Après l’entraînement des Roses d’Aciers sous un soleil de plomb, Bruno Bini précise ses attentes pour ces Jeux Olympiques 2016 à Rio. Ses seconds après s’être occupé de l’équipe de France en 2012. Une certaine habitude transpire dans ses réponses. Il relative, tout en se fixant des objectifs précis et en sachant que la grande messe des Jeux Olympiques dépasse allègrement chaque sport.

Par contre, les jeux Olympiques donnent une couverture incroyable à une performance de médaille.

Lesféminines. Bruno Bini. 2ème séjour en France (après février et la qualification réussie aux JO), qu’est-ce que tu en attends ?

Bruno Bini : Toujours pareil, une bonne préparation pour bien aborder la compétition.

Lesféminines. Les JO arrivent bientôt. Vous êtes dans un groupe serré.

Bruno Bini : Les Jeux Olympiques, c’est douze équipes. Il n’y a pas beaucoup d’impair de possible. Même point. J’ai vu les cassettes sur l’Afrique du Sud, c’est très bien. Ce n’est pas l’Afrique du Sud d »il y a quatre-cinq ans que j’ai connu.

Nous, on sait que l’on n’est pas favori et que l’on est moins fort que les autres, on bosse plus tout simplement. En espérant que cela suffisse pour avancer un peu dans la compétition.

Lesféminines. Les deux meilleurs troisième peuvent passer. Cela ouvre une opportunité.

Bruno Bini : Oui, on verra cela (sourire).

Lesféminines. Tu vas annoncer bientôt ton groupe. Tu as des certitudes ?

Bruno Bini : Pour les dix premières, tu es toujours tranquille. Mais c’est après qu’il faut voir : la complémentarité, l’expérience et la forme du moment aussi. Je vais devoir en enlever quatre qui resteront quand même avec nous jusqu’au vingt, car on a deux matches (le 16 et le 20 à Charlety, contre la France et le Canada).

Nous, le 21, on ira à Sao Paulo et il y en aura quatre qui rentreront en Chine et il y aura quatre remplaçantes parmi les vingt-deux que je garderais.

Lesféminines. Qu’attends-tu des deux matches à venir ? 

Bruno Bini : De bien se préparer encore. De mettre en place encore des choses et de faire les derniers rodages. En sachant que ce sont des matches un peu difficiles pour nous car les équipes sont un peu mieux classées à la FIFA. Le Canada est avant nous et on joue la France qui elle postule pour une médaille d’Or. On n’a pas cette ambition là.

Ces matches là vont nous faire progresser.

Lesféminines. Ton optique, c’est de préparer la Coupe du Monde ? Ton groupe est préparé pour cela en mettant des jeunes ?

Bruno Bini : Non, non. Là, je m’occupe des Jeux Olympiques. Demain, est un menteur. Pour l’instant, je m’occupe des Jeux Olympiques et je fais le groupe le plus adapté pour faire les Jeux Olympiques. Après la Coupe du Monde en France, on aura le temps d’y penser.

Lesféminines. Quel serait le parcours idéal pour toi ?

Bruno Bini : On souhaite se positionner dans le Top 8 mondial. Les filles ont fait le quart de finale de la Coupe du monde, on veut faire le quart de finale des JO. Top 8, c’est à dire entre 1 et 8.

Lesféminines. Le tournoi qualificatif au Japon a été extraordinaire. Après la victoire face aux USA. La dynamique est très positive.

Bruno Bini : Plus que cela même. Sauf que là, cela a été en match officiel. Oui, on a un groupe, où on peut gagner tout le monde maintenant cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas perdre non plus.

On a un groupe qui n’a pas peur déjà. Les filles ne sont pas inhibées par la compétition et l’enjeu. Voilà, cela peut faire un petit truc sympa.

Lesféminines. Peut-être une médaille ?

Bruno Bini : On verra…

William Commegrain lesfeminines.fr