1°) 11è journée. PSG – OL. (1-0) Samedi 17 Décembre. Le but de Marie-Laure Delie face à l’Olympique Lyonnais qui donne la première place au PSG.

Le but de Marie Laure Delie à la 83′ face à l’Olympique Lyonnais est certainement le but le plus important de cette demi-saison car il détrône l’Olympique Lyonnais de son statut de leadeur depuis dix ans et « Champions d’Automne ».

Il est d’autant plus à valoriser que c’est le seul de cette rencontre (1-0) et qu’il a été occasionné, en fin de match, sur une initiative totalement personnelle et directe. Personne n’aurait pu penser que l’internationale parisienne aux 110 sélections et 64 buts, dans cette position excentrée aux vingt cinq mètres, veuille et puisse marquer.

Enfin, c’est un véritable boulet de canon qui part. Un but « de mecs », même si les féministes du football féminin n’aimeront pas ce qualificatif. S’il est vrai qu’un gardien masculin aurait eu la détente et l’impulsion pour le sortir, voire l’anticiper, dans le football féminin, ce n’est pas encore une performance que les gardiennes féminines peuvent réaliser. Elles ont très rarement ce genre de situations à gérer. Impossible à stopper pour Sarah Bouhaddi. En coin, tir puissant descendant sous la transversale.

L’analyse de performance : c’est un fait que peu ont noté. Les buts féminins sont très souvent face à la gardienne, c’est pourquoi ils sont très nombreux. Là, c’est en coin, en dehors de la surface dans une action qui demande le centre et après que Marie Laure Delie ait fait deux tirs sans conséquence, ce qui a pu « mettre » Sarah Bouhaddi sur cette fausse piste, sans pouvoir tenir compte de « la confiance et de l’entêtement » de l’avant-centre parisienne.

Marie-Laure Delie, qui fait sa quatrième saison au PSG, a connu des hauts et des bas sous les couleurs parisiennes. Là, en deux matches, elle marque quatre buts et se place sur le podium des meilleures buteuses de cette première partie de saison (3è, 9 buts) à égalité avec Eugènie Le Sommer.

2°) 6ème journée. Dimanche 30 Octobre. Paris Saint Germain (1-0) Montpellier (1-0). Le but de Marie Antoinette Katoto face à Montpellier qui confirme le Paris Saint Germain dans son statut de challenger de l’OL.

Montpellier vient de gagner contre Juvisy sans que la victoire ne soit discutable. Elles actent d’être des prétendantes à la seconde place européenne et possèdent l’avantage d’être une équipe constituée depuis trois saisons quand le Paris Saint Germain doit faire avec un esprit d’équipe constitué des jeunes U19, championnes de France 2016, et des anciennes qui ont été prises dans une tourmente mentale avec un changement de coaching qui s’est fait dans la douleur.

Patrice Lair vient à la suite de Farid Benstiti et rien ne laisse supposer qu’il puisse produire de la performance. Jean-Louis Saez a bénéficié des échanges avec ce dernier au titre de son rôle de conseiller du MHSC la saison précédente. Les deux hommes se connaissent bien et derrière une faconde de façade, chacun n’a qu’une seule réflexion : comment organiser son équipe pour gagner ce match essentiel à la seconde place européenne ?

Visionner de 0′ à 1’54 ». C’est sur un super centre de Sabrina Delannoy que Marie Antoinette Katoto prendra le temps d’un contrôle pleine poitrine pour fusiller Laetitia Philippe et mettre le seul but du match. Avec ce but de la jeune joueuse du PSG (17 ans), le PSG peut prétendre à l’Europe, voire mieux quand Jean-Louis Saez, dira en zone mixte : « il faut que tu gagnes face à Juvisy, car nous on l’a fait ».

3°) 5ème journée. Samedi 15 Octobre. Fcf Juvisy – Montpellier (1-2). Le coup franc de Sandie Toletti face à Juvisy marque la 3ème place de Montpellier. 

