Les Pays-Bas ont l’Euro en tête

20 heures. Les Pays-Bas (9è nation européenne au classement UEFA) ont obtenu quatre victoires (Roumanie, Suède, Japon, Russie) pour une défaite face à l’Australie (3-2) lors du Tournoi de l’Algarve en 2017.

Cette période positive faisait suite à une période moins fastueuse de 2016 (20 Octobre- 29 Novembre) avec un bilan exactement opposé de quatre défaites (Etats-unis, Angleterre, Belgique et Allemagne) pour une victoire sur les écossaises qui participeront à leur premier Euro en Juillet 2017.

On comprend qu’avec la réception de l’Euro, la fédération avait senti qu’elle passait à l’Orange et décidé de se mettre dans le vert en changeant de sélectionneur le 23 décembre 2016, ce qui visiblement lui a réussi. Les néerlandais n’ont pas la réputation d’être tendres dans leurs décisions. A la veille de Noël. On reconnait bien là leur pragmatisme.

L’avantage, c’est qu’ils sont d’accord sur cette caractéristique et le sélectionneur néerlandais de 2015 qui avait qualifié, pour la première fois, les Orange au Mondial canadien avait de lui-même démissionné, considérant que sa non-qualification directe pour les Jeux Olympiques comme meilleure troisième équipe européenne de 2016, était une contre-performance !

Pragmatisme.

Il doit être écrit depuis longtemps que les Pays-bas doivent faire leur performance pour cet Euro. Tout le monde s’aligne et droit devant vers l’objectif.

C’est cet esprit là que les françaises vont rencontrer Vendredi soir, à Utrecht. Le pragmatisme. Pour Elles, la France ne sera pas une revanche pour les joueuses néerlandaises qui ont plié face au PSG, ne sera pas une confirmation de leur victoire de 2015 à Jean Bouin (1-2), ce sera un instrument de mesure pour justifier d’une bonne performance dans leur Euro à venir.

La France et ses attentes de 2019 passent par 2017.

La France construit son football féminin en écrivant 2019 au présent. Avec la même problématique que la fédération néerlandaise : réussir la réception du mondial. Normalement, on pourrait y voir l’accueil et le développement mais c’est oublier que les françaises sont vice-championne du monde en U20 et recevront la Coupe du Monde U20 en 2018 à Rennes et qu’avec leur 3ème place FIFA, elles feront partie des favoris pour le titre mondial de 2019.

Chaque match de l’équipe de France sera marqué de ce double sceau sans autre possibilité que de tout mettre au conditionnel des matches amicaux puisque la qualification est acquise au bénéfice de l’organisation.

L’Euro 2017 est donc la dernière compétition officielle de la France avant 2019 en sachant que seuls les Etats-Unis (1999) ont réussi l’exploit, sur les sept éditions passées, d’organiser le mondial et d’avoir le titre.

L’attente est donc importante pour les françaises. Enfin, avoir la médaille qui justifie d’une telle ambition mondiale et donne corps à cet adage français : quand on organise, on obtient le titre (Euro 1984, Coupe du Monde 1998) ou au moins la finale (Euro 2016).

La France vient donc en Hollande pour confirmer le bon classement obtenu à la SheBelievesCup, avec le gain du Tournoi, et surtout rester au niveau de la performance unique réalisée sur le territoire américain en remportant le match sur le score de 0-3. Un score qui a une histoire en France et que les Etats-Unis n’avaient jamais subi, avec une telle différence, à domicile.

Pour cela, il faut des joueuses. Olivier Echouafni va puiser dans l’effectif des parisiennes et des lyonnaises, demi-finalistes actuels de la Women’s Champions League et fera un choix de milieu de terrain qui, à lui tout seule, représente l’histoire internationale du football de ces dix dernières années.

C’est la difficulté que devra surmonter l’equipe de France. A quel régime les joueuses d’expériences vont s’associer avec les jeunes de l’équipe de france et comment cet équilibre va se réaliser dans les moments forts comme dans les moments faibles.

C’est d’ailleurs dans ce dernier exercice que les françaises ont montré le plus de qualité lors du Shebelievescup. Ne pas plier dans les périodes difficiles et garder assez de forces pour renverser la vapeur (2-1 contre l’Angleterre) ; se maintenir (0-0) face à l’Allemagne ; et gagner face aux usa (0-3).

Il serait intéressant de les voir bousculer et d’arriver, là encore, à remporter le match. Ce serait une très belle signature pour l’Euro 2017 car il semble fini le temps des équipes européennes qui gagnent de bout en bout leur match et compétition. L’Allemagne et la Suède aux JO en ont été les exemples.

Le dernier match suédois face au canada (0-1), la confirmation. Qui voudrait éliminer la Suède du titre européen malgré ses matches amicaux ?

Pia Sundhage, croisée à Charlety, m’avait dit. Avec ses yeux bleus aciers. « L’important, c’est la compétition ! »

William commegrain lesfeminines.fr

  • Match en direct sur Cstar. Vendredi 7 avril.
  • 10 victoires, 6 nuls, 11 défaites.