L’Olympique de Marseille face au Paris Saint Germain.

L’Olympique de Marseille est classée 12e du championnat sur 12. Les marseillaises rencontrent le Paris Saint Germain qui vient de reprendre la seconde place européenne à Montpellier en s’imposant (3-0) lors de la dernière journée. Si ce n’était un OM-PSG, qui s’intéresserait à cette opposition en se posant la question d’une surprise quand 19 points séparent les deux équipes sur 8 rencontres qui ont délivré un total de 24 points ?

Pourtant, pour avoir vu les joueuses de Christophe Parra jouer contre le FC Fleury 91 et finir par une défaite (2-1) alors qu’elles avaient mené 0-1 à l’extérieur ; on peut poser une pierre, pas si lourde, mais une pierre quand même d’interrogation !

Une animation qui peut être performante.

Face au FC Fleury 91, j’ai en tête un superbe contre initié par une récupération basse de Caroline Pizzala qui a trouvé appui sur Nora Coton Pelagie puis l’excellente islandaise Fanndis Frioriksdottir pour servir Viviane Asseyi au niveau de la surface dont la dernière passe a été malheureusement interceptée pour les marseillaises.

Quatre passes, une touche de balle, quarante mètres de profondeur trouvés. Ce n’est pas le niveau d’une équipe 12e de la D1F. D’autant plus que dans ce quatuor, on trouve Viviane Asseyi et Fanndis Frioriksdottir, joueuses internationales française et islandaise. Cette dernière, elue meilleure joueuse du match face à la France lors de l’Euro 2017.

12 buts encaissés seulement.

Ce n’est pas la statistique habituelle d’un 12è de D1F. Il s’agit même d’une performance et cela situerait les Blanches et Bleues à la 7è place du classement. Bien au chaud entre Soyaux et Lille.

Le problème de l’OM est clair. Avec trois buts seulement de marqués. Il est offensif. 

Marseille marque trop peu de buts dans un match pour ne pas être à l’abri d’une égalisation (Lille Marseille 1-1) ou être dans l’incapacité d’en marquer (Marseille Guingamp 0-0, Marseille Soyaux 0-0, Bordeaux Marseille 1-0), voire de prendre assez de distances pour ne pas être remonté (Marseille Albi 1-2, FC Fleury Marseille 2-1)

Les marseillaises ont-elles la possibilité de marquer et de défendre ? 

Sur ce que j’ai vu, le jeu marseillais s’est disloqué sur l’impact et la volonté des essonniennes à continuer leur progression, refusant la fatalité d’une régression. Sur les duels, elles se sont imposées aux marseillaises qui au fil des minutes, se sont désagrégées dans leurs constructions offensives pour subir les vagues de Fleury et craquer sur des erreurs collectives et individuelles. La première, le manque de défense, dans ces conditions, des joueuses offensives excentrées.

Si les marseillaises jouent comme Fleury l’a fait, et que Fanndis Frioriksdottir reçoive la balle en contre que sa vitesse peut exploiter, alors sa qualité pour cadrer pourra être le potentiel qui posera des problèmes au Paris Saint Germain. Et les marseillaises trouveront dans cette rencontre des certitudes pour rebondir.

On ne peut pas être définitivement 12è de la D1F avec si peu de buts encaissés.

Le Paris Saint Germain est un sacré obstacle. Les parisiennes ont repris le maillot européen et elles ne peuvent pas lâcher le moindre point sans redonner de l’allant à Montpellier ou à d’autres qui n’attendent que cela pour revenir. Marie Laure Delie revient en équipe nationale. Elle ne peut pas « ne pas manifester » cette ouverture. Avec une Delie motivée, le but n’est pas loin. Mais Kelly Gadéa, défenseuse centrale, est aussi une très bonne joueuse et elle pourrait aussi avoir envie de mettre « le pied devant la porte » de l’EDF pour qu’elle ne se referme pas sans elle.

L’an dernier, toutes ces questions ne se seraient pas posées. L’univers de la D1F était clair comme de l’eau de roche. Les oppositions entre les gros décidaient du sort du championnat. Deux clubs montant sur trois redescendaient. Le reste était littérature.

Aujourd’hui, la musique est un peu différente sur toutes les contrées du football féminin comme pour les équipes nationales. L’Islande a défait l’Allemagne à domicile et cela n’était pas arrivé depuis plus de 20 ans dans une phase de qualification pour une compétition.

Les parisiennes devront bien faire attention à ne pas subir le réveil des olympiennes comme cela s’était passé pour le FC Fleury à leur encontre. Bien entendu, elles en ont tout à fait les moyens. Elles sont vice-championne d’Euope. Mais l’affiche vaudrait l’exploit et remettrait le sourire et le couvert sur la canebière marseillaise. Battre, ou faire match nul face au PSG. A Marseille, cela fait toujours quelque chose.

Surtout que l’an dernier, elles avaient pris le meilleur sur les deux équipes franciliennes, Juvisy (2-1) et le PSG (2-0). Si elles renouvellent l’exploit, cela marquera.

D1 FÉMININE – SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017 – 14:30

  • Stade Roger Lebert 1 – Terrain (A) – Rue Jules Rimet 13008 Marseille.

RODEZ AVEYRON – ALBI ASPTT

Rodez revient de Lille avec une première victoire pour huit journées de championnat. C’est peu mais cela peut s’avérer compréhensible après avoir rencontré les quatre cadors de la D1F : l’Olympique Lyonnais, le Paris Saint Germain, Montpellier et le Paris FC. En fait, on peut même se demander comment Rodez n’a pas sombré avec les trois autres rencontres comme l’ont souvent fait les autres clubs qui ont eu à subir, de manière aussi rapprochés, la quantité de but encaissés face à ces écuries (20 buts).

Au contraire. A chaque fois, les ruthénoises ont tiré le match nul face à Bordeaux (1-1), Guingamp (1-1) et Soyaux (1-1) pour finir par gagner face à Lille (0-2), le souffle repris. Et à l’extérieur.

Alors la 10è place de Rodez n’est pas, à l’évidence, significative pour le club du centre de la France qui est aux portes de la L2 chez les masculins.

Albi pourrait être la petite soeur de Rodez. Le club se fournit auprès des futures étudiantes de Toulouse quand Rodez protège sa source STAPS qui se trouve dans la ville ruthénoise. Deux clubs amateurs qui sont entrés par la petite porte en D1F -huit ans pour l’auvergnat et quatre ans pour le cathare- et qui ne veulent pas se faire sortir par la fenêtre.

Le match va être un rude combat et il ne servira à rien de philosopher avec le perdant qui n’aura cure que de penser qu’il avait été à deux doigts de gagner !

Deux équipes de caractère, dans une dynamique positive avec deux victoires sur les trois derniers matches et une rencontre serré contre le PSG (1-0) pour Albi. Nul doute que cela va pousser du côté de Paul Lignon. Comme on aime dans le football féminin. 95′ à fond, profondeurs et profondeurs, jusqu’à ce qu’une équipe craque. Les spectateurs ne sachant jamais laquelle tant que le coup de sifflet final n’a pas été délivré.

D1 FÉMININE – SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017 – 18:00

  • Stade Paul Lignon – Rue Vieussens – 12000 Rodez.

William Commegrain lesfeminines.fr