Les oppositions entre les équipes du Top Four sont le sel du championnat réunissant les aficionados comme les candides du football féminin. Si le PSG et l’Ol forment un duo, Montpellier et Juvisy en formaient un second qui était en train de tourner en faveur des Montpelliéraines avec quatre victoires en 2014-2015 (3) et 2015-2016 (1) ; pour une défaite en 2015-2016.

Le jeu de Juvisy changeait en contenu sans trouver les solutions pour s’affirmer à une meilleure place que quatrième. La nouvelle saison avait mal commencé pour les franciliennes mais l’espoir pouvait être là de renverser la tendance face à Montpellier, même si la balance des internationales penchaient du côté du Sud de la France, bien que l’arrivée d’Olivier Echouafni, au poste de sélectionneur relançait les joueuses de Juvisy avec cinq appelées dans le groupe de 23 habituel.

Visionner 2’24 » à 5′. C’est Montpellier qui prendra le match à sa main et le coup franc de Sandie Toletti, jeune joueuse de 20 ans, montrera l’application de Montpellier à confirmer cette nouvelle tendance. Elle ne prendra aucun risque et placera un plat du pied qui prendra Céline Deville à contre pied.

4°) 10è journée. Samedi 10 décembre. OL (2-1) Montpellier. Le coup franc de Camille Abily qui ouvre le score face à Montpellier qui s’avérera un adversaire redoutable sur ce match. 

Montpellier a les armes pour battre l’Olympique Lyonnais et ces dernières, décuples Championnes de France, le savent. Gérard Prêcheur a décidé de jouer l’impact dès le début de la rencontre. Pas un petit impact, un impact lyonnais. Identique à celui qui lui avait permis de reprendre le titre européen en 2016 face à Wolfsburg, double champion d’Europe.

Cela passera encore une fois par l’Allemagne. Pauline Bremer, fraîchement arrivée à l’OL (1 saison) déborde sur la droite pour s’infiltrer et faire un centre ras de terre qui se promène dans la surface montpelliéraine, donnant des coups de chaleur à Jean-Louis Saez, se demandant quand une des joueuses va pouvoir la tenir, pour envoyer un exocet de dégagement.

C’est exactement ce que tentera Anouk Dekker, l’internationale néerlandaise qui a le physique d’une joueuse de football américain, sauf qu’elle s’imposera à la limite de la surface de réparation (voire dans ..) en faisant une faute qui place la balle juste en face des buts de Laetitia Philippe, régulièrement appelée en équipe de France comme troisième gardienne.

En face, deux internationales au pied magique. L’expérimentée Camille Abily (32 ans, 172 sélections, 33 buts) qui a annoncé sur le site olféminin qu’il s’agissait de sa dernière saison et la jeune Amel Majri (23 ans, 27 sélections, 3 buts), meilleure joueuse de la D1F en 2015, heureuse d’avoir choisi de jouer sous le maillot de l’équipe de France quand la Tunisie (double nationalité) lui proposait ses couleurs, sans trop y croire, très loin d’être à la même hauteur.

Visionner 2’26 à 4’26 ». Amel Majri croise sa course, se souvenant au dernier moment que ce n’était pas elle qui devait tirer pour voir, avec une assurance qui pourrait être une excellente image « vérité » pour tout sponsor exerçant dans ce domaine, Camille Abily place un brossé intérieur qui tranquillement et sereinement, s’enfonce dans les filets montpelliérains (1-0). On est à la 5ème minute.

Ce but est important car il affirme la force de l’Olympique Lyonnais. En cinq minutes, les couleurs rhodaniennes ont répondu à l’interrogation collective. Eugénie Le Sommer, en bonne bretonne, le répétera deux minutes après (7′, 2-0) sur un service d’Amel Majri.

