Le groupe B et les pénalties. L’irlandais McCrum inventeur du pénalty en 1890 a fait le bonheur du groupe B avec quatre pénalties accordées en quatre matches. Les allemands et les suédois sont des gens organisés et précis. Il suffit d’avoir en mémoire les notices d’Ikea pour ne pas douter que la loi 14 du football a été révisé comme l’est le bachotage des futurs postulants au bac ! La règle est simple, toute faute  parmi les dix qui relèvent d’un coup franc direct (Loi XII), commise dans sa surface de réparation, génère un pénalty, que ce soit par inadvertance, imprudence ou excès de combativité. Alors l’Allemagne et la Suède ont appris les dix règles et les font appliquer.

L’Allemagne sur deux matches en est à trois pénalties en se rappelant qu’elle en avait obtenu trois aux JO de Rio en 2016 (Médaille d’Or). La Suède, légèrement en retard. Un.

Steffi Jones, félicitant Sara Doorsoun-Khajeh après Russie Allemagne. Crédit UEFA. Lesfeminines.fr

Steffi Jones, félicitant Sara Doorsoun-Khajeh après Russie Allemagne. Crédit UEFA. Lesfeminines.fr

L’Allemagne et Sara Doorsoun-Khajeh. Les stars allemandes Marozsan, Dabritz et Mittag n’enchantent pas les observateurs de l’Euro. Elles sont présentes, sans surprise mais sans différence. Si on doit ressortir un talent de la Mannschaft, j’ai envie de choisir Sara Doorsoun-Khajeh (N°15, 26 ans) pour le seul match qu’elle a fourni face à la Russie. La frappe extraordinaire qui donnera le premier pénalty allemand vient d’elle. Le contrôle et la volée qui s’écrase sur la transversale en fin de match, c’est aussi elle.

Cette joueuse d’Essen, venue sur le tard en sélection nationale (9 sélections) pourrait être la très bonne surprise allemande. Je ne serais pas surpris, qu’après ce premier match dans l’Euro, elle fasse partie des titulaires de Steffi Jones pour les prochains matches couperets qui les attendent, en quart, demi et finale si la Mannschaft va au bout.

La suédoise Blackstenius. La jeune joueuse de Montpellier (21 ans), tout juste arrivée à Montpellier qui vient de se qualifier pour la Ligue des Champions après huit ans d’abstinence a décidé de transformer le sourire de son coach jean-Louis Saez en rictus de douleur ! La voilà qui démarre l’Euro à la manière d’un Neymar des grands jours, en affirmant, via la presse, qu’elle ne désire pas rester à Montpellier si …. La Suède a pourtant le sens de l’empathie, sauf quand il s’agit de ses intérêts. Ces joueuses font un métier et le savent très bien.

Manque de chance pour les cheveux du coach de Montpellier, l’attaquante suédoise booste son équipe avec un but lors de la seconde rencontre suivi d’un autre pour égaliser contre l’Italie (47′, 2-2) précédée d’une perforation dans la surface donnant le pénalty égalisateur de Lotta Schelin (14′, 1-1).

Avec l’exposition qu’aura le quart de finale contre les Pays-Bas, le téléphone de la suédoise risque de sonner et celui de Montpellier, tout autant.

Blackstenius après son but face à l'Italie. Crédit UEFA. Lesfeminines.fr

Blackstenius après son but face à l’Italie. Crédit UEFA. Lesfeminines.fr

La Russie et Elena Danilova. L’usage est de mettre sous la lumière la jeunesse du football féminin. Alors, la gardienne Tatyana Shcherbak aurait du avoir la primeur de ces quelques lignes avec de superbes horizontales sur des frappes puissantes et bien placées, sans compter ses défenses sur les pénalties, toujours à deux doigts de les récupérer, obligeant Marozsan Dzsenifer à aller chercher le poteau pour marquer mais .. son défaut de boxer tous les ballons sans les capter a généré des situations à risques qui ont coûté des pénalties pénalisant le parcours des russes.

Alors, Elena Danilova, avec ses 30 ans, a joué comme une jeune de 20 ans. Toujours présente sur tous les ballons. Seule devant, souvent à la pointe d’une équipe en 5-4-1, la joueuse a maintenu le souffle de danger qui a permis à son équipe de savoir pour quelles raisons, elles faisaient tant d’efforts défensivement. Cette fille nous disait à tous, qu’avec une seule bonne occasion, elle pouvait marquer. Effectivement, sur son premier match, elle a enclenché un tir en pivot à vingt mètres qui a fait mouche contre l’Italie (1-0), et cette action lui a donné la confiance qu’il fallait sur le reste de sa compétition.

Une joueuse combative, comme le football féminin sait fournir.

L’Italie et Barbara Bonansea. Contre l’Allemagne, ce numéro 11 a surpris tout le monde en faisant un déboulé sur le côté gauche pour finir par un centre au cordeau que l’italienne Mauro a converti en but, égalisant contre la Mannschaft. Une performance incroyable pour une équipe classée 18è FIFA face à la 1ère européenne et seconde mondiale.

Contre la Suède (9è FIFA), c’est encore elle qui donne le ballon de but de la victoire face à la Suède (2-3, 85′), laissant l’Italie sortir avec une performance incroyable contre les médailles d’Argent des derniers Jeux Olympiques. Entrée en jeu face à la Russie (75′), elle a gagné sa place et portée son équipe vers une victoire historique.

Une belle histoire. Voilà une joueuse qui rendrait service à un club de D1F.

William Commegrain lesfeminines.fr

Barbara Bonensea félicitée par son équipe après son déboulé pour égaliser contre l'Allemagne (1-1). Crédit UEFA. Lesfeminines.fr

Barbara Bonensea félicitée par son équipe après son déboulé pour égaliser contre l’Allemagne (1-1). Crédit UEFA. Lesfeminines.fr