Wendie Renard (OL). Question « le Progrès ». Comment expliques-tu ces difficultés dans le jeu ? Contre Montpellier, c’était déjà un souci. Elles défendent bien. Elles ont laissé très peu d’espaces aussi. Cela a été compliqué. Malgré les difficultés, je pense que l’on a eu les opportunités pour marquer. On a pas su les mettre au fond et on les paye cash à la fin avec une belle frappe de Marie Laure. Tant mieux pour elles. Le championnat n’est pas fini, il y a un match retour à la maison.

Ada Hegerberg (OL). C’est le foot. Elles ont fêté comme si c’était fini. Mais c’est un championnat, il y a plein de matches à jouer. Il faut juste être concernée par le travail à venir et ensuite, il y aura des opportunités pour gagner.

Jessica Houara d’Hommeaux (OL) : on part en vacances avec une défaite et en étant deuxième au classement. Le championnat n’est pas fini, il y a un match retour. Et d’autres matches. La victoire n’est pas méritée, on a eu beaucoup d’occasions mais au final, avec une frappe venue d’ailleurs de Marie Laure, elles arrivent à gagner. C’est le football, c’est comme cela. Dominer n’est pas gagner et ce soir on a prouvé que dominer n’était pas gagner. A nous de nous remobiliser après les vacances et de repartir sur une deuxième partie de saison meilleure et de gagner tous nos matches car si on gagne tous nos matches, on finira champion.

Patrice Lair (PSG) : un sentiment de fierté et d’humilité car l’OL a été important pour moi. Aujourd’hui, on a vu un bon match avec une équipe lyonnaise qui maitrise et qui a des joueuses exceptionnelles et nous une équipe bien organisée avec un gros mental. Je leur ai dit à la mi-temps qu’il fallait être patient. Marie Laure a eu ce geste qui a donné le but. Après on a eu de la solidarité, de la chance car quelques ballons ont trainé. J’ai du mal à réaliser.

Avant le match, je leur ai dit que tout était possible et qu’il fallait absolument y croire. On est capable de le faire, il faut se le dire et quand on arrive à se surpasser ensemble, alors on peut aller très loin. J’espère qu’il y a une alchimie qui est en train de se créer. Je me régale. Pourtant je n’étais pas très chaud de plonger dans le football féminin, mais vu ce qui s’est passé de jours en jours, de mois en mois, .. mais l’élément déclencheur, cela a été la Ligue des Champions. Si on ne renverse pas la vapeur, je ne sais pas si ce « truc » peut se faire vraiment. On est capable d’avoir peut être plus de maitrise dans le jeu pour gagner des matches et être meilleur dans la possession. Le football, c’est l’efficacité, et ce soir on a été efficace.

C’est quand même quelque chose d’avoir battu Lyon, je suis heureux. Il faut oser, les jeunes. Quand je suis allée chercher Aminata, Palacin, Eve Perisset, on m’a dit elles ne jouent pas dans les grands clubs. On s’en fout. on les mets dans un contexte et dans une motivation et ambition. Je leur donne ce goût de l’ambition.

Marie Laure Delie, c’est de la confiance. Et là, je pense que j’ai progressé de ce côté là. Avant, je tapais fort. Aujourd’hui, je suis heureux de ce but. Et on a aussi de grandes joueuses.

A noter que Jean Michel Aulas (Pdt OL)  a pris le temps de laisser les médias à Patrice Lair pour ensuite se présenter en lui serrant la main avec ces mots : « Bravo Patrice ». C’est le football. On n’avait pas vu depuis longtemps un match de cette qualité et intensité là. On sait qu’en football, si on ne marque pas, cela devient difficile et on est à la portée d’une situation de match. C’est ce qui est arrivé avec pourtant de nombreuses occasions pour l’OL qui nous auraient permis de remporter la victoire. Comme j’ai dit aux filles et au coach dans les vestiaires. Rien n’est perdu, le championnat est long et on recevra le PSG pour gagner le titre si cela est nécessaire pour le remporter une onzième fois. (Problème d’enregistrement, plus dans l’esprit que dans les propos).

William Commegrain lesfeminines.fr

Gérard Prêcheur n’a pas souhaité s’exprimer.