En direct sur C8. 20h45. Manchester City Women a-t-il une âme ? Car pour battre l’OL, il faut une âme. Les Blues ont-elles une âme ? Quittant le stade collé à l’Etihad Stadium sur un score les condamnant (1-3), les joueuses emblématiques des Lionesses, relevées à la sauce américaine et suédoise trouveront-elles la force de chercher leur Destin ou seront-elles les comptables de la vérité : cette différence que nous avons tous vu entre les Lionnes de Jean-Michel Aulas et Gérard Prêcheur et les Blues, sorties du premier match avec des bleus à l’âme.

Battues (1-3) à domicile, en 1/2 finale de la Women’s Champions League

Kosovare Asllani sait que le « possible » est « possible »

Koso, créatrice sera-t-elle rendre au Bleu, la couleur de l’espoir

Si Kosovare Asllani, Parisienne dans le jeu et l’âme, à chercher au bout du soulier, l’émotion du geste fin a pu dire à ses « teammates » l’intensité qu’était le coeur du jeu lyonnais après ses trois saisons passées sous les couleurs parisiennes ; elle est la seule, chez les Blues au féminin, qui peut affirmer que l’Olympique Lyonnais est battable, même à domicile.

C’est frappé du numéro 7 que l’attaquante suédoise de 27 ans a été de la fameuse victoire du 18 Janvier 2014 (0-1, Laura Georges) en championnat et de celle qui a suivi en Coupe d’Europe, au stade des 1/8è de finale, un 13 novembre 2014 (1-0).

Le but européen marquée par Fatmire Alushi (29 ans). Aujourd’hui mariée, mère de famille et retraitée du football féminin. Filles des Balkans toutes les deux. Kosovares. Un peu albanaises.

Les défaites lyonnaises remontaient à loin. Le Paris Saint Germain de Farid Benstiti, ex-coach lyonnais, avait réussi à prendre la main.

En 2017, à l’aller, Kosovare Asllani, buteuse, (1-1, 10è) après un contre qui demandait la perfection et une gestion de l’émotion a montré une voie. Celle du possible.

A la charge de Carli Lloyd de renouveler l’impossible

Carli Lloyd, finale de la Coupe du Monde 2015. 4ème but (16').

Carli Lloyd, finale de la Coupe du Monde 2015. 4ème but (16′).

L’Olympique Lyonnais n’a jamais perdu plus de (1-3) à domicile en Coupe d’Europe (2009) et seulement 5 matches, en dix ans, sur 217 joués en championnat.

Il est impossible de gagner contre l’Olympique Lyonnais. (Source footofeminin.fr) Les fenottes ne comptent que 5 matches perdus sur 217 de joués depuis la saison 2007. Perdre est une chose, mais pour retrouver l’Olympique Lyonnais défaite sur un gros score à domicile, il faut remonter au 10 Octobre 2004, plus de douze ans en arrière, pour en trouver trace face à Montpellier (0-4).

Sur la scène européenne, il faudra remonter à sa seconde apparition, en 2009 pour une demi-finale européenne, marquée par la victoire du Fcr Duisbourg (1-3) qui se qualifiera à Gerland, un 5 avril 2009.

Une défaite au-delà du score (1-3), en Coupe d’Europe, cela ne s’est jamais vu à Lyon. Penser battre l’Olympique Lyonnais sur un score supérieur est du domaine du Rêve. Impossible à réaliser.

Carli Lloyd a déjà réalisé l’impossible. Une victoire 5-2 contre le Japon en finale de la Coupe du Monde avec un 4-0 en 16′ dont un triplé de la joueuse américaine qui, sur ce coup, deviendra la meilleure joueuse du monde, les deux saisons suivantes (2015 et 2016)

Nous somme un 5 juillet 2015, à Vancouver. Pour une finale de la Coupe du Monde féminine de football. Véronique Sansom a chanté ce port qui se situe entre le La et le Do de sa nostalgie féminine. Les USA, Stars and Stripes, retrouvent le Japon qui leur a pris le rêve du triplé de 2011, sur un match incroyable où le talent japonais a éclaboussé l’écran télévisé de notre mémoire (2-2, tirs au but) faisant craquer l’armure américaine face à l’esprit collectif japonais, à revenir deux fois au score.

