Au final de cette 9e journée qui a donné des résultats ou chacun est resté à sa place à l’exception de Guingamp qui s’est sauvé de la ligne rouge des deux derniers en faisant sa seconde victoire consécutive, il faut féliciter la jeunesse (23 ans au maximum) de cette élite féminine qui à elle seule, a réalisé 65% des buts marqués (13 sur 20).

D’habitude, en D1F sont honorées et honorables les joueuses à maturité qui portent les victoires de leur équipe, hauts et forts, justifiant de l’adage qu’avec l’expérience, le football féminin va.

Et puis est arrivée la Reine Corinne qui, d’un coup de baguette magique, a transformé l’équipe de France quitte à la voir perdre si telle avait été le résultat ou se faire accrocher, des fois sans âme (Chili et Angleterre) d’autre fois avec de l’espoir (Espagne, Ghana). Ne sachant pas si l’idée allait donner, ou tout du moins, allait lui donner de l’espoir.

Elle n’en saura pas plus face à l’Allemagne ou la Suède, sauf que, sur cette journée de championnat, les jeunes ont tapé fort et ont marqué treize buts sur les vingt comptabilisés. C’est pas mal. C’est même bien. D’autant plus que des matches ont été serrés avec le PFC (2-1) Soyaux ou EA Guingamp (1-0) Lille ; renversés et renversant avec OM (2-5) PSG ; retournés par Montpellier contre Bordeaux (4-1) ; maitrisés par l’OL (5-0) contre Fleury et bataillé avec Rodez (0-0) contre son voisin Albi.

FemininesMhsc. Jakobsson et sa ténacité face à quatre guingampaise. Lesfeminines.fr

FemininesMhsc. Jakobsson et sa ténacité face à quatre guingampaise. Lesfeminines.fr

Si pour les clubs, Guingamp a remporté la palme avec un (+6) par rapport au premier relégable, les deux performances individuelles de la journée sont pour Marie Antoinette Katoto (PSG) avec son premier triplé en D1F face à l’OM réalisé le Samedi et rejoint par l’internationale suédoise Sofia Jakobsson, le lendemain, motivée et auteure aussi de son premier triplé en D1F contre une autre équipe qu’Albi (un triplé et un quadruplé les saisons précédentes), depuis qu’elle est en France (quatre saisons *).

Une journée de performances pour les jeunes joueuses !

Un peu de reconnaissance pour les jeunes joueuses qui travaillent durs et s’investissent dans ce projet de sportive de haut niveau qui demande du caractère, de la vérité et de la performance.

Faustine Robert (génération 94, 23 ans), donne la victoire à son équipe (1-0, 37′) tout juste après avoir été rappelée en équipe de France A, après avoir dû annuler sa convocation d’Octobre sur blessure. Une belle performance, trois points absolument nécessaires à la Bretagne. Un peu plus de souffle et un but décisif. De quoi prendre le train, le coeur joyeux.

Dès samedi, c’est la marseillaise Maelle Lakrar (génération 2000, 17 ans) qui avait ouvert le bal de la jeunesse, suivie de l’implication de Viviane Asseyi (génération 1993, 24 ans) qui retrouve son coeur de 20 ans depuis qu’elle est convoquée, sans discontinuité, en équipe de France avec Corinne Diacre.

Dans le même match, le triplé de Marie Antoinette Katoto (19 ans, voir article précédent). Sans oublier de mettre en valeur le premier but d’Eve Perisset (1994, 23 ans) toujours pas appelée par Corinne Diacre hormis sur un remplacement pour blessure, latérale très peu habituée à scorer et qui remet le PSG dans le sens de la marche (2-1) auquelle il faut ajouter l’égalisation de Kadidiatou Diani (1995, 22 ans), néo parisienne, joueuse offensive qui déborde et perfore plus qu’elle ne score (2 buts seulement dans la saison).

Les jeunes avaient envie de marquer et si aucun but n’est venu lors de la rencontre Rodez contre son voisin Albi, ce n’est pas faute de l’avoir voulu.

Le dimanche, sur les cinq buts lyonnais face au FC Fleury 91, nouvel entrant en D1F, on doit retenir le but de Delphine Cascarino (génération 97, 20 ans) qui revient après une longue blessure et sera dans la liste des U20 qui joueront en France leur coupe du monde cet été, après les buteuses traditionnelles de Reynald Pedros (Ada Hegerberg, Eugènie le Sommer et Dzsenifer Morozsan, et l’éternelle Saia Kumagai sur pénalty). Sans oublier qu’Ada Hegerberg est de la génération … 1995.

Sans en vouloir à Sofia Jakobsson (1990, 27 ans, 4 buts) auteure d’un triplé. Son premier en France contre une équipe autre qu’Albi (un triplé et un quadruplé) pour sa quatrième saison à Montpellier. Peut être inspirée par la performance de la jeune parisienne lors d’OM-PSG ; sa jeune compatriote Stina Blackstenius, génération 1996 (21 ans) a marqué le quatrième. Ghoutia Karchouni (22 ans) réduisant le score pour les joueuses de l’Aquitaine.

Du côté parisien, le Paris FC s’est défait de l’emprise de Soyaux avec la marque de Clara Matéo (20 ans, 1997, premier but de la saison) et Mathilde Bourdieu (18 ans, 1999, 2e but), toutes deux appelées en sélection des U20 par Gilles Eyquem. Soyaux réduisant le score sur une marque de Laura Bourguoin (2 buts, 1992, 25 ans).

Le championnat de France, après avoir rajeuni, commence à avoir des jeunes qui marquent. Si on met le seuil de la jeunesse  a 23 ans, on a 13 buts sur 20 marqués par la jeunesse du championnat de France, soit 65%. C’est beaucoup et c’est nouveau.

D’ailleurs, on trouve en tête du classement des buteuses, sans surprise, Ada Hegerberg avec 12 unités (22 ans), suivie de près par Marie-Antoinette Katoto et son triplé (19 ans, 10 buts).

William Commegrain les feminines.fr

(*) source footofeminin.

  • . OL (5-0) FC Fleury 91
  • . Montpellier hsc (4-1) Girondins de Bordeaux
  • . Paris FC (2-1) Soyaux
  • . EA Guingamp (1-0) Lille
  • . OM (2-5) PSG
  • . Rodez (0-0) Albi Asptt.