C’est un PSG appliqué qui s’est rendu maître de sa rencontre face aux amateurs d’Albi Asptt, en ayant en mémoire que ledit club était celui qui lui avait retiré involontairement les quatre points, le faisant descendre de la première à la troisième place du championnat début Janvier 2017 pour une décision sur tapis vert.

Le Paris Saint Germain, un ton au-dessus.

La partie se terminera sur le score de (4-0), le même que lors de la 1ère journée. Patrice Lair confirmera en zone mixte : « Je voulais gagner. Il n’y pas eu photos ». Laura Georges le précisera : « Pour le coach, c’était très important de montrer que ce match on l’avait gagné à l’aller et on voulait montrer qu’il y avait une différence de niveau entre les deux équipes, qu’il n’y avait rien à douter ».

Les filles cathares n’en ont pas pour autant abdiqué face au finaliste de la Coupe de France et d’Europe et ont manifesté une belle volonté au combat mais n’ont pu, à aucun moment, inquiéter la gardienne parisienne Geurts.  Katarzyna Kiedrzynek étant laissée au repos.

Les joueuses sont très appliquées à réussir pour justifier d’une place à venir.

C’est Cristiane qui jouera de sa technique dès la 4′ avec une demi-volée vainqueur (1-0) que Gabrielle Lambert ne réussira pas à sortir bien que sollicitée, elle sortira de très belles parades, notamment sur un très bon centre tir de Morroni et un duel gagnant face à Marie Laure Delie qui réussira à s’isoler dans la surface, pour un tir sauvé par la gardienne albigeoise (18′).

Le pressing et la possession sont, sans surprise, parisiennes et les impacts sur les côtés dans un 3-5-2 ne peuvent que donner des possibilités aux attaquantes parisiennes. C’est ce qui permettra à Marie-Laure Delie de capter une balle de la tête sur un centre d’Eve Perisset qui trouvera le pied de Coline Gouineau pour un contre son camp (22, 2-0, csc).

Les parisiennes rentrent aux vestiaires sur ce double  avantage et en ayant montré une volonté d’écarter le jeu qui permettront les percées de Perle Morroni, affutée et volontaire à montrer qu’elle peut prendre une place dans ces trois oppositions à venir contre l’Olympique Lyonnais quand Eve Perisset, plus certaine de ses titularisations, sera très concentrée à réussir ses centres comme à ne pas tomber dans le piège du hors jeu dans ses dédoublements.

Le jeu étant écarté, Cristiane, Geyoro, Diallo et Véro Boquete trouveront les gestes qui vont permettre de posséder le jeu et les intentions quand Albi, posé en deux lignes de quatre, jouera ses chances avec Milica Mijatovic, confinée dans un rôle de rampe de lancement de la seule attaquante Pilar Khoury.

La seconde mi-temps intervient avec l’entrée en jeu d’Ashley Lawrence (Eve Perisset) et Formiga (Natasha Andonova) que l’on avait pris pour de la gestion de groupe mais dont Patrice Lair dira : « je n’étais pas content du rendement de Natasha. J’ai voulu lui faire comprendre et je l’ai sorti à la mi-temps. Ce n’est pas parce qu’elle vient de Rosengard (..). La preuve, Rosengard, aujourd’hui, en Europe, elles ne passent pas ».

Cela montre l’envie du coach parisien, et les joueuses qui entreront, chercheront aussi à montrer leurs qualités avec une plus longue maitrise du ballon d’un côté pour Formiga qui d’habitude, le lâche plus rapidement ; un but d’Ashley Lawrence (65′, 4-0) d’un autre côté à la suite de son centre pour un but refusé à Ouleymata Sarr, qui touchait son premier ballon à la 60′ !

C’est Marie-Laure Delie qui marquera le troisième portant son score à 15 unités sur un centre parfait de Perle Morroni qu’elle reprendra du plat du pied pour trouver, en coin, les filets d’Albi. (56′, 3-0).

C’est la force du PSG cette saison d’avoir cette cohésion dans et vers la performance.

Dans ce match pour la 20è journée de championnat où l’orgueil était au centre du terrain, le PSG a joué un match sérieux et les non-titulaires ont cherché à montrer leurs qualités pour être dans une des trois oppositions lyonnaises qui s’annoncent et que très peu ont eu l’occasion de jouer une précédente fois. Perle Morroni étant « tancée » par Cristiane sur une talonnade de la brésilienne dans la surface pour l’obliger à jouer plus vite et mieux ses occasions.

De son côté Albi n’a pas été ridicule et j’ai trouvé qu’elles avaient fait une belle opposition en essayant de remonter proprement le ballon.

Elles sont tout simplement desservies par la différence de niveau entre les deux équipes et Laura Georges confirmera, en zone mixte, interrogée au titre de son poste de secrétaire général de la fff, que : « c’est bien pour le football qu’il y ait deux clubs en finale de la Ligue des Champions. cela fait deux locomotives mais il en faut plus, et notamment de meilleures conditions d’entraînements pour toutes les joueuses, si on veut que tout cela soit pérenne. C’est à dire être professionnelles. »

Il est vrai qu’il a semblé impossible que le PSG soit inquiété cette après-midi.

Les têtes parisiennes sont maintenant tournées vers les prochaines rencontres lyonnaises : le Samedi 13 mai en championnat. Le 19 mai en finale de la Coupe de France et le 1er Juin en finale de la Coupe d’Europe.

William Commegrain lesfeminines.fr

PSG 4-0 Albi Asptt. Charlety. Dimanche 7 mai 2017. 15h00. Arbitre : Solenne BARTNIK. Assistantes : Thomas Chaumeron et Méfidane Safia. Pas de cartons.

  • 4′ Cristiane (demi-volée)
  • 22′ Gouineau (Csc)
  • 56′ Delie
  • 65′ Lawrence.

PSG : Geurts – Georges, Delannoy (cap), Morroni – Perisset (46′ Lawrence), Geyoro, Diallo, Boquete – Andonova (46′ Formiga) – Cristiane, Delie (60′, Sarr). Coach : Patrice Lair. Banc : Paredes, Salvador.

Albi : Lambert – Gouineau, Cazes, Rouzies, Arcambal (cap) – Martinez, Condom (71, Schlepp), Pantelic, Cazeau – Mijatovic – Khoury (60′,Saulnier). Coach : Ogouyon. Banc : Blanche, Schlepp.