Quatre ans plus tard, nous sommes au lendemain de l’Indépendance Day (4 Juillet) et dans ce stade canadien qui touche la frontière américaine, les bannières étoilées flottent à tous les vents, tellement nombreuses qu’elles en seront la force de cette équipe qui ne peut, en ce jour, laisser en terre américaine, le Japon lui prendre une nouvelle fois, ce trophée.

Nul ne peut imaginer la volonté biblique qui animera les américaines. Nul ne peut ressentir la douleur qui a été la leur de perdre ce trophée qui s’offrait en 2011. Nul, sauf Elles. Filles, en ce jour, d’une Nation, d’un Coeur, d’un Orgueil qui les portera à l’impossible. Qui la portera à l’impossible.

Carli Lloyd écrira l’Histoire.

Carli Lloyd a 32 ans en ce jour. Excellente joueuse de l’équipe américaine, n’en est pas pour autant la star. Le coeur américain brille pour la meilleure buteuse de tous les temps, Abby Wambach dont le compteur affiche 184 buts. Une vitesse qui vous retire le permis dans un très grand nombre de pays !

Quelques jours plus tard, la joueuse américaine fêtera ses 33 ans, dans la foulée, le 16 juillet. Juste après avoir descendue, comme Lindberg, la fameuse avenue New-yorkaise. Avec la Coupe du Monde dans les bras et un exploit incroyable !

En 16 minutes, les Etats-Unis mèneront 4-0 et Carli Lloyd aura mis trois buts (3′, 5′, 16′) dont le dernier qui fera le tour du monde, du rond central. Elle et Tobin Heath, parisienne, enverront au loin dans leurs mémoires, le tir au but raté de 2011 que leur émotion de sportive de haut niveau ne leur avait jamais pardonné. Le match se terminera sur un 5-2.

La Coupe du Monde en mains et un exploit incroyable de réalisé.

Carli LLoyd, pourra-t-elle renverser le score face à l'OL ? Crédit ManCityWomen. Lesfeminines.fr

Carli LLoyd, pourra-t-elle renverser le score face à l’OL ? Crédit ManCityWomen. Lesfeminines.fr

Carli Lloyd a-t-elle le Destin d’écrire l’Histoire ? 

Les américaines détestent perdre plus que tout. Les européens ne peuvent pas le comprendre, nous qui sommes élevés dans l’esprit cartésien de Descartes qui donne la même place au « oui » et au « non » quand, de l’autre côté de l’Atlantique, les premiers mots ne cherchent pas d’explications, juste le constat du compliment, répété. C’est réussi, alors continue. Le fameux « Go On »

Carli Lloyd sera-t-elle celle qui sera chargée par l’Histoire d’écrire le destin du football féminin en réalisant, une seconde fois, l’impossible. Etre l’actrice d’une défaite lyonnaise en Ligue des Champions sur le score de 1-3 ou plus ?

Nul ne sait ce dont est capable la joueuse de presque 35 ans. Sauf que c’est la seule et dernière fois qu’elle pourra prétendre à la finale de la Women Champion’s League. Cette Coupe qui leur plait tant qu’elles en ont quittées leur mari, elle et Alex Morgan, pour venir, dans nos pays étrangers, courir dans leur esprit, l’aventure des premiers cow-boys de l’Ouest américain, Elles qui ne sortent que très rarement de leur barrière étoilée.

Au coup de sifflet finale de ce 22 avril pour leur première 1/2 finale européenne ; les caméras cherchent l’américaine. La tête est baissée. Elle compte les plus et les moins. Elle nous donne le sentiment qu’elle a accepté la défaite, cette défaite. L’OL s’est montré bien supérieur.

Quel sera son mental une semaine après ? Il reste un match et une Histoire.

Carli Lloyd, sera-t-elle venue en Europe pour partir sans ? Ou sera-t-elle venue pour écrire quelque chose de plus grand. Un Destin, son destin ?

William Commegrain lesfeminines.fr

En direct sur C8. 1/2 finale retour de la Women Champion’s League 2017. Parc OL. Olympique Lyonnais reçoit Manchester City Women. 20h45.