Il reste que le match sera loin d’être facile avec une interception sur Wendie Renard, qui deviendra une erreur grâce à la qualité d’Anouk Dekker, se rendant compte de la chance qui se propose, pour dès le second contact, et avant que la capitaine de l’équipe de France ne puisse tacler, faire un plat du pied idéal, en dehors de la surface de réparation, réduisant ainsi le score (45′, 2-1). Le match se terminera sur ce score, avec quelques possibilités montpelliéraines.

5°) 8è Journée. Dimanche 20 Novembre. Olympique de Marseille (2-1) Fcf Juvisy. Le but de Sandrine Bretigny face à Juvisy qui relance l’OM et lui donne sa 1ère victoire.

Lors de cette 8è journée, le célèbre Olympique de Marseille, attendu et vendu sur tous les terrains de football féminin de la D1F, est coincé à une onzième place (0V, 2N, 5D) et porte le maillot de premier relégable. Parti quelques années plus tôt avec des « minots » locaux, les olympiennes ont gravi toutes les marches des divisions pour atteindre l’élite en cinq années sous la tutelle du même coach, Christophe Parra.

Le bilan est mauvais. Pris dans une tourmente psychologique, les filles n’obtiennent pas le résultat qu’elles pourraient avoir. A chaque fois, un grain de sable fait dérailler la machine. La section féminine est spectatrice du changement de propriétaire (19 octobre 2016) et se demande à quelle sauce américaine va-t-elle être mangée ? Outre le fait qu’il s’agit de l’OM et de sa renommée, la lourde défaite face à Guingamp où cette équipe montrait son incompréhension de la situation (4-0) pouvait peser lourd sur le mental des joueuses olympiennes et leurs prestations.

De son côté, Juvisy n’allait pas au mieux avec une première défaite lors de la 1ère journée face à Guingamp (1-0) et une situation de club qui n’arrivait plus à trouver sa place entre le monde professionnel qui s’organise et les moyens financiers d’un club amateur qui ne trouvait plus les ressources nécessaires, avec un environnement qui donnait des décisions surprenantes depuis plusieurs années dont les fruits n’arrivaient pas. A la 8è journée, le club essonnien venait de subir une défaite lourde d’enjeu face à Montpellier devant les caméras d’Eurosport (1-2) entérinant sa position de 4è, éloignée d’un trio de professionnelles qui s’affirmaient (OL, Lyon, Montpellier).

Juvisy comptait continuer d’avancer face à Marseille en espérant une erreur du trio de tête (2 défaites pour Juvisy, aucune pour l’Ol, Montpellier et le PSG) quand l’Olympique de Marseille se devait d’avoir une victoire, et certainement n’espérait au mieux qu’un match nul.

Visionner à compter de 6’31 » : tout démarre mal pour l’Olympique de Marseille et bien pour Juvisy qui marque un premier but grâce à un débordement de Camille Catala pour un centre immédiat ras de terre, passant étrangement entre toutes les défenseuses marseillaises, chacun pensant « à toi, à moi » pour finir devant l’américaine Tatiana Coleman (36′, 0-1)) qui devance son arrière et la place petit filet opposé.

C’est l’ex-francilienne Nora Coton Pelagie (PSG, Issy FF), passée par la case stéphanoise qui égalisera d’une superbe tête croisée (59′, 1-1) suite à un corner marseillais tiré par sa partenaire Charlotte Lozé (Ex-Issy FF). Les deux équipes sont à égalité et seule Juvisy est mal avec ce résultat.

En effet, la D1 féminine est loin de la notion d’homogénéité. Elle oblige les prétendantes au podium à gagner tous les matches face à plus faible et à ne céder qu’entre-elles pour décider du titre et de la seconde place européenne.

le but : Pourtant, le but vainqueur viendra de l’Olympique de Marseille. Sur une balle anodine qui n’a d’importance que d’avoir été dans les vingt cinq mètres de Juvisy, Sandrine Dusang (32 ans, ex OL pendant 9 ans, 5 saisons avec Juvisy) la met insuffisamment forte de la tête pour la gardienne Céline Deville et Sandrine Bretigny, (32 ans, OL pendant 12 ans, Frankfurt, Juvisy, OM) qui avait suivi, à l’affût, se glisse entre les deux joueuses pour marquer d’un lob le second but olympien qui fera la première victoire marseillaise.

