Comment faire quelques lignes sur cette élection américaine sur un site qui regarde le football féminin ? Car par une indiscrétion de dernière minute, nous avons appris qu’une des décisions de Donald Trump sera de demander aux américaines de venir au stade en Wonderwoman, avec un slogan « Yes I Am » sur la poitrine, son visage se mêlant à l’aigle américain, présentée une à une par le Président, en finale de la Coupe du Monde 2019, au Parc OL, contre la France.

Sinon, elles ne viennent pas. Voilà le plan secret de l’équipe Trump ! L’équipe de la fff est prévenue. Voilà une belle négociation en vue ! WhyNot my Dear?

En ce soir de fin des matches allers, si les résultats des 1/8è de finale aller de la WCL ont donné les résultats attendus, ce qui semble aujourd’hui, rares dans l’actualité internationale avec les élections américaines et le référendum anglais du Brexit, il parait évident que les valeurs communes se frottent au talent individuel du moment permettant à des individus d’être.

Le besoin d’un homme providentiel

Les hommes de « partis » et d’appareils sont devenus les « responsables » du ressenti « négatif » inscrits dans l’émotion de tous et les faits passés font que leurs promesses d’aujourd’hui n’ont pas la part de vérité et de crédibilité qui soclent les indécis aux partisans convaincus pour faire une majorité.

On voit alors apparaître l’image de l’homme providentiel comme on reconnait celui du « Père ». Et peuvent sortir du bois, des personnes convaincues et dont l’impression que nous en avons les rend, crédibles et convaincants.

Ce qu’il n’aurait pas pu être auparavant, sans être porteur d’idées consensuelles.

Le vote devient « sanction et espoir » pour les indécis quand pour les partisans, il était « espoir et sanction ». Les deux se réunissent.

Lorsque de telles situations surviennent, c’est que « les attentes et les espoirs » sont si forts qu’ils gomment le « désespoir » que notre culture nous communique face au choix que nous réalisons.

La « lutte intellectuelle et morale » de notre éducation s’efface devant le sentiment « d’abandon et d’insécurité » ressentis et que nous cherchons à gommer voire à évacuer, avec force et quelques fois rancoeurs, contre ceux qui nous semblent responsables de ce que nous vivons.

Le vote devient sanction et espoir pour les indécis quand pour les partisans, il était espoir et sanction. Les deux se réunissent.

La réussite est plus dangereuse que l’échec.

Si l’échec de cet individu providentiel est au rendez-vous, la situation ne dure qu’un instant à l’échelle du temps de notre planète, soit quatre ans. Elle ne vaut pas d’être plus longtemps commentée ou partagée. Les régulateurs et les régulations limiteront les dégâts et les erreurs passeront par « pertes au profits » dans le bilan de l’Histoire.

Si la réussite est au rendez-vous, alors nous approchons du vrai danger. Les contre-pouvoirs s’effacent devant les faits de la réussite et l’expression de la force d’un pays – à cet égard les Etats-Unis sont plutôt bien placés – est donné à un seul individu, sorte de « phénix » des cieux.

Tout dépend ensuite de lui.

Il y a tellement de genres humains que l’Histoire rengorgerait de chemins déjà pris, avec plus ou moins de bonheurs par les dirigeants politiques. Le pire dans notre passé récent a été l’ambition égocentrique et narcissique d’Hitler qui s’est exprimée sur le plan militaire. Le plus récent a été la subtilité de Vladimir Poutine empruntant les chemins du rapport de force diplomatique « les yeux dans les yeux entre Présidents », avec son expérience de 13 ans comme Président de la Russie et 4 ans président du gouvernement, soit un cycle en cours de 17 ans, le faisant … et de loin, le dirigeant du G20 le plus expérimenté de la planète (Angela Merkel, seconde avec 10 ans de pouvoir).

Donald Trump a les qualités pour réussir.

Donald Trump est un homme d’affaires, entrepreneur. Cela veut dire ou peut dire qu’il sait répondre aux besoins des autres. C’est peut-être tout simplement la raison de son succès électoral. Cette capacité à proposer le produit qui est demandé par une masse de clients et à réussir de le vendre pour en tirer profit.

Passer la difficulté du paiement du client est certainement proche de la réussite d’un billet dans une urne.

Il saura faire des concessions. Il a prouvé, comme d’autres, qu’à cet égard, il pouvait se coller aux lignes rouges du droit considérant que l’objectif est dans la réussite de cet adage « aide toi et le ciel t aidera ! » et non pas dans la construction d’une vérité touchant à l’intérêt général.

Sans s’éloigner de trop de sa ligne. L’intérêt général est en fait l’intérêt individuel. Il est très proche de la maxime préférée des économistes qui se retrouvent « dans la Main de Dieu » d’Adam Smith. En clair et quitte à le répéter, c’est « Aide-toi, le ciel t’aidera ». L’économie américaine possèdant assez bien les caractéristiques pour que cette philosophie soit une réussite.

