La Chine a été un des leadeurs du football féminin, obtenant une finale Olympique pour les 1er jeux, à Atlanta (USA) en 1996 quand le titre est allé aux Etats-Unis pour, dans la continuité avec la Coupe du Monde suivante (1999) perdre, une seconde fois, face aux américaines en prenant l’Argent.

Ensuite, dans les années 2000, la Chine s’est perdue en poules (2000 et 2004) pour faire un quart (Pékin, 2008) et ne pas être qualifiée en 2012.

Pour la seconde nation Olympique à Londres et 1ère à Pékin, et dont le football féminin est un des premiers sports ; la qualification inattendue aux JO de Rio a remis les pendules à l’heure et donné beaucoup d’espoirs.

C’est donc un pays blessé qui revient à l’Olympisme, en 2016 à Rio mais aussi dans l’optique de renouveler l’Histoire en 2020 à Tokyo, qu’elle a de bonnes chances de jouer puisque le pays hôte, le Japon, sera qualifié d’office. Cela pourrait faire Australie, Chine, Japon dans la zone Asie.

La Chine, un état d’esprit de compétition positif.

L’année 2016 a été une bonne année puisque la Chine a enclenché 8 victoires pour 4 nuls et 0 défaites. Il est intéressant de remarquer que cette performance s’est aussi réalisée dans l’exercice d’une compétition qualificative pour le tournoi olympique de Rio 2016 avec deux matches nuls face à l’Australie et la Corée du Nord.

La Chine gagne souvent de grands matches à l’extérieur. L’équipe de la République Populaire de Chine vient aux Jeux Olympiques de 2016 avec une victoire dans une compétition officielle. Là, en l’occurence, le second billet du Tournoi Qualificatif aux JO de Rio qui s’est tenu à Osaka, avec un succès à l’extérieur face au voisin japonais (1-2) qui a suivi la précédente victoire face aux Etats-Unis (amical), acquise aussi à l’extérieur (0-1).

Gagner contre une équipe mieux classée au rang FIFA n’est pas courant dans le football féminin. Là, le Japon. On ne sort pas le Japon d’une compétition sans emmagasiner de la confiance et des certitudes, d’autant plus quand on est 17è FIFA et que cela concerne le 4è Fifa de l’époque. Champion d’Asie, vice-champion Olympique, vice-champion du Monde.

Les Roses d’Aciers sont redevenus les « Roses d’Aciers », tel que le dit Bruno Bini, le coach français en charge de la sélection chinoise depuis Octobre 2015.

Une sélection qui est, en elle-même, un sacré travail.

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Affiche officielle de l'équipe de football féminin chinoise. Crédit China. Lesfeminines.fr

Affiche officielle de l’équipe de football féminin chinoise. Crédit China. Lesfeminines.fr

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Là où pour la plupart des pays, la problématique de la sélection est assez simple à résoudre au regard du nombre de pratiquantes et surtout de la connaissance des sélectionnées ; pour la Chine la question est totalement différente. On part d’un nombre impensable de joueuses chinoises pour finir par en choisir vingt-deux. Peut-on imaginer mieux que l’expression « chercher une aiguille dans une botte de foin » ? (là, vingt-deux)

Par contre à l’inverse des autres pays, les joueuses sélectionnées chinoises sont quasiment consacrées à la sélection et partent en stage pendant une durée longue, proche de deux mois. Le départ pour la préparation a commencé le 12 Juin et le retour pourrait se faire au plus tard, le 21 Août, jour de la finale. Soit neuf semaines continues.

Choses impensables en France comme dans de nombreux pays européens, où les joueuses sont des salariés, ou licenciés des clubs, étant à leur disposition. Pour les Roses d’Acier, elles sont tout autant joueuses de clubs mais donnent autant aux couleurs Rouge de la République Populaire de Chine qu’à leurs clubs, auxquelles elles appartiennent mais dont les rémunérations sont prises en charge par l’Etat, à travers la Région, aussi puissante que peut l’être un pays européen quand on connait l’étendue géographique de la Chine et sa population.

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Un peu comme le système américain, ce qui est assez surprenant quand on connait les extrêmes de principe entre les deux pays sur le plan économique.

Cette disponibilité est une caractéristique forte des Roses d’Acier associée à l’unité autour du mot Nation, pas si facile à réaliser. Les Chinois sont un peuple multi-ethnique et multilingue. Faut-il rappeler que la Chine a 55 ethnies différentes reconnues (Mandchoue, Hui, Miao, Zhouang) qui se rajoutent à celle principale, les Han forte d’1 milliard d’individus ? Les Han, ont eux-mêmes 7 langues différentes pour communiquer qui va du mandarin au cantonais pour les plus connues, pour aller vers le gan et le wu par exemple.

Pas aussi simple de faire une unité de toutes ces différents. Plus facile quand on regarde les noms de chacun. Le nom Wang est porté par plus de 92 millions de personnes, suivie de Li (92 millions) et de Zhang (87 millions). Cela fait beaucoup de « Dupont et Dupond ».

Reste qu’au sein de ces différences, il a fallu créer une unité autour du football. Et la République Populaire de Chine arrive sur les terrains ensoleillés de Copacabana avec 18 joueuses titulaires et quatre remplaçantes, en ayant réalisé un travail. Important, essentiel, fondamental et bien différent des autres équipes nationales, moins soumises à la question de l’identité comme du volume.

La Chine, habituée à jouer les pays hôte.

