Le plus beau but de l’équipe de France dans cette année 2017 revient, pour ma part, à Amandine Henry, nouvelle capitaine de l’équipe de France sous l’ère Corinne Diacre, lors du match face à l’Autriche (Euro 2017), pour son égalisation de la tête à la 51′ (1-1) sauvant la mise des espoirs des Bleues.

Sur les 28 buts de l’année 2017, il ressort toujours. En le visionnant fin décembre avec cette tête qui fait quasiment « gamelle » dans les buts de la gardienne autrichienne Manuela Zinsberger, qui lui sortira pourtant un tir croisé quelques minutes plus tard (66′) qu’elle mettra main opposée sur la barre transversale, alors qu’il ne demandait qu’à rentrer, écartant une potentielle première victoire française dans cet Euro 2017.

Une France menée à la surprise générale.

Ce samedi 22 Juillet 2017, ce ne sont que 3000 spectateurs (chiffres exacts) qui se trouvent au STADION GALGENWAARD d’Utrecht. L’affiche est surtout française et elle concerne plus les Bleues qui ont eu un mal fou à vaincre l’Islande (20e FIFA) lors de l’ouverture de leur compétition, sur un pénalty accordé à la 85′ et transformé par Eugènie Le Sommer.

Là, la France, 3e mondial se trouve mené par l’Autriche, l’équipe la plus éloignée au classement FIFA de cet Euro 2017, sur une erreur de défense flagrante avec un ballon mal repoussé par Gaetane Thiney qui tombe dans les pieds de Lisa Makas (27e). L’Autrichienne ne se pose pas de questions et place le ballon hors de portée de Sarah Bouhaddi qui déjà, nous avait fait une frayeur (21′) avec une mauvaise relance qui aurait pu finir au fond des cages.

La mi-temps a été sifflée sur ce score surprenant et inquiétant (0-1) en faveur de l’Autriche et la qualification directe pour les quarts de finale prend deux tonnes de plomb dans l’aile alors que nous avions le groupe le plus facile de la compétition (Islande, Autriche, Suisse). Toutes des équipes au-delà de la quinzième place FIFA.

La tête de la plus américaine des françaises.

Il faudra un saut de « 3m50 » (les nouveaux chiffres du football féminin) d’Amandine Henry, sur un corner d’Elise Bussaglia, pour que la France égalise. La française, venue tout droit des USA après une saison et demi avec son club de Portland, est allée chercher toute sa volonté pour la propulser dans les buts autrichiens. A croire que son passage dans le club du Nord Ouest américain, l’un des meilleurs des USA si ce n’est le meilleur, comprenait des saut d’entraînement de « Dunk » comme au basket.

Un mental de détonatrice.

Ce qui est certain, pour nous qui l’avons vu à l’écran. C’est qu’à elle-seule, elle a fait le geste de compétitrice et de talent qui a permis à l’équipe française de rester « la tête hors de l’eau ». Elle a sorti tout ce qu’elle pouvait au moment de cette opportunité. On ne sait si c’est l’instant qui l’a rendu si forte ou si, dépitée et énervée de la configuration du match et du tournoi, elle est allée chercher un orgueil de compétitrice que l’on voie rarement en football féminin.

A ce titre, avec une opposition en face, son but est plus « beau » que celui de Camille Abily qui permettra à la France, lors de sa troisième et dernière rencontre face à la Suisse à Breda, quatre jours plus tard, à la 75′, de se qualifier (1-1) sur un coup franc bien tiré mais mal détourné par la gardienne helvète, alors que l’élimination ouvrait ses portes après l’ouverture du score helvétique à la 18′ (0-1).Le nombre de spectateurs est de 6.711. Peu pour un stade de football avec une compétition de football. Normal pour un match de football féminin.

Vraiment beau but d’Amandine Henry en 2017. Maintenant sous les couleurs de l’Olympique Lyonnais avec un cadeau de bienvenue de 300 K€ et un salaire supérieur à 20 K€ mensuel.

Le but, et son effet potentiel : la réussite financière.

Les buts sont importants quand ils sont à l’image d’une prestation. celui d’Amandine Henry lors du Mondial 2015 au Canada a relancé la carrière de la Nordiste, la sacrant Balllon d’Argent du dernier mondial et le portant à un niveau auxquelles ses qualités lui permettaient de prétendre, avec la rémunération d’un très bon joueur de Ligue 2. Celui-là est moins important car la pente française des Bleues était « déclinante », mais il a permis à la France de rester dans l’espoir.

William Commegrain lesfeminines.fr