Ce but a plusieurs histoires : la première : depuis lors, l’OM a gagné tous ses matches (3V, 2N, 5D) et se trouve à une septième place. Soulagé de ne plus être relégable. Pour Juvisy, c’est le contraire. La Juv’ se trouve cinquième du championnat (4V, 1N, 4D) et a enclenché une défaite supplémentaire dans le derby parisien (3-0, PSG) et un match nul face au montant de D2, les Girondins de Bordeaux (0-0). La seconde : Sandrine Bretigny a joué deux saisons au Fcf Juvisy sans gagner sa place après avoir été la détentrice du record de but dans le championnat (42, 2006-2007), jouée douze saisons à l’OL (Championnes d’Europe et de France), une saison au FFc Frankfurt qui était triple championne d’europe. Pascal Gouzènes, le coach francilien de l’époque l’utilisant sur le banc malgré le fait qu’elle avait été la seule buteuse juvisienne de la dernière victoire de Juvisy face au PSG (0-1). La joueuse avait mal accepté la situation. La troisième : c’est que Sandrine Dusang (Juvisy) et Sandrine Bretigny (Olympique de Marseille) sont les meilleures amies du monde. Après s’être refait la cerise en D2 avec l’OM, la joueuse de l’Olympique de Marseille a montré qu’elle avait toujours son mental de championne.

6°) 1ère journée. Dimanche 11 septembre. Girondins de Bordeaux – Olympique de Marseille (1-1). Le but de Sarah Cambot qui lance les Girondins de Bordeaux en D1F

Dans cette opposition de la 1ère journée, on trouve les bordelaises qui évoluent sous les couleurs des Girondins depuis une saison (reprise de Blanquefort) face à l’Olympique de Marseille, qui a crée sa section féminine, seul club de l’élite masculine à avoir fait ce pari depuis les dix dernières années.

L’opposition n’est pas simple. Le recrutement bordelais est resté local dans sa majorité quand les marseillaises viennent maintenant d’horizon national avec des expériences de qualité en D1F.

C’est pourtant Sarah Cambot, au club de Blanquefort depuis qu’elle a commencé (7 saisons) qui ouvrira la marque pour les Girondins de Bordeaux devant un public rarement vu aussi festif en D1F. Sur un contre rapidement joué, elle s’impose à son adversaire et trouve le temps du regard et du tir, pour dans un trou de souris, ouvrir le compteur bordelais (1-0, 13′) sous les caméras d’Eurosport.

L’égalisation marseillaise viendra rapidement (1-1, Cousin, 33′) et la victoire aurait dû être olympienne si l’arbitre n’avait pas annulé un but de Kelly Gadéa pour une faute en surface que les ralentis ne trouveront pas.

Pourtant, ce premier but portera la joueuse (4 buts) comme ses couleurs et les lanceront dans un championnat où pour l’instant, elles possèdent quatre points d’avance sur Albi, premier relégable, leur donnant le confort de respirer à cette mi-saison.

7°) 1ère journée. Dimanche 11 septembre. Guingamp (1-0) reçoit le Fcf Juvisy. Le but de Désirée Oparanozie qui lance la saison de Guingamp (4è) du championnat.

Si Juvisy apparait à nouveau dans cette présentation des buts qui ont une influence sur la situation actuelle du club, c’est que tout simplement, si vous réalisez une performace face à une équipe du Top four, cela porte l’équipe gagnante vers la confiance, outil indispensable ensuite pour réaliser des matches qui vous donneront la victoire.

