En direct sur France TV et Eurosport. 20h45. La France joue son premier match ce soir au Willem Stadium II de Tilburg dans un groupe qui est à sa portée (Islande, Autriche, Suisse) pour finir dans les deux premiers et se qualifier pour les quarts de finale.

La première rencontre conditionne l’enjeu de la seconde. Si elle se termine par une victoire face à l’Islande, alors le second match contre l’Autriche aura tout de l’enjeu de la qualification et le troisième match face à la Suisse aura celui de la première place.

Dans le cas d’un match nul, l’Autriche fera respirer les Bleues donnant à la Suisse, le couteau qui pourrait avoir toutes les configurations (qualification, élimination).

Enfin, une défaite mettrait les Bleues devant un mur d’obligations dont elles ont techniquement la possibilité de sortir vainqueur mais qui mentalement, au vue de leur histoire récente, pourrait poser des interrogations.

Le problème de la France ? Les trois autres équipes peuvent revendiquer la seconde place. Une performance contre la France et le ticket des quarts s’annonce favorablement.

L’Islande (18è FIFA), l’Autriche (24è FIFA) et la Suisse (16è FIFA) sont si loin de la France (3è FIFA) que la moindre performance contre les Bleues leur donnerait quasiment le ticket de la seconde place. La difficulté française va certainement être là : se trouver devant un verrou fermé à double ou triple tour et qui sautera sur la moindre occasion, sans avoir pour autant la moindre pression, pour essayer de contrer et marquer.

Les qualités de la France ?

Les françaises disposent d’une très bonne défense et du meilleur atout offensif de cet euro qui cherche ses attaquantes dans un jeu féminin, qui de toute manière, demande beaucoup d’occasions quand on domine pour marquer. C’est ainsi, et cela aura du mal à changer. Toutes nations confondues.

Les lyonnaises, les parisiennes ont l’habitude de ce genre de rencontre. Notamment les premières. Ce seront à Elles d’insuffler des certitudes et de savoir « être patiente ». Le mot que j’ai découvert et le plus souvent entendu de Louisa Necib, ex-numéro 10 de l’Olympique Lyonnais, dans sa tâche de commentatrice lors de cet Euro.

Ces matches se décideront soit sur une avalanche de buts français, soit avec le mot « patience » soit au pire, avec un but en contre. Mais ce dernier cas n’est pas à envisager. Ce serait anormal et la normalité de ce groupe où la France est favori, c’est qu’elle prenne les neuf points de la victoire, sans minimiser les qualités adverses ni françaises.

Olivier Echouafni qui fera sa première compétition a travaillé tous les aspects du groupe et de la performance. Il a un staff performant. Elles ont fait quatre semaines de stage. Deux rencontres. Un ensemble médiatique important et plus que positif.

Ce sera un match de l’Euro. Aux Bleues de s’imposer dans ce match, quelque soit les qualités adverses. Elles en ont les moyens.

Autriche – Suisse : des soeurs voisines sans être des copines.

Même style de jeu, même origine. Souvent jouant dans des clubs allemands. Athlétiques et habituées à tenter leur chance quelque soit l’adversaire, non pas pour exister mais pour gagner. Ce qui est la signature de la Bundesliga féminine.

Le match sera intense. La Suisse a un meilleur palmarès que l’Autriche avec une qualification en Coupe du Monde 2015. un léger avantage pour la coach Martina Voss-Tecklenburg qui a eu la Mannschaft en charge avec Silvia Neid comme adjointe.

Le match sera intéressant à suivre car il donnera le profil des deux prochains matches français lors d’une rencontre qui sera certainement flamboyante : gagner c’est quasiment éliminer l’autre. Très proche de soi.

William Commegrain lesfeminines.fr