La liste de la FIFA montre l’exacte différence entre les deux équipes. D’un côté, l’équateur qui n’a que des joueuses issues du championnat local ; de l’autre, les camerounaises, qui ont une bonne partie de l’effectif qui évolue en Europe. C’est la seule question au quelle ce match répondra car entre le Cameroun, 53ème équipe FIFA, vice-championne d’Afrique des Nations et l’Équateur, 48ème, qualifiée après un play-off face à l’équipe Concacaf de la Trinité et Tobago, rien ne les sépare.

Cinq places, soit une différence si minime que l’enjeu du match pour les deux équipes donne autant d’espoir à l’Une qu’à l’Autre.

D’un côté l’Équateur avec la coach la plus jeune de la compétition

Que vaut le championnat équatorien ?

26 ans, Vanessa Arauz, sélectionneuse équatorienne qui a porté la qualification pour ce premier mondial, est réputée pour avoir un caractère qui ne laisse rien passer. Elle a puisé sa sélection dans le championnat local avec une grande diversité dans les clubs dont on ne peut connaître la qualité ni la consistance vu le peu d’échanges faits, puisque l’équateur n’a fait que quatre matchs amicaux en 2005, pour cependant quatre défaites.

  • Mexique (1-0) Équateur
  • Mexique (2-0) Équateur
  • Équateur (1-4) Colombie
  • Colombie (2-1) Équateur

C’est une jeune équipe qui vient au mondial, avec pour la joueuse la plus expérimentée, 44 sélections seulement au compteur ce qui semble peu par rapport aux centenaires européennes, mais qui est à relativer au regard du peu de fois où la sélection est réunie.

De l’autre le Cameroun qui est l’équipe qui intégre le plus de joueuses évoluant en France, à un niveau intermédiaire (D1, D2). 

Les lionnes impatientes sont une équipe nationale qui se réunit peu, avec seulement 3 matches amicaux pour 2015, mais qui présente un bilan plus positif avec 3 victoires.

  • Éthiopie (1-2) Cameroun
  • Cameroun (2-1) Éthiopie
  • Côte d’Ivoire (2-3) Cameroun

On pourrait penser que la balance penche favorablement vers le Cameroun mais l’objectivité demande à relativiser les victoires face à des adversaires éloignés au classement FIFA quand l’Équateur s’est opposé au redoutable Mexique (25ème mondial).

Que vaut le championnat européen intermédiaire ? 

Est-ce une équité entre les deux sélections ? Cela dépend de la valeur du championnat équatorien qui devra se comparer à celui camerounais mais surtout à celui européen du milieu de tableau voire plus bas sans prendre en compte l’élite française avec maintenant cinq clubs dominateurs (Olympique Lyonnais, PSG, Juvisy, Montpellier, Guingamp), puisque la moitié des sélectionnées camerounaises évoluent en Europe, dont une aux USA.

  • NCHOUT, Western New York Flash, Attaquante, 39 sélections, 2 buts.
  • Annette NGO NDOM, gardienne, 30 ans, slovaquie, 40 sélections.
  • Christine MANIE, 31 ans, défenseuse, 59 sélections, 9 buts.
  • Yvonne LEUKO, 24 ans, Arras FF (D2), 23 sélections
  • Augustine EJANGUE, 26 ans, russie, défenseuse, 56 sélections,
  • Francine ZOUGA, 28 ans, Suisse, attaquante, 52 sélections, 5 buts
  • Madeleine NGONO MANI, 28 ans, attaquante, 72 sélections, 38 buts, Claix FF (D2)
  • Jeannette YANGO, 22 ans, Yzeure (D2), attaquante, 31 sélections, 1 but
  • Aurelle AWONA, 21 ans, Soyaux (D1), défenseuse, 2 sélections, 
  • Claudine F. TCHENO, 24 ans, Russie, 21 sélections, 1 but.
  • Cathy CATHY, 28 ans, Bielorussie, 52 sélections.
  • Gaelle ENGANAMOUIT, 23 ans, Suéde, attaquante, 39 sélections, 2 buts.

C’est la question au quelle répondra ce match. Pas inintéressant pour les observateurs du football féminin, dans l’optique des championnats européens qui sont souvent présentés à deux étages. L’élite et les autres.

Que vaut le premier étage ?

William Commegrain lesfeminines.fr