Dans le groupe du Brésil, pays hôte aux deux médailles d’Argent (2003 et 2007), ridiculisé un soir de demi-finale mondiale 2014 par l’Allemagne sur un score des années 1950 (7-1), à domicile et au Maracana ; .. on peut penser que les « Auriverdes » vont tout faire pour obtenir le doublé sur leurs terres : l’Or chez les Hommes et l’Or chez les femmes.

Bien que opposés au Brésil pour cette 1ère journée, les Roses d’Aciers peuvent envisager poser des problèmes aux brésiliennes dans cette journée d’ouverture au stade Jao Havelange de Rio, le 3 Août, à l’instar de ce qu’elles avaient fait contre le Canada, pour le match d’ouverture du Mondial Canadien qu’elles avaient réalisé.

Match qu’elles avaient injustement perdues sur un pénalty très discutable accordée à la 90′ et transformé par Caroline Sinclair, ne les empêchant pas d’être qualifiée pour les 1/8è de finale pour finir par buter sur les américaine en quart (0-1).

Elles rencontreront ensuite l’Afrique du Sud et ce match sera celui qui lui permettra de se situer sur le classement du groupe E avec de terminer, le 9 Août par la confrontation avec la Suède (6è mondial).

On pourrait penser que ce programme en inquiéterait plus d’une. Les féminines répondent : « Même pas peur ». Il faut dire que l’histoire des oppositions chinoises est assez surprenante. C’est la Nation à avoir le plus rencontrée les Etats-Unis, 1ère mondiale. Si vous vous êtes si souvent opposés aux Etats-Unis, il est vrai que les autres nations ne peuvent que moins vous interpeller.

Un jeu vif et percutant. 

Le jeu des Roses d’Aciers appellent la profondeur, la vitesse, la déstabilisation adverse. C’est avec ces armes que Bruno Bini a façonné son groupe pour qui lui donner le sens d’une symphonie qui pourrait surprendre. Un peu à l’image de la musique joué lors du Tournoi qualificatif. Entièrement tourné vers le jeu et le dévouement u’il demande pour arriver à réaliser ce qui est loin d’être facile : un but.

Face à une équipe brésilienne rugueuse mais joueuse que Bruno Bini connait bien pour l’avoir rencontré avec la France. Face à une équipe suédoise qui cherche sa nouvelle place dans l’échiquier mondial mais composé d’internationales qui ont beaucoup évolué en France ; et face à une équipe d’Afrique du Sud qui pourrait surprendre dans sa qualité défensive, n’ayant craqué que d’un but face aux américaines, tout est possible, même l’impossible.

C’est ce que doit se dire le frenchman. Et à la manière dont ont écouté les Roses d’Aciers lors des fins d’entraînements. C’est ce qu’elles ont envie d’entendre et de vivre.

William Commegrain lesfeminines.fr

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  • [column size=’1/2′]12è FIFA
  • Groupe E
  • JO de Rio.

Matches

  • 03/08/2016 Stade Joao Havelange Rio Brésil – Chine.
  • 06/08/2016 Stade Joao Havelange Rio Afrique du Sud – Chine
  • 09/08/2016 Stade Nacional Brasilia Chine – Suède [/column]

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 Les sélectionnées des Roses d’Aciers

  • Zhao Lina (GK) Shanghai
  • Liu Shanshan (Def) Changchun
  • Xue Jiao (Def) Dalian
  • Gao Chen (Mdf) Dalian
  • Wu Haiyan (Def) Shandong
  • Li Dongna (Def) Dalian
  • Ren Guixin (MDF) Changchun
  • Tan Ruyin (Mdf) Changchun
  • Ma Xiaoxu (Fwd) Dalian
  • Yang Li (Fwd) Jiangso
  • Wang Shanshan (Fwd) Tianjin
  • Wang Shuan (Mfd) Dalian
  • Pang Fenguye (Mfd) Dalian
  • Zhao Rang (Def) Changchun
  • Zhang Rui (Mfd) Jiefang
  • Yang Man (Mfd) Shandong
  • Gu Yasha (Fwd) Beijing
  • Zhang Yue (GK) Beijing
  • Remplaçants.
  • Han Peng (Mfd) Tianjin
  • Li Ying (Mfd) Shandong
  • Lou Jiahui (Mfd) Tianjin
  • Pi Xiaolin (Gk) Dalian

Les derniers matches de la sélection

  • 8V – 4N – 0D

  • 21/01/2016 AM Chine (1-1) Mexique
  • 23/01/2016 AM Chine (8-0) Vietnam
  • 26/01/2016 AM Chine (2-0) Corée du Sud
  • 29/02/2016 TQO Chine (2-0) Vietnam
  • 02/03/2016 TQO Corée du Nord (1-1) Chine
  • 04/03/2016 TQO Japon (1-2) Chine
  • 07/03/2016 TQO Chine (1-0) Corée du Sud
  • 09/03/2016 TQO Australie (1-1) Chine
  • 08/04/2016 AM Chine (2-1) Costa Rica
  • 11/04/2016 AM Chine (1-1) Costa Rica
  • 02/06/2016 AM Chine (6-0) Thaïlande
  • 05/06/2016 AM Chine (3-0) Thaïlande
  • 16/07/2016 AM France – Chine
  • 20/07/2016 AM Canada – Chine.

Les dernières oppositions face aux adversaires des JO

  • 04.03.2015 Tournoi de l’Algarve Brésil (0-0) Chine.
  • 09.03.2015 Tournoi de l’Algarve Suède (3-0) Chine.
  • Chine ? Afrique du Sud