TOUT EST OPEN. Elles sont quatre équipes à postuler à la victoire et les quatre peuvent y prétendre, même si la France avec 1 victoire et 1 nul se trouve en tête du Tournoi.

Les Etats-Unis présente une défaite face à l’Angleterre hier soir (1-0) et une victoire face à l’Allemagne. L’Allemagne, dernière actuellement, a une défaite face aux USA (0-1) et un match nul face à la France (0-0) mais pourrait remporter le tournoi avec une victoire lors de son dernier match contre l’Angleterre, notamment avec un score lourd et si la France subit une défaite ou un match nul face aux Etats-Unis.

L’Angleterre, pourrait tout autant gagner le tournoi si elles prennent le meilleur sur l’Allemagne ce qui lui ferait deux victoires et une défaite.

AUCUNE EQUIPE N’A DOMINE SANS MONTRER DES DEFAUTS. C’est l’enseignement de ce tournoi. Avec très peu de buts marqués, on assiste à des périodes fortes et faibles logiques dans le football qui existaient beaucoup moins auparavant ou une équipe pouvait dominer de la 1ère à la 90′ !

Cette période semble terminée à moins qu’une importante différences de niveau n’existe.

LE NOUVEAU FOOTBALL FEMININ, c’est le détail. 

La première mi-temps française face à l’Allemagne le montre. Grace Geyoro en faisant cette passe en retrait qui occasionnera le pénalty l’illustrera. S’il entre, c’est la défaite. Quand l’Allemagne fait une faute contre la France, elle a moins intérêt à la faire aux quarante mètres car on sait qu’elle sera donnée à Wendie Renard plutôt qu’aux seize mètres cinquante où la finalité dépend d’un geste technique qui ne peut avoir la même garantie.

La France gagne à la 90′ face à l’Angleterre. Les Lionesses l’emporte face aux USA à la 90′ et crée l’exploit. La France a très peu d’occasions et marque deux buts face à l’Angleterre. Elle ne se produit aucune occasion dans le jeu face à l’Allemagne. Dzsenifer Marozsan est la « Platini » allemande et pour autant, les occasions allemandes ont été rares en première mi-temps.

Le football féminin est devenu différent. Il change d’une mi-temps à l’autre. Il se gagne sans pour autant avoir toute la maitrise et la domination. Il se joue aux détails. A la concentration. Il suffit de peu pour gagner. Il suffit de peu pour perdre.

C’est le nouvel enseignement. On verra s’il aura une vérité lors de l’Euro bien que la Suède et l’Allemagne, aux JO de Rio, ont montré qu’il y avait déjà des signes.

Le seul souci, c’est qu’en retirant son côté spectaculaire on revient aux notions pures de technique et de tactique du jeu. Et dans ce domaine, le football féminin ne pourra jamais rivaliser avec le football masculin. Cela risque d’être sa limite médiatique, à moins que la performance des titres ne soit au RDV.

A moins de le soumettre à la vérité du jeu. A voir. Par exemple.

Grace Geyoro n’a pas fait une bonne première mi-temps face à l’Allemagne. Trop de certitudes qui ont coûté ce qui ne remet pas en cause ses capacités. Ne fallait-il pas mettre Aissatou Tounkara, spécialiste du poste car ce n’est pas simple de changer de mentalité. Ces certitudes sont des qualités au milieu ; elles peuvent générer des défauts à d’autres postes.

Aujourd’hui, tout le monde l’encense. Pour autant, peut-on la critiquer ? Voilà une réflexion masculine, légitimée uniquement sur un concept : c’est le détail qui fera la victoire ou la défaite.

William Commegrain lesfeminines.fr