant que les joueuses, notamment Alushi et Shirley Cruz en fassent un peu plus, ce que dira Farid benstiti au micro de France 2 : « il nous faut un peu plus de Shirley et d’Alushi ».

Deux buts en 10 minutes. 

Frankfurt (1-0). La mi-temps se décante sur deux actions synonymes des qualités de l’instant des deux équipes. Frankfurt sur un travail côté droit, sert la capitaine Garefrekes qui voit son tir contré, pour déposer la balle sur la tête de Sasic, qui crucifie Kriedzynek (32′). L’attaquante allemande porte ainsi son score à 14 buts et égalise le record de la compétition.

Pour autant Paris ne se désunit pas et Marie Laure Delie, en pleine maitrise de son jeu puissant, sonne la révolte avec un tir lointain qui n’a d’autres sens que de pousser son équipe à manifester sa présence aux allemandes (35′). Dali reçoit le message, et provoque aux 16m50, pour envoyer une mine que Désirée Schumann sort d’une horizontale (40′).

Paris Saint Germain (1-1) Sur le corner qui suit, c’est Dali qui centre « plein haut » et Marie Laure Delie qui s’élève dans les airs pour « smasher » cette balle à une telle hauteur qu’elle écrase son adversaire direct Hendrich. (40′, 1-1). Le troisième but européen de Marie-Laure après son doublé face à Glasgow. Le second but de la tête de cette finale.

Le feu sur la défense parisienne. 

De retour des vestiaires, en deux minutes, les allemandes mettent le feu sur le but parisien par l’intermédiaire de Sasic ; ce qui donnera un corner sur lequel Véronica Boquete aura la balle de 2-1, qui sera sauvée par Annike Krahn sur la ligne (50′).

Annike Krahn sauve sur la ligne face Boquete. Crédit UEFA. lesfeminines.fr

Annike Krahn sauve sur la ligne face Boquete. Crédit UEFA. lesfeminines.fr

55′, Avec la rentrée de Laura Georges et Josephine Henning, le jeu parisien monte d’un cran. 

L’entrée des deux parisiennes stabilisent la défense plus haut dans le jeu et cela permet au Paris Saint Germain de prendre une partie du jeu à son compte. Mais les transmissions sont toujours coupées par les allemandes, qui jouent un jeu physiquement difficile mais que leur condition permettra de tenir. C’est ce qui fera que Paris ne pourra jamais s’installer longtemps dans leur zone de défense.

De son côté Paris fait de même,  mais le jeu long de Marozsan oblige les parisiennes à reculer, ce qui fait descendre tout autant les initiatives de contres parisiennes. Pourtant, Marie-laure Delie, en pleine forme, pousse toute sa puissance et arrive à obliger Hendrich, à une défense sur le fil (65′).

Les contres allemands vont plus loin que ceux de Paris. 

A partir de ce moment, chaque joueuse, de deux côtés aura 3 adversaires sur le dos au moindre contact avec le ballon. On assiste à un combat où la consigne est d’interdire la construction adverse.

Il ne reste alors que des contres pour finaliser un score. A ce jeu, Frankfurt sera bien meilleur et c’est sur cette possibilité bien exploitée à la toute fin du match que les allemandes remporteront la finale.
Il ne reste alors que des contres pour finaliser un score. A ce jeu, Frankfurt sera bien meilleur et c’est sur cette possibilité bien exploitée à la toute fin du match que les allemandes remporteront la finale.

C’est Véronica Boquete qui s’essaye (69′), puis  Laudehr aura aussi une belle tentative offensive (81′) qui ira au-dessus. Mais que dire de la balle longue de Kuznik qui finit dans les pieds de Islacher, entrée, pour envoyer une mine qui passera au-dessus de la transversale (87′) ! On se dit que Frankfurt rate trop d’occasions pour gagner ce match, d’autant plus que Paris ne plie pas réellement. Les parisiennes le sentent et elles sont en train de se préparer aux prolongations.

Lorsque la 4ème assistant montre 4′ d’arrêts de jeu,  notre regard se porte sur la fatigue des joueuses, cherchant de quel côté cet aspect du jeu va pencher favorablement.

Frankfurt est championne d’Europe pour la quatrième fois de suite, en prenant le meilleur sur le Paris Saint Germain à qui il a manqué ce petit coup de rein pour faire chavirer les allemandes.
Quand, sur une énième balle longue, Marozsan délivre un centre, dégagé par Annike Krahn qui finit dans les pieds de Garefrekes, pour remettre à Islacher, seule, qui se calme sous l’enjeu, se souvient de son tir trop enlevé, et place un petit extérieur du gauche, qui va finir au fond des filets (2-1). Nous sommes à la 92′, la partie se décidera sur ce détail.

Le calme avant le geste, à la 92′. But. Vainqueur. Le titre européen pour ce moment, pour ce geste.

Frankfurt est championne d’Europe pour la quatrième fois de suite, en prenant le meilleur sur le Paris Saint Germain à qui il a manqué ce petit coup de rein pour faire chavirer les allemandes.

Pour une première en finale, c’est un beau parcours et le Paris Saint Germain a montré que renverser trois monstres du football féminin, c’était un monstre de trop. Les parisiennes n’ont pas à rougir, après avoir éliminé l’Olympique Lyonnais et Wolfsburg.

De leur côté, les allemandes ont montré qu’un club exclusivement féminin pouvait reprendre la Coupe d’Europe, ce qui n’était plus le cas depuis 4 finales (Olympique Lyonnais et Wolfsburg deux fois de suite chacun).

Finale Women’s Champions League 2015 : Frankfurt (2-1) Paris Saint Germain

18 heures, au stade Friedrich-Ludwig-Jahn-Sportpark de Berlin (All).
Arbitre : Mme Staubli (Sui.) ; Assistantes : Belinda Brem (SUI) Susann Küng (SUI)

  • Buts :
    • Sasic (32′) (1-0) ;
    • Marie Laure Delie (40′) (1-1)
    • Islacker (92′) (2-1)
  • Jaune(s) : Laudehr (44′) ; Delannoy (74′), Krahn (84′)
  • Francfort : Schumann – Priessen, Kuznik, Hendrich, – Laudehr (88′, Ando(14)), Schmidt (79′, Huth (15))- Marozsan, Boquete, Garefrekes (cap.) – Crnogorcevic (66′, Islacker (17), Sasic, . Entr. : Bell.
  • Remplaçantes : Preuss (GK), Kremmer (GK), Strörzel (3), Bartusiak (25), Ando (14), ,
  • PSG : Kiedrzynek (1) – Houara (11), Delannoy (5) (cap.), Krahn (13) Boulleau (3) – Alushi (19) (58′ Georges (4)), Kaci (17), Cruz (28), Dali (2) – Asllani (9) (93(Sarr)   Delie (18). Entr. : Benstiti.
  • Remplaçantes : Berger (GK), , Henning (22), Gama (23), Bresonik (10), Lahmari (29),

statistiques UEFA :

  • Tirs cadrés : Frankfurt (10) PSG (4)
  • Tirs Non cadré : Frankfurt (7) PSG (3).