Les américains font très peu de commerce international par rapport à leur marché intérieur (12% de leur PIB, soit 2000 milliards, 88% est fait aux USA) quand la France en réalise 30% (840 milliards) à l’extérieur. Ils ont donc un fort commerce intérieur et ils peuvent aisément « se foutre » de l’extérieur.

Ce qui n’est pas le cas des Autres. L’importance de leur PIB qu’ils intéressent beaucoup de pays avoisinants qui vivent de l’économie américaine (Le Canada et le Mexique ont besoin des USA).

Son programme étant très « protectionniste ». Donc, il peut réussir. Et comme tout homme d’affaires qui a réussi, il « compensera » avec les plus forts, négociera avec les « identiques » et écrasera les autres.

L’excès dans la réussite : le narcissisme.

C’est certainement le point faible de Donald Trump. Autant sur le plan des affaires, il est resté dans un domaine assez strict de l’immobilier où il a connu, comme tous, des hauts et des bas. Pour le reste on voit qu’il a cherché par tous les moyens à se retrouver devant les médias pour se mettre en scène, avec une forte tendance au narcissisme.

Une communication de mise en scène personnelle. 

Wikipédia qui a le mérite de livrer les premières informations sans chercher à se prévaloir de l’excellente revue « Historia » précise qu’il a été le principal animateur d’une émission de téléréalité : The Apprentice, pouvant réunir plus de 40 millions de personnes (une finale NBA, c’est 27 millions de personnes) devant les écrans qu’il a animé jusqu’en 2016 et le début de sa campagne présidentielle. En étant pendant ces emissions exactement celui qu’il a été pendant la campagne. 

A l’évidence, un moyen qui lui a permis d’être identifié par ses compatriotes.

Ne changeant plus ensuite de discours pour faire « une promesse d idendité » qui dans l’esprit de ceux qui l’écoutaient, était devenue vraie, authentique et, faute de mieux, pourquoi pas « acceptable »

Renouvelant ainsi son expérience et sa stratégie réussie, initiée en 1990, de se faire identifier avec son caractère et sa personnalité, en participant  dans des films comme « Maman j’ai encore raté l’avion », ainsi que des séries télévisées Le Prince de Bel-Air, Une nounou d’enfer, Sex and the City. Toujours, avec la même caricature.

Adepte des excès. 

Cet homme aime les excès : le catch, le golf, Miss Univers. Il est très proche d’un slogan qui pourrait être « Yes I am ! ». Ce narcissisme l’a poussé à ne lâcher des domaines qu’après l’échec constaté. Souvent sur des activités secondaires.

C’est le danger. S’il peut réussir sur le plan intérieur, il a un « background » qui interpelle pour la politique extérieure. Et s’il doit faire un choix, il privilégiera l’intérieur et pourrait rater l’extérieur. L’extérieur, c’est Nous.

Il va être testé plus tard, sur la durée. 

Vladimir Poutine, l’homme politique international le plus expérimenté, jouera de cela pour connaître les limites du 45è Président des Etats-Unis. L’amitié qui va se construire aujourd’hui, risque fort dans un second mandat de devenir une socle de souci. On l’a déjà vu avec le pacte Germano-soviétique de 1941. « Quand des ennemis deviennent amis, on peut penser qu’ils pourront facilement redevenir ennemis ».

Comme nous sommes l’extérieur des Etats-Unis, sans nul doute on sentira du vent venir et souffler de l’Ouest. Peut-être fort. Vu les traités de la France et ceux de l’UE dont nous faisons partie, la balançoire de nos émotions « risque de faire des hauts et des bas ».

On a besoin de quelqu’un à la barre. Pour nous, il va falloir faire confiance, non plus à des idées, mais à des compétences. Je conclurais en disant : Pour moi, le temps des idées est révolu. C’est celui des compétences qui s’imposent.

Pour conclure, Donald Trump n’est pas si dangereux pour son pays. Il est potentiellement dangereux sur la scène internationale où les places sont bien déterminées et les appétits aiguisés. Il va être « titillé ».  Comment va-t-il réagir et comment sera-t-il titillé ? Ce sera notre problème à résoudre.

William Commegrain lesfeminines.fr

Terminons sur le sport : Un renouvellement de mandat l’amènerait en 2024. Pour les JO 2024, je ne serais pas aussi confiant que les écrits qu’on lit un peu partout. Finir une double présidence à Los Angeles, pour un Président communiquant ou « narcissique ». Cela peut être un programme et un nouvel adversaire pour Paris 2024.

Terminons sur la politique. L’Angleterre va tres vite accelérer son processus de sortie de l’UE. Ils ont toujours aime être independant sur leur Ile.