Une Histoire récente

Les 6è Jeux Olympiques (3 Août – 20 Août 2016) en football féminin sont récents puisque l’esprit Olympique n’a touché les féminines qu’aux Jeux d’Atlanta (1996), cinq ans après le premier Mondial en Chine (1991) quand le football masculin en sera lui, à sa vingt quatrième édition.

Une édition 2016 très relevée, plus que celle des hommes. 

La Grande-Bretagne out ! Elle fait son Brexit avant l’heure !

La meilleure équipe européenne du dernier Mondial refuse les JO. Le football anglais est définitivement un football de club avant d’être un football national. Il faut dire que les Nations sont nombreuses au sein du Royaume-Uni avec l’Ecosse, le Pays de Galles, l’Irlande du Nord, l’Irlande du Sud plus connue sous le nom de l’Eire et toutes les nations, partenaires, membres du Commonwealth représentant avant l’heure, une sorte d’Union monétaire, sociale, politique et marchande.

Le CIO ne reconnaît qu’un seul ensemble : la Grande-Bretagne. Et faut d’un agreement, lesdites fédérations n’ont pu s’entendre pour présenter une équipe commune, tant chez les hommes que pour les femmes.

Si la performance internationale de la nation au « God save the Queen » n’existe plus depuis longtemps pour les footballeurs dont le dernier titre remonte à la Coupe du Monde de 1966 sur le sol anglais ; les féminines revenaient sur le devant de la scène avec une médaille de bronze gagnée face à l’Allemagne lors du dernier mondial (2014) après avoir été finalistes de l’Euro en 2009 et bien plus loin, en 1984.

La Suède gagne sa place. 

Ce faisant, le meilleure représentant de l’UEFA au dernier mondial (Angleterre 3è, Allemagne 4è, France quart de finaliste) a laissé sa place, ce qui a fait le bonheur de la Suède, lors d’un tournoi qualificatif très serré entre la Suède (5 participations, aucune médaille), la Norvège (Championne Olympique en 2000), la Suisse et les Pays-Bas, futur organisateur de l’Euro 2017.

Le Japon, l’autre grand absent.

En Asie, le Japon a subi un autre tsunami avec cette élimination des Nadeshiko, produits phares du football japonais, championne du Monde 2011, vice-championne du Monde 2015 et vice-championne Olympique 2012, lors du tournoi qualificatif qu’elle organisait à domicile et dont elle a terminé à la troisième place, battue par le voisin chinois (2è) et l’Australie (1er).

Le second représentant asiatique des derniers Jeux de Londres, la Corée du Nord, 6è mondial en mars 2016, est resté lui aussi au port qu’on qualifiera « de l’Oubli » quand on se souvient que les coréennes n’avaient déjà pas participé au dernier mondial 2015 du Canada. La Corée du Nord devra lancer une sacré fusée pour reprendre un flambeau qui devrait lui échapper dans l’avenir avec comme concurrents : l’Australie, le Japon, la Chine.

Une compétition féminine très relevée.

C’est néanmoins une compétition très serrée et les absences présentées, si elles avaient pu être présentes, l’auraient été au détriment des équipes déjà qualifiées. Le nombre de places étant limités, les places se décidant par confédération (UEFA (3), CONMEBOL (1), CONCACAF (2), AFC (2), CAF (2), Océanie (1) et pays hôte).

C’est pour quoi, cette Olympiade en proposant les 2/3 du Top 12 mondial, est un plateau très relevé.

On trouve :

. USA (1), Allemagne (2), France (3), Australie (5), Suède (6), Brésil (8), Canada (10), Chine (12), Nouvelle-Zélande (17), Colombie (24), Afrique du Sud (53), Zimbabwe (93).

Il ne manquera que l’Angleterre, 4è ; le Japon 7è ; la Corée 9è et la Norvège 11è quand pour les hommes, on ne trouve que cinq équipes (Argentine -1 FIFA-, Colombie -3-, Allemagne -4-, Brésil -7- et Portugal -8-) dans le Top 12 dans un groupe à 16 équipes, l’ensemble allant de la 1ère (Argentine) à la 186è place (Fidji).

Le tableau des hommes moins relevé. 

. Argentine (1), Colombie (3), Allemagne (4), Brésil (7), Portugal (8), Mexique (16), Algérie (32), Suède (35), Danemark (38), Corée du Sud (50), Japon (53), Nigéria (61), Afrique du Sud (68), Honduras (86), Irak (102), Fidji (186).

William Commegrain lesfeminines.fr