Lorsque Juvisy vient jouer à Saint Brieuc, elles ont à l’esprit d’avoir passé un 7-0 en match de préparation à Guingamp. De son côté, les guingampaises sortent d’une saison 2016 où elles n’ont obtenu leur billet pour la D1F féminine que sur l’avant-dernier match, à la dernière minute de jeu entre la Roche sur Yon et Saint-Etienne.

La saison commence et il est hors de question de revivre une telle aventure pour Sarah MBarek qui vient de terminer sa formation au BEPF, titulaire de la Licence A européenne.

Alors quand Désirée Oparanozie prend la décision de tirer des vingt cinq mètres pour la mettre sous la transversale de Céline Deville, on est dans la même situation qu’avec Marie-Laure Delie. C’est un fait très rare, inhabituelle pour les gardiennes de la D1F, qui souvent, ne possèdent pas la détente pour aller chercher des balles si hautes, descendantes en fin de course et si puissantes.

La nigérienne, qui finira l’année comme championne d’Afrique des Nations, envoie un boulet de canon dans la période où, habituellement, elle score (75′). Avec ce but, elle lance Guingamp vers un futur qui demande à oublier le passé, ce que feront les bretonnes, actuellement quatrième du championnat de France.

8°) 5è journée. Dimanche 16 Octobre. FC Metz (0-1) Albi Asptt. Le but de Tatiana Solanet qui donne la première victoire d’Albi (89′, 0-1) face au FC Metz.

Personne ne donne chère de la peau d’Albi dans cette D1F à huit clubs de Ligue 1 masculine pour ce club omnisport qui a l’originalité d’avoir gardé son esprit totalement amateur en étant volontairement affilié à la fédération de l’Asptt, arguant du modèle social à l’instar de celle de la fsgt.

Effectivement, le calendrier ne lui est pas favorable avec deux défaites attendues (PSG et l’OL) pour les deux premières journées qui en général, condamnent les clubs qui ont cette configuration et sera suivi de deux autres défaites (Girondins de Bordeaux et Guingamp). Il est en général difficile de revenir après avoir essuyé les tempêtes lyonnaises et parisiennes. Trop de buts encaissés.

Le calendrier offre une nouvelle chance aux albigeoises en allant au FC Metz, rencontrer sur le terrain de la Ligue 1 (Saint Symphorien), pourtant les dernières de la Ligue 1.

le but : c’est à la 89′ minute du match (démarrer le match à 11’34) que sur un contre rapidement mené, Tatiana Solanet jouera un une-deux dans ses trente pour courir et se proposer à la limite de la surface adverses et éviter le tacle défensif qui venait pour finir par ajuster, d’un gauche, la gardienne messine !

Albi saute de joie et les réseaux sociaux témoignent de leur pas de danse à la gare TGV qui les redescendra dans le Sud. Ce but est important, il donne la première victoire à Albi et le droit d’espérer de meilleurs résultats.

Un but est important mais pour autant, il ne présage pas de la suite et Albi malheureusement ne validera pas une suite positive puisque son compteur, après cette onzième journée, est de 9 matches joués pour 1 victoire, 1 nul et 7 défaites. Il reste deux matches en retard avec l’avantage de recevoir face à des adversaires qui jouent pour le maintien avec Soyaux et l’Olympique de Marseille pour reprendre une dynamique positive.

Onze journées de championnat avant le terme de la saison 2016-2017. Rien n’est réellement fait sur le plan comptable, c’est évident mais aussi sur le plan du contenu. Les équipes peuvent descendre plus bas car telle est leur dynamique de groupe. Elles peuvent aussi remonter car elles possèdent un contenu qui va les faire avancer en sachant que l’homogénéité est plus présente au milieu de tableau et qu’il suffit de pas « grand chose » pour perdre comme pour gagner.

William Commegrain lesfeminines.fr