Le football féminin se resserre. Cela doit être une des premières fois où le résultat des quarts de finale pour les huit protagonistes n’est pas scellé à l’avance avec des scores supérieurs à 3 ou 5-0. Dans ces confrontations à venir (Mercredi et jeudi), si un premier pas est fait, rien n’est scellé dans le marbre.

Paris Saint Germain reçoit le Bayern et doit marquer (1-0 à l’aller).

Elles sont huit équipes et quatre iront en demi-finale européenne. C’est pour ce soir et rien n’est réellement joué dans ces quarts de finale qui associent les grands noms du football féminin que son l’OL, Wolfsburg, Paris Saint Germain avec de nouveaux prétendants qui découvriraient pour la première fois, le stade des demi-finales : Manchester City, Barcelone, Bayern de Munich, Rosengard et Fortuna (finaliste au tout début de la compétition européenne).

Le Paris Saint Germain s’est incliné sur la plus petite des marques au Bayern de Munich sous les yeux d’Ancelotti, le coach masculin et en se faisant dominer « de la tête et des épaules » par les féminines du PSG avec une Cristiane (meilleure buteuse HO 2004 et 2008, brésilienne) qui a, à chaque fois, été à deux doigts d’ouvrir la marque.

La brésilienne qui devrait terminer son contrat avec le PSG en fin de saison pour s’envoler pour la Chine dans le club de Farid Benstiti, l’ex coach parisien, ne voudra pas partir sans mettre son empreinte sur le parcours féminin du club et si, en championnat, la présence de l’Olympique Lyonnais pose des difficultés ; pour l’Europe, la situation est différente.

Elle devrait mettre son talent au service d’un jeune collectif, soudé, à l’image des deux buts de la jeune garde parisienne lors du dernier match de championnat face à Soyaux (Perle Morroni et Anissa Lahmari), donnant aux couleurs parisiennes cette seconde place européenne que Montpellier pourrait convoiter (-1 pt).

Le Bayern de Munich ne peut pas autant être dominé qu’à l’aller. C’est sur les questions de possession et d’efficacité que le retour se jouera, devant un public parisien nombreux et surtout dans un stade mythique qui a vu, lors de la dernière prestation des féminines, leur qualification européenne face à Glasgow (5-0) pour l’aventure qui les ménera en finale, perdue contre Frankfurt en 2015, mais après avoir gagné Wolfsburg en demi-finale.

C’est du 50-50 et certainement un superbe match à jouer.

L’Olympique Lyonnais reçoit Wolfsburg qui tentera une remontada (0-2 à l’aller).

L’Olympique Lyonnais est sur un autre chemin. Les lyonnaises ont réalisé l’exploit de gagner (2-0) à l’extérieur et recoivent Wolfsburg, vice-championne d’Europe 2016, qui avait déjà craqué devant les filles de Gérard Prêcheur et Jean Michel Aulas en finale européenne en 2016.

Certes, c’était aux tirs au but après une remontée des Louves à la 87′ sur un des seuls centres allemands.

C’est tout le problème de ce match. Avec Wolfsburg, rien n’est garanti. Outre cette remontée en 2016, elles avaient aussi réussi à gagner au Parc des princes en 2015 après s’être faites battre chez elle par les parisiennes (0-2). La gardienne internationale allemande s’exprimait ainsi après la rencontre aller : « Aujourd’hui on a vu un vraiment grand match du foor féminin, pleine de vitesse, beaucoup d’engagement, beaucoup d’occasions de but. C’est dommage que nous n’avons pas marqué, mais chez les hommes on l’a vu dans le deuxième match on peut tout rattraper, c’est maintenant notre objectif. Nous sommes deçues, parce que nous n’avons pas fait un mauvais match, et malgré cela nous avons encaissé deux buts. ».

Si elles sont capables de remonter et de faire peur, dans l’Histoire des confrontations face aux françaises, hormis l’apogée de 2013, elles ont réussi à inquiéter mais ont toujours été éliminées au bilan final.

Ce serait les françaises qui auraient l’esprit allemand. C’est ainsi qu’Alex Morgan communiquait en zone mixte à l’aller : « Nous avons gagné un match que nous avons ressenti comme une finale contre une équipe très difficile. Les dernières semaines dans le championnat nous n’avons pas joués des matches difficiles. Alors, c’était un match dur pour nous et nous avons voulu jouer notre style. Je crois dans la première mi-temps c’était équilibré, mais enfin nous les avons usé grâce aux buts de Camille Abily et Dzsenifer Maroszan. Je me réjouis de ma première victoire dans la Ligue des Champions.« 

Rien n’est joué mais tout est bien commencé pour l’OL dans ce quart de finale.

Barcelone – Rosengard, la surprise de l’aller (0-1)

L’Espagne a fait une démonstration face à la France (0-2) qui laisse pantois, hier soir au Stade de France. Un jeu collectif animé par des courses et des duels d’une puissance physique et technique rares. Le football féminin espagnol n’en est pas là. Il s’améliore mais pour l’instant, ce serait plutôt dans la technique que les parallèles pourraient se faire avec, comme avant 2006, un besoin de plus en plus présent, d’avoir des titres.

 Si Barcelone est connu dans le milieu du football, c’est surtout Rosengard qui existe en football fémini bien que les deux équipes n’aient jamais dépassé les quarts de finale européen. En effet, dans ce club exclusivement féminin suédois, on trouve les plus grandes stars qui ont fait la renommée de ce sport auprès des filles (Marta et Lotta Schelin) et elles possèdent tant de reconnaissances et de titres qu’il serait trop long et inutile de les écrire.

Cependant, Barcelon au féminin joue comme Barcelon au masculin. Un jeu fait de passes courtes qui amènent la balle dans des lieux inattendus, pour repartir, au pied en triangle qu’un professeur de mathématiques aurait du mal à rêver, tellement leur construction est surprenante.

Cela a certainement déboussolé les suédoises qui recevaient sous la neige de Printemps quand pour BArcelone, ce sera grand beau temps. Le résultat pourrait être inversé sans problème et on peut assister à une surprise suédoise.

City recoit Fortuna (0-1 à l’aller)

Le club danois a perdu à domicile en jouant comme savent jouer les féminines. Un jeu total, direct et impressionnant. City a gagné cette rencontre avec l’expérience de la différence et elles pourraient très bien refaire le même scénario, sauf qu’avec un seul but d’avance, rien ne permet de le garantir.

Ce sont des demi-finales qui s’annoncent avec des noms de clubs masculins : OL, Wolfsburg, Paris Saint germain, Bayern de Munich, Barcelone, Manchester City. On pourrait voir des clubs féminins s’y insérer : Fortuna, Rosengard.

Rien n’est dit dans ces quarts de finale retour.

William Commegrain lesfeminines.fr