L’entraînement est terminé. Les filles sont au repos. Je demande à Bruno Bini de pouvoir interviewer deux joueuses. Il appelle son traducteur. Face à mes questions, les réponses des joueuses fusent. Quand vous les lirez, vous vous tromperez. En effet, elles semblent fuser et être loin de l’émotion humaine. Pourtant, elles ont été faites dans un univers de rires, de détente et de compréhension. La bande sonore ne restitue que cela en fond sonore. Les joueuses sont bien ensemble.

Sauf que, lorsque une jeune chinoise répond à un micro. Elle pèse ses mots. Pas nécessairement en raison de l’environnement, des stéréotypes que l’on a à l’esprit, mais tout simplement, parce qu’elle a pour culture de peser ses mots.

C’est vrai. Quand on est sur le terrain, on n’a pas peur.

A l’inverse, ces mots ont un sens, une réalité : la notion collective est bien plus importante que la notion individuelle. C’est difficile à comprendre pour nous mais c’est une réalité. Leur réalité. Avec de grands rires et sourires.

Ma Xiaoxu, meilleure joueuse d’Asie et Coupe d’Asie 2006. A joué pour Uméa en 2007. La plus capée de la sélection chinoise. Avant-centre.

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Vous avez combien de sélections ?

(Certaine) Cent quarante-sept.

Vous allez jouer les Jeux Olympiques. Qu’est-ce que vous attendez comme résultat ?

(Regard franc) J’attends déjà la liste pour aller au Brésil et avoir l’occasion de jouer (elle le saura aujourd’hui). Elle espère accompagner l’équipe le plus loin possible et donner 100% pour aider l’équipe.

Brésil, Suède deux grosses équipes. Vous les avez déjà rencontré ?

(Après réflexion) Les deux équipes ne sont pas aussi fortes qu’auparavant. Pour nous, chaque match doit être fait sérieusement et bien se préparer. Et chaque match sera difficile mais chaque match peut être gagnant. Il faudra faire des efforts pour gagner chaque match.

Vous avez le plus de sélections, qu’apportez-vous comme expérience aux jeunes ?

(certitude) Il faut bien se préparer physiquement. Il faut garder un très bon esprit d’esprit et avoir toujours la volonté de gagner.

Bruno Bini dit que les Roses d’Aciers n’ont peur de rien.

(certitude). C’est vrai, quand on est sur un terrain, on a pas peur.

Mon meilleur souvenir ? D’avoir gagné contre le Japon !

Interview d’une jeune milieu de terrain prometteuse, Tan Ruyin, 21 ans, Coupe du Monde 2015. A joué les 5 matches de la Chine, dont le quart de finale face aux USA. 

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Bonjour, les JO qu’est que cela vous fait ?

(Les yeux brillants) C’est une opportunité de jouer devant le monde entier, pour la Nation et l’Etat.

Venir s’entraîner en France ? Qu’est-ce qu’en pensez-vous  ?

(Grands rires) C’est très bien ici. C’est très beau en France. Les conditions sont excellentes.

Vous avez joué les matches amicaux en Février. Que pensez-vous du football français ?

(Se souvenant) Elles font toujours leur jeu avec des qualités techniques et tactiques. C’étaient de très bon matches.

Que pensez-vous de vos prochains matches face à la France et au Canada ? Deux grosses nations.

(Après réflexion). J’attends beaucoup de ces deux matches car ils vont être difficiles face à des équipes très fortes. Il faut faire des efforts pour gagner ces matchs et donner 100%.

Vous avez gagné contre le Japon. C’est votre meilleur souvenir.

(Grands rires). Oui

Brésil, Suède, Chine, AFS. C’est un groupe difficile.

(Une moue) Chaque équipe a sa difficulté. On a fait un bon tirage au sort mais on verra.

William Commegrain lesfeminines.fr